:: Roleplays :: Los Angeles :: 2017-2018
#1 / when all else is wrong, you've always felt right
#1 / when all else is wrong, you've always felt right Mer 1 Mai - 11:09
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Age : 31
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" When all else is wrong, you've always felt right "
ft. Jack & Lucy :coeur:
Juchée sur un tabouret, un énorme sac de sport remplis de ses maigres possessions – principalement des vêtements, Lucy avait lentement repoussé son verre désormais vide de feu gin tonic, vers le barman dans un : « La même chose. ». Sa voix était posée, assurée, chose surprenante pour une femme de son gabarit et la quantité d’alcool qu’elle s’était envoyé au cours des dernières heures. Pour une fois que son petit problème de consommation lui était utile, autant faire chauffer la carte de crédit de son nouvellement ex petit ami avant qu’il ne fasse bloquer le compte conjoint. Là, maintenant, il devait être trop occupé à sauter cette pétasse d’infirmière comme le porc qu’il était, pour se soucier de ce qu’elle faisait. Elle-même se fichait de ce qu’elle faisait, une chose était certaine : c’était une connerie! Ses doigts s’étaient instinctivement refermés sur le nouveau verre, comme si sa vie en dépendait, et elle l’avait porté à ses lèvres, espérant que le saint nectar fasse taire ses pensées noires, qu’il l’embrouille suffisamment pour qu’elle ne soit plus en état de dire son nom, ou de revoir en boucle la scène qui l’avait accueilli ce soir-là : une conasse à quatre pattes sur son canapé et son petit ami qui tirait apparemment le coup de sa vie pendant ses ‘’heures supplémentaires’’. Ses lèvres s’étaient pincées d’un air dédaigneux et elle avait pris une nouvelle gorgée en laissant ses perles claires s’abaisser.
… Oh qu’elle se trouvait minable, idiote tout à coup, dans sa jolie petite robe noire, avec ses escarpins vertigineux et ce maudit brushing qui avait bien dû lui prendre des heures. Après une journée infernale au boulot, elle avait trouvé la motivation de se faire belle, n’étant sortie qu’un instant pour aller chercher un ingrédient manquant pour le repas avec lequel elle pensait surprendre Philip … et c’est plutôt elle, qui avait eu le choc de sa vie devant cette démonstration on ne peut plus scandaleuse de yoga nouveau genre. L’humiliation était pire encore que la douleur. Soudainement, elle se demandait pourquoi elle avait essayé aussi fort, pourquoi diable elle avait tenté, année après année, de correspondre aux idéaux débiles d’un homme qui n’en était certainement plus à sa première infidélité. Elle avait tout fait pour lui, mettre sa carrière au second plan, s’éloigner de sa famille, ciel, elle s’était même fait faire des mèches blondes! Tout ça pour ça! Plus que la douleur de la trahison, il y avait en elle cette angoisse … que jamais elle ne serait assez bien pour quelqu’un. Son verre avait rapidement été bu, avant qu’elle ne récidive à en commander un autre.
… Son esprit commençait à être embrouillé, bien. Franchement, en ce moment, elle rêvait du néant, d’un calme plat, de ne pas être en état de se demander ce qu’elle ferait. Elle n’avait nulle part ou passer la nuit, pas d’argent, elle n’avait qu’un sac, un seul… Et cette fierté qui l’empêchait de fondre en larmes devant la catastrophe qu’était sa vie. De toute façon, qui ça intéressait, elle avait encore un peu d’amour-propre et celui-ci la forçait à revêtir ce masque, ce sourire faux, et à faire comme si tout allait bien. De toute façon, quoi qu’elle fasse, son cœur tambourinait dans son poitrail de façon douloureuse, comme pour lui faire porter le blâme de cet échec relationnel. Le plus important, là, c’était de trouver un taxi et un hôtel, elle gèrerait demain le désastre de sa situation. Quelques verres plus tard, Lucy dû se résigner à quitter sa place, son esprit n’était qu’un nuage viticole et elle peinait à marcher droit. Agrippant son sac, elle sourit au barman et se dirigea vers la porte de sortie en titubant. Son plan? Huer un taxi… sa réussite? Tourner à gauche plutôt qu’à droite et se retrouver dans une ruelle adjacente au bar ou un mec était déjà occupé à fumer. Super. Dans une bonne humeur de fille bourrée, elle s’était appuyée au mur, jugement zéro, demandant à sa nouvelle victime un : « Heeey toi ! Oh … » elle pouffa de rire. « T’es mignon. » nouveau rire, vraiment, la grande classe. « T’es le chauffeur de taxi? »
… Oh qu’elle se trouvait minable, idiote tout à coup, dans sa jolie petite robe noire, avec ses escarpins vertigineux et ce maudit brushing qui avait bien dû lui prendre des heures. Après une journée infernale au boulot, elle avait trouvé la motivation de se faire belle, n’étant sortie qu’un instant pour aller chercher un ingrédient manquant pour le repas avec lequel elle pensait surprendre Philip … et c’est plutôt elle, qui avait eu le choc de sa vie devant cette démonstration on ne peut plus scandaleuse de yoga nouveau genre. L’humiliation était pire encore que la douleur. Soudainement, elle se demandait pourquoi elle avait essayé aussi fort, pourquoi diable elle avait tenté, année après année, de correspondre aux idéaux débiles d’un homme qui n’en était certainement plus à sa première infidélité. Elle avait tout fait pour lui, mettre sa carrière au second plan, s’éloigner de sa famille, ciel, elle s’était même fait faire des mèches blondes! Tout ça pour ça! Plus que la douleur de la trahison, il y avait en elle cette angoisse … que jamais elle ne serait assez bien pour quelqu’un. Son verre avait rapidement été bu, avant qu’elle ne récidive à en commander un autre.
… Son esprit commençait à être embrouillé, bien. Franchement, en ce moment, elle rêvait du néant, d’un calme plat, de ne pas être en état de se demander ce qu’elle ferait. Elle n’avait nulle part ou passer la nuit, pas d’argent, elle n’avait qu’un sac, un seul… Et cette fierté qui l’empêchait de fondre en larmes devant la catastrophe qu’était sa vie. De toute façon, qui ça intéressait, elle avait encore un peu d’amour-propre et celui-ci la forçait à revêtir ce masque, ce sourire faux, et à faire comme si tout allait bien. De toute façon, quoi qu’elle fasse, son cœur tambourinait dans son poitrail de façon douloureuse, comme pour lui faire porter le blâme de cet échec relationnel. Le plus important, là, c’était de trouver un taxi et un hôtel, elle gèrerait demain le désastre de sa situation. Quelques verres plus tard, Lucy dû se résigner à quitter sa place, son esprit n’était qu’un nuage viticole et elle peinait à marcher droit. Agrippant son sac, elle sourit au barman et se dirigea vers la porte de sortie en titubant. Son plan? Huer un taxi… sa réussite? Tourner à gauche plutôt qu’à droite et se retrouver dans une ruelle adjacente au bar ou un mec était déjà occupé à fumer. Super. Dans une bonne humeur de fille bourrée, elle s’était appuyée au mur, jugement zéro, demandant à sa nouvelle victime un : « Heeey toi ! Oh … » elle pouffa de rire. « T’es mignon. » nouveau rire, vraiment, la grande classe. « T’es le chauffeur de taxi? »
Re: #1 / when all else is wrong, you've always felt right Mer 1 Mai - 11:12
You were caught on the crossfire of childhood and stardom, blown on the steel breeze. Come on you target for faraway laughter, come on you stranger, you legend, you martyr, and shine ! You reached for the secret too soon, you cried for the moon. Shine on you crazy diamonds - ft. @"Lucy Wolfe" :coeur2:
WHEN ALL ELSE IS WRONG, YOU'VE ALWAYS FELT RIGHT ▵ LUCK #1
Penché sur sa cigarette, il respirait la fumée goût cancer du poumon, le regard perdu quelque part dans le bitume. Il est souvent dans la lune, ce sale gosse. Même au boulot. Pire, avec le combo clope & écouteurs branchés aux oreilles, il s'était complètement coupé du monde extérieur - plus qu'il ne l'est de base, en tout cas. Le silence autour de lui devenait oppressant, malgré les chansons qu'il skippait inlassablement sur son téléphone.
Strollin' to the party like my name was El Ninio
Enfin. Sum 41, Fatlip. Un classique.
24 ans, seulement. Et pourtant Jack se perdait assez régulièrement dans une mélancolie musicale à double tranchant. Oh oui, il se remémorait son adolescence avec une moue douloureuse. Fallait bien remuer le couteau dans les plaies des mauvais souvenirs avant d'enfin trouver les plus agréables. Tout ça grâce aux décibels, c'était putain de magique. Well I'm hanging' out drinking in the back of an El camino. Ouais, parfait. De quoi se tenir réveillé sur le chemin du retour . Une fois la clope finie, évidemment. As a kid, was a skid and no one knew me by name Avec un soupir d'aise, Jack se pencha en avant, les bras appuyés sur les jambes pour soulager son mal de dos avant qu'il n'empire de trop. Paradoxalement, le punk rock gueulard qui résonnait dans ses tympans l'aidait à se détendre après une nuit de travail compliquée. Il ferma les yeux, pour mieux écouter. Son corps s'animait déjà au rythme de la batterie et de la guitare électrique. Comme les mouvements d'une marionnette, il ne bougeait qu'un peu la tête, mais c'était incontrôlable. I trashed my own house party 'cause nobody came. Que c'était bon de ne pas faire la fermeture ce soir. Il n'aurait pas à virer les piliers de bar et les étudiants trop bourrés pour se rendre compte de l'heure. Un léger sourire étira le visage du serveur pendant environ une minute, une minute et demie. Jusqu'à ce que des bruits de talons se rapprochant l'immobilisent brutalement. Discrètement, il baissa le volume, juste par précaution.
« Heeey toi ! Oh … »
Un grognement. Pas possible de passer cinq minutes sans qu'on vienne l'emmerder, même après son service. La jeune femme qui s'approchait en titubant voulait visiblement lui parler. Quelle conversation pourrait-elle bien tenir alors qu'elle déjà bien trop alcoolisée pour marcher correctement ? Ugh. Il ne retint pas un soupir agacé avant de retirer ses écouteurs de la main gauche. Peut-être qu'il serait chanceux, et qu'elle aurait juste besoin d'un briquet ou d'une direction.
« T'es mignon. »
Oh merde. Son téléphone lui serait presque tombé des mains tant il s'était vite redressé. Les yeux écarquillés de Jack se posent alors sur un échantillon de son passé : Lucy. Sum41 ne faisait PAS DU TOUT le poids à côté. Le coréen était tellement sur le cul qu'il ne releva même pas le compliment, et la fixa quelques instants pour s'assurer qu'elle était véritablement là, devant lui. Impossible de se tromper, il reconnaîtrait ses yeux bleus au milieu d'une foule s'il le fallait.
« T’es le chauffeur de taxi? »
Aïe. Il fronce les sourcils, un peu vexé mais le bonheur de la revoir, et la personnalité peu rancunière de Jack le font vite passer à autre chose. Ça, et l'odeur d'alcool qu'elle se traîne comme un boulet. Encore sous le choc, il n'accorde pas trop d'importance à ce détail et lui répond enfin, un trémolo d'émotions conflictuelles dans la voix.
« Bordel, Lucy Wolfe ? »
Le brun n'arrive pas à en dire plus. Trop de questions d'un coup. Depuis quand était-elle revenue ? Pour quelle raison ? Et surtout, pourquoi ?
Pourtant, il se taisait. Se contentant de se relever pour mieux pouvoir la regarder dans les yeux, pour mieux voir sa réaction lorsqu'elle le reconnaîtrait enfin. Jack l'avait toujours dépassée de quelques centimètres, mais impossible de rivaliser avec les talons qu'elle portait cette nuit-là. Tout les deux, ils avaient grandi. Au propre comme au figuré, et le temps passé sans elle lui revenait au visage comme une gifle. Ça lui faisait mal dans la poitrine, pourtant il ne pouvait détacher son regard, de peur qu'elle s'envole à nouveau.
À défaut de savoir comment s'exprimer comme un être humain normalement constitué, Jack se contenta de se rapprocher, toujours avec le même sourire béat et des yeux qui pétillaient, presque humides. Comme s'il venait de trouver la pièce perdue d'un puzzle quasiment terminé, il se sentait con. Con de ne pas oser, alors qu'il en rêvait depuis des années. Finalement, il se décida à prendre son courage à deux mains. Le brun glissa alors son téléphone dans la poche de sa veste et au son de la voix de son amie, il se faufila dans les bras de cette dernière. Aucun problème pour trouver son chemin vers l'étreinte de Lucy, à croire qu'ils avaient chacun été sculptés l'un pour l'autre, ou qu'il avait laissé son empreinte sur elle comme dans un bloc d'argile. À son tour, il l'enlaçait, un peu tremblant. Si elle le remarquait, il se plaindrait d'être devenu frileux pendant qu'elle était partie.
La voix basse, il reprit la parole sans lui laisser le temps de protester.
« Pourquoi tu m'as pas dit que tu revenais à LA ? »
Le ton vexé qu'il feignait ne réussit pas à couvrir le sourire qu'il arborait, autant sur son visage que dans sa voix. Le brun ressera alors un peu l'emprise de ses avant-bras sur la taille de son amie. Ça ne lui ressemblait pas d'être aussi démonstratif, et ça, Lucy le savait parfaitement. Si son esprit n'était pas trop imbibé pour s'en souvenir, ce qui n'était pas donné.
« Je vais chercher mes affaires et je te raccompagne chez toi. T'es trop torchée pour te balader seule. »
Il peinait à croire de ne pas l'avoir vue, en particulier si le temps qu'elle avait passé au O'Haras était proportionnel à son taux d'alcoolémie. Ou qu'elle ne l'ait pas vu non plus, après tout, même s'il n'était pas de service au comptoir, ici les serveurs n'avaient clairement pas tendance à passer inaperçue. Avant de voir son moral redescendre à zéro, le jeune homme reprends la parole. Il chuchote, Lucy est encore assez proche pour qu'il n'ait pas besoin d'élever plus fort sa voix déjà rauque d'avoir parlé aux clients toute la soirée. Il est concis, elle n'avait jamais eut besoin de beaucoup de mots pour le comprendre.
« Tu sais pas à quel point je suis content de te voir. »
Strollin' to the party like my name was El Ninio
Enfin. Sum 41, Fatlip. Un classique.
24 ans, seulement. Et pourtant Jack se perdait assez régulièrement dans une mélancolie musicale à double tranchant. Oh oui, il se remémorait son adolescence avec une moue douloureuse. Fallait bien remuer le couteau dans les plaies des mauvais souvenirs avant d'enfin trouver les plus agréables. Tout ça grâce aux décibels, c'était putain de magique. Well I'm hanging' out drinking in the back of an El camino. Ouais, parfait. De quoi se tenir réveillé sur le chemin du retour . Une fois la clope finie, évidemment. As a kid, was a skid and no one knew me by name Avec un soupir d'aise, Jack se pencha en avant, les bras appuyés sur les jambes pour soulager son mal de dos avant qu'il n'empire de trop. Paradoxalement, le punk rock gueulard qui résonnait dans ses tympans l'aidait à se détendre après une nuit de travail compliquée. Il ferma les yeux, pour mieux écouter. Son corps s'animait déjà au rythme de la batterie et de la guitare électrique. Comme les mouvements d'une marionnette, il ne bougeait qu'un peu la tête, mais c'était incontrôlable. I trashed my own house party 'cause nobody came. Que c'était bon de ne pas faire la fermeture ce soir. Il n'aurait pas à virer les piliers de bar et les étudiants trop bourrés pour se rendre compte de l'heure. Un léger sourire étira le visage du serveur pendant environ une minute, une minute et demie. Jusqu'à ce que des bruits de talons se rapprochant l'immobilisent brutalement. Discrètement, il baissa le volume, juste par précaution.
« Heeey toi ! Oh … »
Un grognement. Pas possible de passer cinq minutes sans qu'on vienne l'emmerder, même après son service. La jeune femme qui s'approchait en titubant voulait visiblement lui parler. Quelle conversation pourrait-elle bien tenir alors qu'elle déjà bien trop alcoolisée pour marcher correctement ? Ugh. Il ne retint pas un soupir agacé avant de retirer ses écouteurs de la main gauche. Peut-être qu'il serait chanceux, et qu'elle aurait juste besoin d'un briquet ou d'une direction.
« T'es mignon. »
Oh merde. Son téléphone lui serait presque tombé des mains tant il s'était vite redressé. Les yeux écarquillés de Jack se posent alors sur un échantillon de son passé : Lucy. Sum41 ne faisait PAS DU TOUT le poids à côté. Le coréen était tellement sur le cul qu'il ne releva même pas le compliment, et la fixa quelques instants pour s'assurer qu'elle était véritablement là, devant lui. Impossible de se tromper, il reconnaîtrait ses yeux bleus au milieu d'une foule s'il le fallait.
« T’es le chauffeur de taxi? »
Aïe. Il fronce les sourcils, un peu vexé mais le bonheur de la revoir, et la personnalité peu rancunière de Jack le font vite passer à autre chose. Ça, et l'odeur d'alcool qu'elle se traîne comme un boulet. Encore sous le choc, il n'accorde pas trop d'importance à ce détail et lui répond enfin, un trémolo d'émotions conflictuelles dans la voix.
« Bordel, Lucy Wolfe ? »
Le brun n'arrive pas à en dire plus. Trop de questions d'un coup. Depuis quand était-elle revenue ? Pour quelle raison ? Et surtout, pourquoi ?
Pourtant, il se taisait. Se contentant de se relever pour mieux pouvoir la regarder dans les yeux, pour mieux voir sa réaction lorsqu'elle le reconnaîtrait enfin. Jack l'avait toujours dépassée de quelques centimètres, mais impossible de rivaliser avec les talons qu'elle portait cette nuit-là. Tout les deux, ils avaient grandi. Au propre comme au figuré, et le temps passé sans elle lui revenait au visage comme une gifle. Ça lui faisait mal dans la poitrine, pourtant il ne pouvait détacher son regard, de peur qu'elle s'envole à nouveau.
À défaut de savoir comment s'exprimer comme un être humain normalement constitué, Jack se contenta de se rapprocher, toujours avec le même sourire béat et des yeux qui pétillaient, presque humides. Comme s'il venait de trouver la pièce perdue d'un puzzle quasiment terminé, il se sentait con. Con de ne pas oser, alors qu'il en rêvait depuis des années. Finalement, il se décida à prendre son courage à deux mains. Le brun glissa alors son téléphone dans la poche de sa veste et au son de la voix de son amie, il se faufila dans les bras de cette dernière. Aucun problème pour trouver son chemin vers l'étreinte de Lucy, à croire qu'ils avaient chacun été sculptés l'un pour l'autre, ou qu'il avait laissé son empreinte sur elle comme dans un bloc d'argile. À son tour, il l'enlaçait, un peu tremblant. Si elle le remarquait, il se plaindrait d'être devenu frileux pendant qu'elle était partie.
La voix basse, il reprit la parole sans lui laisser le temps de protester.
« Pourquoi tu m'as pas dit que tu revenais à LA ? »
Le ton vexé qu'il feignait ne réussit pas à couvrir le sourire qu'il arborait, autant sur son visage que dans sa voix. Le brun ressera alors un peu l'emprise de ses avant-bras sur la taille de son amie. Ça ne lui ressemblait pas d'être aussi démonstratif, et ça, Lucy le savait parfaitement. Si son esprit n'était pas trop imbibé pour s'en souvenir, ce qui n'était pas donné.
« Je vais chercher mes affaires et je te raccompagne chez toi. T'es trop torchée pour te balader seule. »
Il peinait à croire de ne pas l'avoir vue, en particulier si le temps qu'elle avait passé au O'Haras était proportionnel à son taux d'alcoolémie. Ou qu'elle ne l'ait pas vu non plus, après tout, même s'il n'était pas de service au comptoir, ici les serveurs n'avaient clairement pas tendance à passer inaperçue. Avant de voir son moral redescendre à zéro, le jeune homme reprends la parole. Il chuchote, Lucy est encore assez proche pour qu'il n'ait pas besoin d'élever plus fort sa voix déjà rauque d'avoir parlé aux clients toute la soirée. Il est concis, elle n'avait jamais eut besoin de beaucoup de mots pour le comprendre.
« Tu sais pas à quel point je suis content de te voir. »
(c) crackle bones
Re: #1 / when all else is wrong, you've always felt right Mer 1 Mai - 11:13
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ft. Jack & Lucy :coeur:
Qu’on lui donne des points pour l’effort, même dans son état d’alcoolémie avancé, elle n’avait pas daigné retirer ses escarpins vertigineux, s’il s’agissait d’une accessoire mode qu’elle affectionnait tout particulièrement, ça n’aidait en rien la danse endiablée que semblait avoir entamé le sol sur lequel elle tentait péniblement de poser ses pieds. Elle n’avait plus rien du modèle réduit de grâce qu’elle pouvait être, à fixer le béton comme s’il eut été une énigme aussi complexe que la création de l’univers. En derniers recours, et en tournant le coin, elle avait posé une main sur le mur de la ruelle, espérant se redresser, ne parvenant, en réalité, qu’à ne pas trébucher. Titubant maladroitement, un sourire absent de fille bourrée aux lèvres, elle avait immédiatement jeté son dévolu sur le premier humain à sa portée, tentant d’une voix un peu trop joyeuse – le lot des crétins défoncés – de demander son chemin. Distraitement, elle avait fixé l’individu – ou les individus ? – elle ne savait pas trop si elle voyait triple ou si elle se coltinait la version humaine de Cerbere… Elle n’avait pas prévu de faire l’effort de plisser les yeux, jusqu’à ce qu’une voix s’élève et touche une corde spécialement sensible en elle. « Bordel, Lucy Wolfe? » Elle s’était figée, ses perles claires posées avec une lucidité feinte sur l’inconnu.
… Sa simple voix avait suffi à raviver en elle un pouls qu’elle semblait arrêté, instinctivement, sa pompe à sang s’était affolée dans une cacophonie de battements infernaux qui martelait brusquement ses tempes trop habituée au silence, au néant. Le hic, c’est que le nuage viticole sur lequel elle s’était perdue depuis belle lurette avait suffi à lui faire convertir une réaction de joie incontrôlée, un coup violent de souvenirs heureux, en panique croissante. Pour la peine, elle avait levé ses mains devant elle, paume bien en vue, en signe de paix, ses iris cherchant le visage de son vis-à-vis pour une réponse, dans un : « Je suis en état d’arrestation? J’ai rien fait monsieur l’agent --- Oh. » puis, le silence. Sa bouche s’était ouvert en un « o » des plus comiques, ses mains étaient retombées de chaque côté d’elle, et c’est un sourire qui avait étiré ses lèvres, forçant ses muscles rouillés à se souvenir alors que sa voix aussi franche qu’une gamine au matin de noël couinait un : « Jack! » Puis, le silence, elle le dévisageait comme on le ferait avec un fantôme, incapable de savoir si c’était son esprit embrumé qui lui jouait un sal tour. On aurait pu croire que la distance qu’il avait rompu, l’étreinte qu’il avait forcé auraient raison d’elle… ou alors cette question : « Pourquoi tu m’as pas dit que tu revenais à LA? » mais elle demeurait obstinément muette, ne tentant faiblement qu’un : « Je… » avant de soupirer, ses petites mains se posant délicatement sur sa taille à lui, incertaine. Elle était clairement plus atteinte qu’elle n’y pensait.
Lucy avait passé une main dans ses cheveux de jais, frotté ses yeux d’un poing, comme pour mieux distinguer le coréen, comme pour se faire confirmer hors de tout doute que ce n’était encore là qu’une attaque de son imagination. Jack … elle ne pouvait même pas être certaine de ne pas fabuler, après tout, si elle était assez défoncée pour se croire heureuse, elle était assez bourrée pour penser à lui. Son cœur s’était serré avec une vive douleur à cette idée, elle n’était pas en état de supporter une telle moquerie de ses songes. Jack… son Jack, ça avait beau faire des années, elle le voyait encore partout. Dans un piéton observé trop vite, dans une composition particulièrement époustouflante, dans une chanson qui la ramenait à leurs univers… dans trop de rêves pour les compter, il était cette chimère qu’elle ne parvenait pas à chasser, ou à attraper. Cette chose qu’elle poursuivait sans jamais le rattraper… Il n’était qu’un mirage, son mirage, et aussi faux soit cette vision, ce soir-là aussi, elle voulait bien sourire d’avoir eu la chance de revoir aussi distinctement son visage, même si c’était un mensonge. Le trémolo suppliant sonnait dans sa voix, alors qu’elle gardait un silence buté devant ses paroles. « Je vais chercher mes affaires et je te raccompagne chez toi. T’es trop torchée pour te balader seule. » Avait-elle au moins un chez elle? Tout était flou, trop flou. « Tu sais pas à quel point je suis content de te voir. » Ce qui l’avait électrocuté, c’était ce mouvement de recul, cette tentative de la libérer de son étreinte à laquelle chaque fibre de son être s’opposait. « Hey! Attends. » Une supplication minable.
« Jack. » Il était la drogue dont elle ignorait être accro. Ses doigts avaient finalement grimpé sur le dos du jeune serveur, s’étaient serrés avec un peu trop de désespoir au tissu de son haut alors qu’elle poussait l’affront jusqu’à enfouir sa tête dans son cou. Elle ne savait plus ou moins tactile, elle s’en fichait, de toutes les mains qui étaient passées sur son corps, elle n’avait jamais voulu que des siennes, aussi fort soit le déni dans lequel elle s’engouffrait. « Pars pas. Me laisse pas toute seule. » Pas encore… pas maintenant. Instinctivement, ses doigts s’étaient serrés d’avantage. D’ici, elle pouvait presque s’imaginer son odeur… Des clopes … et cette odeur qu’elle n’aurait pu nommer… la sienne, celle qu’elle avait passé des années à cherche dans d’autres lits, dans d’autres bras. Elle s’était nichée d’avantage contre lui, si c’était la dernière chose qu’elle voyait, ça lui allait. Si sa putin d’autodestruction l’avaient ramené jusqu’à lui, c’était la plus délicieuse des fins. Incapable de le croire réel, elle avait avoué – à quoi bon mentir à un spectre : « J’en ai pas, de chez moi. »
… Sa simple voix avait suffi à raviver en elle un pouls qu’elle semblait arrêté, instinctivement, sa pompe à sang s’était affolée dans une cacophonie de battements infernaux qui martelait brusquement ses tempes trop habituée au silence, au néant. Le hic, c’est que le nuage viticole sur lequel elle s’était perdue depuis belle lurette avait suffi à lui faire convertir une réaction de joie incontrôlée, un coup violent de souvenirs heureux, en panique croissante. Pour la peine, elle avait levé ses mains devant elle, paume bien en vue, en signe de paix, ses iris cherchant le visage de son vis-à-vis pour une réponse, dans un : « Je suis en état d’arrestation? J’ai rien fait monsieur l’agent --- Oh. » puis, le silence. Sa bouche s’était ouvert en un « o » des plus comiques, ses mains étaient retombées de chaque côté d’elle, et c’est un sourire qui avait étiré ses lèvres, forçant ses muscles rouillés à se souvenir alors que sa voix aussi franche qu’une gamine au matin de noël couinait un : « Jack! » Puis, le silence, elle le dévisageait comme on le ferait avec un fantôme, incapable de savoir si c’était son esprit embrumé qui lui jouait un sal tour. On aurait pu croire que la distance qu’il avait rompu, l’étreinte qu’il avait forcé auraient raison d’elle… ou alors cette question : « Pourquoi tu m’as pas dit que tu revenais à LA? » mais elle demeurait obstinément muette, ne tentant faiblement qu’un : « Je… » avant de soupirer, ses petites mains se posant délicatement sur sa taille à lui, incertaine. Elle était clairement plus atteinte qu’elle n’y pensait.
Lucy avait passé une main dans ses cheveux de jais, frotté ses yeux d’un poing, comme pour mieux distinguer le coréen, comme pour se faire confirmer hors de tout doute que ce n’était encore là qu’une attaque de son imagination. Jack … elle ne pouvait même pas être certaine de ne pas fabuler, après tout, si elle était assez défoncée pour se croire heureuse, elle était assez bourrée pour penser à lui. Son cœur s’était serré avec une vive douleur à cette idée, elle n’était pas en état de supporter une telle moquerie de ses songes. Jack… son Jack, ça avait beau faire des années, elle le voyait encore partout. Dans un piéton observé trop vite, dans une composition particulièrement époustouflante, dans une chanson qui la ramenait à leurs univers… dans trop de rêves pour les compter, il était cette chimère qu’elle ne parvenait pas à chasser, ou à attraper. Cette chose qu’elle poursuivait sans jamais le rattraper… Il n’était qu’un mirage, son mirage, et aussi faux soit cette vision, ce soir-là aussi, elle voulait bien sourire d’avoir eu la chance de revoir aussi distinctement son visage, même si c’était un mensonge. Le trémolo suppliant sonnait dans sa voix, alors qu’elle gardait un silence buté devant ses paroles. « Je vais chercher mes affaires et je te raccompagne chez toi. T’es trop torchée pour te balader seule. » Avait-elle au moins un chez elle? Tout était flou, trop flou. « Tu sais pas à quel point je suis content de te voir. » Ce qui l’avait électrocuté, c’était ce mouvement de recul, cette tentative de la libérer de son étreinte à laquelle chaque fibre de son être s’opposait. « Hey! Attends. » Une supplication minable.
« Jack. » Il était la drogue dont elle ignorait être accro. Ses doigts avaient finalement grimpé sur le dos du jeune serveur, s’étaient serrés avec un peu trop de désespoir au tissu de son haut alors qu’elle poussait l’affront jusqu’à enfouir sa tête dans son cou. Elle ne savait plus ou moins tactile, elle s’en fichait, de toutes les mains qui étaient passées sur son corps, elle n’avait jamais voulu que des siennes, aussi fort soit le déni dans lequel elle s’engouffrait. « Pars pas. Me laisse pas toute seule. » Pas encore… pas maintenant. Instinctivement, ses doigts s’étaient serrés d’avantage. D’ici, elle pouvait presque s’imaginer son odeur… Des clopes … et cette odeur qu’elle n’aurait pu nommer… la sienne, celle qu’elle avait passé des années à cherche dans d’autres lits, dans d’autres bras. Elle s’était nichée d’avantage contre lui, si c’était la dernière chose qu’elle voyait, ça lui allait. Si sa putin d’autodestruction l’avaient ramené jusqu’à lui, c’était la plus délicieuse des fins. Incapable de le croire réel, elle avait avoué – à quoi bon mentir à un spectre : « J’en ai pas, de chez moi. »
Re: #1 / when all else is wrong, you've always felt right Mer 1 Mai - 11:14
You were caught on the crossfire of childhood and stardom, blown on the steel breeze. Come on you target for faraway laughter, come on you stranger, you legend, you martyr, and shine ! You reached for the secret too soon, you cried for the moon. Shine on you crazy diamonds - ft. @"Lucy Wolfe" :coeur2:
WHEN ALL ELSE IS WRONG, YOU'VE ALWAYS FELT RIGHT ▵ LUCK #1
« Je suis en état d’arrestation? J’ai rien fait monsieur l’agent --- Oh. »
Eh merde. Lucy était encore plus atteinte qu'il ne l'avait pensé. La nuit promettait d'être très longue.
Il s'avançait malgré tout vers elle, aussi lentement que lui permettait son enthousiasme débordant. De peur qu'elle ne s'enfuie, ou qu'elle s'envole avec la légère brise qui soufflait sur la ville.
« Jack! »
Enfin. Si le regard qu'elle lui lançait aurait pu le figer sur place, le coréen ne se décourageait pas et l'enlaçait désormais. Le doute dans sa tête avait laissé place à un bonheur simple, clair mais surtout complètement inaltéré. Chose rare pour le garçon, qui avait toujours été profondément pessismiste. Non sérieusement, si ce câlin silencieux pouvait durer encore quelques heures, quelques jours, ce serait parfait. En la serrant enfin contre lui, en voyant enfin son visage qui s'était éclairé en le reconnaissant, il avait été heureux. Même si elle ne lui répondait pas, même si elle détestait peut-être ce contact forcé, il souriait.
Mais il fallait bouger. Il fallait aller chercher ses clés et son sac, ce qui ne prendrait que quelques secondes, avant de pouvoir raccompagner Lucy là où elle le voudrait.
Putain, la bêtise qu'il venait de faire en tentant de se décrocher de cette étreinte.
« Hey! Attends. »
Le garçon s'immobilise aussitôt, préférant lui obéir pour éviter de mettre son amie trop avinée en colère, ou au contraire, qu'elle ne fonde en larmes au milieu de la rue.
« Jack. »
Woaw-awh. L'élan d'affection de Lucy le déstabilise complètement. Trop de force dans ses petites mains, des mouvements trops rapides et approximatifs pour qu'elle ne les maîtrise réellement. Quand elle posa enfin son visage dans le coin de son cou, Jack sentit le rouge lui monter aux joues. Incontrôlable. Avait-il pensé à mettre du parfum avant de partir ? Peu importe, sa chemise finissait toujours par sentir exactement comme le O'Haras : pleins de goûts d'alcool différents et plus ou moins appétissants. Et c'était totalement con de penser à ça maintenant, bordel. Fallait juste espérer qu'elle ne ferait pas fuir la petite brune, cette odeur d'alcool accidentelle. Il décida de tenter de la calmer en lui caressant lentement le dos d'une main légère, rassurante.
« Pars pas. Me laisse pas toute seule. »
Bam, en plein dans les sentiments. On aurait presque pu entendre le bruit son coeur qui implosait. Putain, qu'est-ce qu'il s'était passé pour qu'elle se saoule ainsi, et qu'elle lui sorte une phrase pareille alors qu'il ne s'étaient retrouvés que cinq minutes avant ? Et c'était quoi, ce sentiment de culpabilité qui grandissait dans son estomac ?
Il lui fallait un échappatoire, quelque chose pour leur changer les idées à tout les deux. Un peu de légèreté, alors que leurs retrouvailles se faisaient déjà bien assez pensantes. Il tenta un trait d'humour maladroit, plutôt qu'un silence inquisiteur.
« On va fusionner si on reste comme ça trop longtemps. »
Mais ça ne semblait pas vraiment marcher. La tension dans les mains de la brune ne redescendait pas, troublant encore un peu Jack qui commençait à paniquer. En silence, comme toujours.
« J’en ai pas, de chez moi. »
Cette fois-ci, il recula un peu le buste pour mieux détailler le visage de la jeune femme sans tenter de cacher son inquiétude. Pas de sac avec ses affaires, pas de valise, juste une tenue de soirée. Il fronça légèrement les sourcils.
« Attends, quoi ? »
Tout lui paraissait terriblement abstrait. Pas de chez elle ? Qu'est-ce que ça pouvait bien vouloir dire ? Aussitôt, il envisageait le pire, se rappelait des nuits qui avaient suivi son éviction de chez son père, du froid et de la solitude. De devoir toujours bouger pour soulager l'impression d'être observé, des regards insistants ou fuyants des passants. Non, ça ne pouvait pas être ça. Lucy n'avait pas le droit de vivre ça.
« T'es venue à LA sans prendre de chambre, vraiment ? Ou t'as juste oublié dans quel hôtel ? »
C'était un peu gros comme connerie, mais avec la mine que Lucy venait de se mettre, tout était possible.
Parce qu'il n'était pas encore envisageable dans l'esprit embrumé de Jack qu'elle soit revenue pour de bon. Il s'imaginait tout un tas de choses : qu'elle passait voir son père pour une quelconque obligation familiale était dans le tas l'option la plus probable. Il errait à des lieux de la vérité, et s'empêchait inconsciemment tout faux espoir, tout bonheur qui risquerait de s'évaporer un peu trop tôt.
Pourtant, avec un soupir léger, il propose. Il propose, tout en sachant parfaitement qu'elle devrait partir, à un moment donné. Que peu importe la durée de son séjour chez lui, Lucy partirait. Qu'il aurait extrêmement mal, à ce moment-là. Gigantesque connerie, qui les abîmerait un peu plus tout les deux. Une deuxième fois, serait-ce la fois de trop ? En quelques fractions de secondes, il changea d'avis intérieurement au moins une dizaine de fois, pour finalement trancher, en espérant qu'elle ne lui en voudrait pas trop.
Égoïstement, il proposait, avec un sourire déjà complice.
« J'ai un clic-clac à l'appart si tu veux. »
C'était assez clair, pour une nuit ou le reste de sa vie, le canapé jaune moutarde porterait désormais le nom de Lucy. La petite lueur dans son regard chocolat pétille maintenant un peu plus, toujours avec mélancolie. Bien sûr qu'elle accepterait, au moins ce soir. De toute façon il était hors de question de l'abandonner au coeur de LA dans cet état. Ce, même s'il devait squatter chez elle jusqu'à demain ou la porter jusqu'à son propre appartement.
Il lui laisse à peine le temps de répondre avant d'enchaîner, à nouveau tout sourire.
« En attendant, je pense que t'as deux trois trucs à me raconter. »
Après tout, il n'ont qu'une nuit pour rattraper le temps perdu l'un sans l'autre.
(c) crackle bones
Re: #1 / when all else is wrong, you've always felt right Mer 1 Mai - 11:14
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ft. Jack & Lucy :coeur:
Surprise par la réaction prévisible mais inattendue du jeune homme – ou tout simplement émerveillée d’avoir sentir une créature tangible et non pas une chimère lorsqu’elle avait refermé ses bras autour de lui, notre demoiselle s’était figée, un petit sourire étirant ses lèvres au : « Woaw-awh. » du jeune serveur .Ce soubresaut d’incertitude, cette stupéfaction d’être face à lui, son cœur en vibrait de chaque note. Retrouver Jack, son Jack, c’était la plus délicieuse sensation qui lui était donné de ressentir depuis… depuis trop longtemps. Pendant une fraction de seconde, dans ses bras, ça allait. C’était comme si les voix mesquines, cruelles qui la rabaissaient sans cesse, les tromperies de son esprit avait cessé. Le nez enfoui au creux de son cou, son esprit était enfin serein, silencieux. Elle n’était pas conne au point de croire que cette euphorie soit permanente, mais le temps qu’elle durait, elle voulait en savourer chaque seconde. Que ne donnerait-elle pas pour figer le temps-là, maintenant. Elle qui s’était toujours vanté n’avoir besoin de personne… Jack était l’exception, il l’avait toujours été. Sa trance fut toutefois rompue par la voix plus grave, plus masculine de son vieil ami.
« On va fusionner si on reste comme ça trop longtemps. » Lucy avait bien dénoté la pointe de moquerie dans la voix incertaine de son ami, et d’ordinaire, elle y aurait répondu sans hésiter. Celui-là, maintenant, elle lutait pour maintenir son équilibre, et pour empêcher cette maudire pompe à sang de s’emporter devant un mirage. Alors qu’il la pardonne, de ne pas avoir ris, de s’être rapprochée, comme si elle ne trouvait pas ça si terrible, de ne faire qu’un avec lui. À deux, ils seraient peut-être bien un humain fonctionnel... Ses doigts s’étaient d’avantage pressés contre son dos, comme pour l’attirer contre elle, pour se souvenir de la texture de son corps, ou simplement, pour ne pas le laisser filer, aussi irréel soit-il, elle avait besoin de lui. D’une petite voix, elle avait rougit furieusement – mélange de gêne et d’alcool, en soupirant un : « … J’aimerais bien. » … peut-être que s’ils ne faisaient qu’un, elle aurait l’impression d’être complète. Peut-être qu’avec lui, ce vide béant dans son poitrail recommencerait à battre… peut-être, juste peut-être, qu’elle se sentirait vivante… n’avait-il pas donné à son âme usée par la vie une nouvelle envie d’exister? Ses iris bleutés avaient retrouvés les siens, drastiquement opposés, sombres, et s’y étaient perdus comme si elle voulait s’y noyer. Ses traits d’ivrognes s’étaient illuminés d’un sourire alors qu’elle prolongeait l’étreinte d’un : « Tu sens bon. »
… Bah? Elle avait le mérite d’être franche lorsque bourrée? Ou simplement de distinguer, derrière ce mélange d’alcool et l’odeur de fond de tonne auquel elle contribuait certainement, les aromes d’un passé heureux. Elle s’était collée d’avantage, sa tête un peu faible reposée sur son épaule comme l’ivrogne qu’elle était, alors qu’elle pouffait, bêtement heureuse de le retrouver. « Et t’es confortable. » L’homme de sa vie quoi. Elle avait à nouveau pouffé de rire, avant d’en venir à une confession moins drôle : son statut de SDF. De quoi perturber le pauvre Jack. « Attends, quoi? T’es venue à LA sans prendre de chambre, vraiment ? Ou t’as juste oublié dans quel hôtel. » Lucy l’avait laissé se défaire de son étreinte, alors qu’elle plissait les yeux, comme si elle essayait de mettre de l’ordre dans le bordel de sa tête. Elle entendait les mots, mais peinait à y trouver un sens. « J’ai un clic-clac à l’appart si tu veux. » un quoi? Sa gueule devait trahir son incompréhension, jusqu’à ce qu’enfin, ses deux neurones bourrées se touchent. « Non. » Non à quoi? T’es conne? Il t’offre le gît! Hey! Elle répondait vitesse escargot, avec tout cet alcool. « J’ai pas pris d’hôtel. Je suis…je… je suis revenue à la maison…. Mais… mais j’en ai plus, de maison. »
Le laissant se libérer de son étreinte pour mieux se cramponner à son bras. Elle redoutait, en vrai, qu’il ne lui fausse compagnie et qu’elle se retrouve à nouveau en solo contre l’univers, le petit bout de femme qu’elle était s’était permis de le fixer avec un sourire, difficile à dire si elle comprenait l’invitation, ou si elle assimilait la moindre information fournie. « En attendant, je pense que t’as deux trois trucs à me raconter. » Elle avait hoché la tête, bonne élève, avant d’enfin percuté sur l’offre d’hébergement! OH! OOOH!!! Son sourire était revenu, à retardement, comme l’alcoolo qu’elle était, pouffant de rire, incapable de retenir les bêtises que la boisson lui faisait dire. « Tu veux dire squatter ton divan? » Ses yeux brillaient soudainement, alerte. Elle était tellement paumée qu’elle aurait suivi n’importe, incluant le fantôme de Jack. D’une voix de confidence, elle osa raconter, comme on parle du beau temps. « J’avais un appart tu sais mais mon mec - » silence, petit rire amusé. « Enfin je crois que c’est plus mon mec maintenant, tu sais ce connard baisait une meuf sur notre canapé! »
… Voilà, elle l’avait dit, et elle était assez défoncée pour ne pas avoir honte… « Tu vas faire pareil avec moi sur le tien? » C’est quoi cet œillade septique, et pas plus effrayée que ça en fait. Oui mais c’était un mec qui ressemblait à Jack, et elle avait franchement déjà envisagé de se ramasser un boulet ce soir pour avoir un endroit où loger. Sans une once de malice, sans même une bribe de séduction dans sa voix, elle avait haussé les épaules dans un : « Tu pourrais, tu sais. Je te déteste pas, et puis t’as toujours été un bon coup. » … Lucy… lui donne pas envie de changer d’idée. Allez, il se paierait sa tête à l’aube pour ces paroles! La brunette s’était immobilisée, le dévisageant avec un large sourire béat, encore réjouie de constater qu’il était encore là… Jack… son Jack. Plus addictif que de la cocaïne, il ne lui avait fallu qu’un regard pour faire une rechute complète. Histoire de bien instaurer l’ambiance ‘’romantique’’ elle lui avait fait la plus grande confession au monde. « Jack… j’ai envie... » … Mais ta gueule ! « J’ai fichument envie d’un Big Mac. » … Tu sais Lucy? On ne se demande plus pourquoi il t’as largué, Philip.
« On va fusionner si on reste comme ça trop longtemps. » Lucy avait bien dénoté la pointe de moquerie dans la voix incertaine de son ami, et d’ordinaire, elle y aurait répondu sans hésiter. Celui-là, maintenant, elle lutait pour maintenir son équilibre, et pour empêcher cette maudire pompe à sang de s’emporter devant un mirage. Alors qu’il la pardonne, de ne pas avoir ris, de s’être rapprochée, comme si elle ne trouvait pas ça si terrible, de ne faire qu’un avec lui. À deux, ils seraient peut-être bien un humain fonctionnel... Ses doigts s’étaient d’avantage pressés contre son dos, comme pour l’attirer contre elle, pour se souvenir de la texture de son corps, ou simplement, pour ne pas le laisser filer, aussi irréel soit-il, elle avait besoin de lui. D’une petite voix, elle avait rougit furieusement – mélange de gêne et d’alcool, en soupirant un : « … J’aimerais bien. » … peut-être que s’ils ne faisaient qu’un, elle aurait l’impression d’être complète. Peut-être qu’avec lui, ce vide béant dans son poitrail recommencerait à battre… peut-être, juste peut-être, qu’elle se sentirait vivante… n’avait-il pas donné à son âme usée par la vie une nouvelle envie d’exister? Ses iris bleutés avaient retrouvés les siens, drastiquement opposés, sombres, et s’y étaient perdus comme si elle voulait s’y noyer. Ses traits d’ivrognes s’étaient illuminés d’un sourire alors qu’elle prolongeait l’étreinte d’un : « Tu sens bon. »
… Bah? Elle avait le mérite d’être franche lorsque bourrée? Ou simplement de distinguer, derrière ce mélange d’alcool et l’odeur de fond de tonne auquel elle contribuait certainement, les aromes d’un passé heureux. Elle s’était collée d’avantage, sa tête un peu faible reposée sur son épaule comme l’ivrogne qu’elle était, alors qu’elle pouffait, bêtement heureuse de le retrouver. « Et t’es confortable. » L’homme de sa vie quoi. Elle avait à nouveau pouffé de rire, avant d’en venir à une confession moins drôle : son statut de SDF. De quoi perturber le pauvre Jack. « Attends, quoi? T’es venue à LA sans prendre de chambre, vraiment ? Ou t’as juste oublié dans quel hôtel. » Lucy l’avait laissé se défaire de son étreinte, alors qu’elle plissait les yeux, comme si elle essayait de mettre de l’ordre dans le bordel de sa tête. Elle entendait les mots, mais peinait à y trouver un sens. « J’ai un clic-clac à l’appart si tu veux. » un quoi? Sa gueule devait trahir son incompréhension, jusqu’à ce qu’enfin, ses deux neurones bourrées se touchent. « Non. » Non à quoi? T’es conne? Il t’offre le gît! Hey! Elle répondait vitesse escargot, avec tout cet alcool. « J’ai pas pris d’hôtel. Je suis…je… je suis revenue à la maison…. Mais… mais j’en ai plus, de maison. »
Le laissant se libérer de son étreinte pour mieux se cramponner à son bras. Elle redoutait, en vrai, qu’il ne lui fausse compagnie et qu’elle se retrouve à nouveau en solo contre l’univers, le petit bout de femme qu’elle était s’était permis de le fixer avec un sourire, difficile à dire si elle comprenait l’invitation, ou si elle assimilait la moindre information fournie. « En attendant, je pense que t’as deux trois trucs à me raconter. » Elle avait hoché la tête, bonne élève, avant d’enfin percuté sur l’offre d’hébergement! OH! OOOH!!! Son sourire était revenu, à retardement, comme l’alcoolo qu’elle était, pouffant de rire, incapable de retenir les bêtises que la boisson lui faisait dire. « Tu veux dire squatter ton divan? » Ses yeux brillaient soudainement, alerte. Elle était tellement paumée qu’elle aurait suivi n’importe, incluant le fantôme de Jack. D’une voix de confidence, elle osa raconter, comme on parle du beau temps. « J’avais un appart tu sais mais mon mec - » silence, petit rire amusé. « Enfin je crois que c’est plus mon mec maintenant, tu sais ce connard baisait une meuf sur notre canapé! »
… Voilà, elle l’avait dit, et elle était assez défoncée pour ne pas avoir honte… « Tu vas faire pareil avec moi sur le tien? » C’est quoi cet œillade septique, et pas plus effrayée que ça en fait. Oui mais c’était un mec qui ressemblait à Jack, et elle avait franchement déjà envisagé de se ramasser un boulet ce soir pour avoir un endroit où loger. Sans une once de malice, sans même une bribe de séduction dans sa voix, elle avait haussé les épaules dans un : « Tu pourrais, tu sais. Je te déteste pas, et puis t’as toujours été un bon coup. » … Lucy… lui donne pas envie de changer d’idée. Allez, il se paierait sa tête à l’aube pour ces paroles! La brunette s’était immobilisée, le dévisageant avec un large sourire béat, encore réjouie de constater qu’il était encore là… Jack… son Jack. Plus addictif que de la cocaïne, il ne lui avait fallu qu’un regard pour faire une rechute complète. Histoire de bien instaurer l’ambiance ‘’romantique’’ elle lui avait fait la plus grande confession au monde. « Jack… j’ai envie... » … Mais ta gueule ! « J’ai fichument envie d’un Big Mac. » … Tu sais Lucy? On ne se demande plus pourquoi il t’as largué, Philip.
Re: #1 / when all else is wrong, you've always felt right Mer 1 Mai - 11:15
You were caught on the crossfire of childhood and stardom, blown on the steel breeze. Come on you target for faraway laughter, come on you stranger, you legend, you martyr, and shine ! You reached for the secret too soon, you cried for the moon. Shine on you crazy diamonds - ft. @"Lucy Wolfe" :coeur2:
WHEN ALL ELSE IS WRONG, YOU'VE ALWAYS FELT RIGHT ▵ LUCK #1
Dans ses bras, il pouvait sentir Lucy se détendre. Sa respiration ralentie, sur laquelle se rythmait à son tour celle de Jack, réchauffait sa peau couleur pastel. Il s'en voulait de la sortir de cet instant de calme dont elle semblait avoir tant besoin, mais se rassurait en constatant qu'elle le prenait plutôt bien. Son emprise sur le cou du garçon se resserait alors, comme s'il leur était encore possible de se rapprocher.
« ... J'aimerais bien. »
Silence. À croire que le rire de Lucy ne résonnerait pas ce soir. Il tirait une petite moue, avant qu'elle n'enchaîne alors qu'il entamait de jouer avec quelques unes de ses mèches de cheveux.
« Tu sens bon. »
Quel chanceux. L'odeur de son assouplissant avait prit le dessus sur celle du whisky et de la vodka. Il soutenait son regard, sans arriver à le contrôler. Son inquiétude, la peur qu'il ressentait pour eux deux en même temps, Lucy les verrait sans aucun problème. Sombres, ses yeux transparents répondaient à sa place. Les mots les plus doux n'auraient jamais raison de cette part du caractère de Jack, mais elle semblait déterminée à tenter le coup.
« Et t'es confortable. »
Dit-elle en se lovant un peu plus, leurs atomes à la limite de la fusion nucléaire. Elle lui tient chaud, mais le vent d'inquiétude qui lui souffle dans le dos le glace jusqu'aux os.
« Non. »
Le brun s'apprêtait à lui proposer son lit à la place, mais de un, il n'avait pas véritablement compris à quoi correspondait ce refus catégorique, de deux il aurait eut l'impression de profiter de son état d'ébriété, et de trois, elle avait enchaîné avant de lui laisser le temps de répondre. Ou encore de comprendre qu'elle était bel et bien à la rue.
« J'ai pas pris d'hôtel. Je suis...je... je suis revenue à la maison... Mais j'en ai plus, de maison. »
Jack fronça les sourcils, l'air dur. Il ne servirait à rien d'engueuler la jeune femme maintenant, alors qu'elle n'avait qu'entamé son histoire. Pourtant, ça sentait déjà la grosse connerie.
« Tu veux dire squatter ton divan ? »
Pour toute réponse, il hocha la tête positivement, appuyant sa proposition par un sourire discret. Pas fan du changement de sujet, mais il ne lui en tiendrait pas compte. L'idée avait visiblement suffit à la réveiller un peu, et elle continua son récit comme son ami lui le demandait. Comme s'il allait refuser de l'héberger si elle ne se justifiait pas assez bien, comme si la curiosité de l'homme en face d'elle l'amusait plus qu'elle n'aurait dû.
« J'avais un appart tu sais mais mon mec- »
Le sourire amusé disparu aussitôt, la chaleur du corps de corps de Lucy aussi. Pouvait-il vraiment lui en vouloir d'avoir réussi à passer à autre chose, alors que ça faisait quatre ans que de son côté, il essayait de faire de même ? De se trouver quelqu'un avec qui se poser un peu plus sérieusement qu'avec les autres ? À quel moment avait-il faitde réels efforts pour se stabiliser ?
Jack avait baissé ses yeux café vers le bitume du trottoir. Il s'en voulait. Énormément. Son esprit tentait de s'échapper, ne voulant absolument plus en entendre d'avantage.
« Enfin je crois que c'est plus mon mec maintenant, tu sais ce connard baisait une meuf sur notre canapé! »
Le garçon est encore trop sonné pour pouvoir imaginer ce que Lucy avait bien pu ressentir en tombant sur cette scène. Il avait, au moins une fois dans sa vie, le droit d'être égoïste. Quelques secondes, le temps de s'en remettre. Il savait qu'il n'avait pas le droit. Il tombait encore un peu plus dans cette panique silencieuse qui le paralysait, ses mains désormais totalement immobiles.
« Tu vas faire pareil avec moi sur le tien ? Tu pourrais tu sais. Je te déteste pas, et puis t'as toujours été un bon coup. »
Oh bordel. Il ferma les yeux avant que les images qui lui venaient à l'esprit ne rebondissent sur ses rétines. Après s'être frotté les yeux, avec la fatigue de la journée comme parfait prétexte pour supporter un peu moins longtemps le regard de son amie, il reprit avec un déconcertant calme Olympien.
« On en reparlera quand tu sera sobre, d'accord ? »
Il notait cependant intérieurement tout ce qu'elle venait de lui avouer. Son égo ne s'en voyait pas particulièrement gonflé, des compliments - comme des insultes - de jeunes femmes alcoolisées, il s'en prenait à longueur de soirée au boulot. Mais ça servirait toujours à l'emmerder plus tard.
« Jack ... j'ai envie ... J'ai fichument envie d'un Big Mac ! »
Fausse joie. Il roula des yeux. Bien sûr qu'elle avait plus envie d'un Big Mac que de sa personne, duh.
« Si je te promets de te trouver un big mac, tu me promets de plus te balader toute seule quand t'es bourrée ? »
Jack avait attendu une réponse satisfaisante avant de se détacher tout en douceur de l'emprise de la brune. Il avait posé les mains sur celles de Lucy, les retirant avec douceur de ses bras, sans pour autant se reculer immédiatement. Peu importe où il irait, elle le suivrait comme un caneton orphelin, ça ne faisait pas de doute. Un vilain petit canard torché qu'il allait devoir surveiller, et probablement aider à avancer tout le long du trajet. Dans les souvenirs adolescents du coréen, les rôles étaient la majeure partie du temps inversés, ce qui lui arracha un sourire tordu. Sans lâcher les paumes de Lucy, qu'il caressait lentement comme pour la rassurer encore un peu plus, il tenta de négocier.
« Je dois aller chercher mes affaires. Est-ce que tu peux m'attendre ici ? J'en aurai pas pour longtemps. »
Parce qu'ils ne pourraient rentrer nulle part sans les clés et le sac de Jack, ce dernier s'était alors éclipsé dans la porte arrière du O'Haras. Peut-être un peu trop rapidement, trop brutalement ou soudainement. En attendant, il avait l'impression de courir pour sa vie - et celle de Lucy au passage - tout en allant chercher son foutu sac à dos.
« ... J'aimerais bien. »
Silence. À croire que le rire de Lucy ne résonnerait pas ce soir. Il tirait une petite moue, avant qu'elle n'enchaîne alors qu'il entamait de jouer avec quelques unes de ses mèches de cheveux.
« Tu sens bon. »
Quel chanceux. L'odeur de son assouplissant avait prit le dessus sur celle du whisky et de la vodka. Il soutenait son regard, sans arriver à le contrôler. Son inquiétude, la peur qu'il ressentait pour eux deux en même temps, Lucy les verrait sans aucun problème. Sombres, ses yeux transparents répondaient à sa place. Les mots les plus doux n'auraient jamais raison de cette part du caractère de Jack, mais elle semblait déterminée à tenter le coup.
« Et t'es confortable. »
Dit-elle en se lovant un peu plus, leurs atomes à la limite de la fusion nucléaire. Elle lui tient chaud, mais le vent d'inquiétude qui lui souffle dans le dos le glace jusqu'aux os.
« Non. »
Le brun s'apprêtait à lui proposer son lit à la place, mais de un, il n'avait pas véritablement compris à quoi correspondait ce refus catégorique, de deux il aurait eut l'impression de profiter de son état d'ébriété, et de trois, elle avait enchaîné avant de lui laisser le temps de répondre. Ou encore de comprendre qu'elle était bel et bien à la rue.
« J'ai pas pris d'hôtel. Je suis...je... je suis revenue à la maison... Mais j'en ai plus, de maison. »
Jack fronça les sourcils, l'air dur. Il ne servirait à rien d'engueuler la jeune femme maintenant, alors qu'elle n'avait qu'entamé son histoire. Pourtant, ça sentait déjà la grosse connerie.
« Tu veux dire squatter ton divan ? »
Pour toute réponse, il hocha la tête positivement, appuyant sa proposition par un sourire discret. Pas fan du changement de sujet, mais il ne lui en tiendrait pas compte. L'idée avait visiblement suffit à la réveiller un peu, et elle continua son récit comme son ami lui le demandait. Comme s'il allait refuser de l'héberger si elle ne se justifiait pas assez bien, comme si la curiosité de l'homme en face d'elle l'amusait plus qu'elle n'aurait dû.
« J'avais un appart tu sais mais mon mec- »
Le sourire amusé disparu aussitôt, la chaleur du corps de corps de Lucy aussi. Pouvait-il vraiment lui en vouloir d'avoir réussi à passer à autre chose, alors que ça faisait quatre ans que de son côté, il essayait de faire de même ? De se trouver quelqu'un avec qui se poser un peu plus sérieusement qu'avec les autres ? À quel moment avait-il faitde réels efforts pour se stabiliser ?
Jack avait baissé ses yeux café vers le bitume du trottoir. Il s'en voulait. Énormément. Son esprit tentait de s'échapper, ne voulant absolument plus en entendre d'avantage.
« Enfin je crois que c'est plus mon mec maintenant, tu sais ce connard baisait une meuf sur notre canapé! »
Le garçon est encore trop sonné pour pouvoir imaginer ce que Lucy avait bien pu ressentir en tombant sur cette scène. Il avait, au moins une fois dans sa vie, le droit d'être égoïste. Quelques secondes, le temps de s'en remettre. Il savait qu'il n'avait pas le droit. Il tombait encore un peu plus dans cette panique silencieuse qui le paralysait, ses mains désormais totalement immobiles.
« Tu vas faire pareil avec moi sur le tien ? Tu pourrais tu sais. Je te déteste pas, et puis t'as toujours été un bon coup. »
Oh bordel. Il ferma les yeux avant que les images qui lui venaient à l'esprit ne rebondissent sur ses rétines. Après s'être frotté les yeux, avec la fatigue de la journée comme parfait prétexte pour supporter un peu moins longtemps le regard de son amie, il reprit avec un déconcertant calme Olympien.
« On en reparlera quand tu sera sobre, d'accord ? »
Il notait cependant intérieurement tout ce qu'elle venait de lui avouer. Son égo ne s'en voyait pas particulièrement gonflé, des compliments - comme des insultes - de jeunes femmes alcoolisées, il s'en prenait à longueur de soirée au boulot. Mais ça servirait toujours à l'emmerder plus tard.
« Jack ... j'ai envie ... J'ai fichument envie d'un Big Mac ! »
Fausse joie. Il roula des yeux. Bien sûr qu'elle avait plus envie d'un Big Mac que de sa personne, duh.
« Si je te promets de te trouver un big mac, tu me promets de plus te balader toute seule quand t'es bourrée ? »
Jack avait attendu une réponse satisfaisante avant de se détacher tout en douceur de l'emprise de la brune. Il avait posé les mains sur celles de Lucy, les retirant avec douceur de ses bras, sans pour autant se reculer immédiatement. Peu importe où il irait, elle le suivrait comme un caneton orphelin, ça ne faisait pas de doute. Un vilain petit canard torché qu'il allait devoir surveiller, et probablement aider à avancer tout le long du trajet. Dans les souvenirs adolescents du coréen, les rôles étaient la majeure partie du temps inversés, ce qui lui arracha un sourire tordu. Sans lâcher les paumes de Lucy, qu'il caressait lentement comme pour la rassurer encore un peu plus, il tenta de négocier.
« Je dois aller chercher mes affaires. Est-ce que tu peux m'attendre ici ? J'en aurai pas pour longtemps. »
Parce qu'ils ne pourraient rentrer nulle part sans les clés et le sac de Jack, ce dernier s'était alors éclipsé dans la porte arrière du O'Haras. Peut-être un peu trop rapidement, trop brutalement ou soudainement. En attendant, il avait l'impression de courir pour sa vie - et celle de Lucy au passage - tout en allant chercher son foutu sac à dos.
(c) crackle bones
Re: #1 / when all else is wrong, you've always felt right Mer 1 Mai - 11:16
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ft. Jack & Lucy :coeur:
Ne pouvait-elle pas rester comme ça pour toujours? Dans cette bulle de chaleur, serrée le plus près possible de lui, enveloppée dans son odeur, coupée du reste du monde, bercée par le rythme de sa respiration, et par un silence libérateur… En une étreinte, Jack avait réussi à chasser des démons qu’elle combattait depuis des lustres, des hantises contre lesquelles elle avait cessé de s’acharner toute seule, se résignant à la tragique constatation que rien ne changerait jamais. Lorsqu’elle était partie vers NYC, les premiers mois, à tout le moins, Lucy avait été submergée par les besognes familiales, pas ces responsabilités d’ainées, à veiller sur sa sœur et sa mère, sans compter l’intégration à sa nouvelle université. Puis, le temps avec passé, et chaque fibre de son être s’était mise à réclamer sa moitié, sans qu’elle n’ait la force de reprendre contact. Après avoir fui aussi lâchement, sans explications, sans adieux, elle s’était convaincu d’avoir perdu tout droit de réclamation, toute demande d’aide… le sentiment d’abandon, la sensation d’être incomplète qui l’avait envahie le jour de leur séparation, elle s’était convaincu de la mérité… Cette douleur qui portait son nom, ce ventricule dysfonctionnel, tordu, douloureux, éternellement sien. Cette torture, quelque part, elle la chérissait, parce que c’était tout ce qui lui restait de lui.
… Tout ce qui lui restait de cher. Son esprit était un véritable champ de bataille, non seulement les raisons qui l’avaient poussées à se retrouver, ivre morte, dans ce bar ce soir-là tentaient de se frayer un chemin dans les méandres de ses pensées déjà embuée d’alcool, mais elle se heurtait avec violence à un raz-de-marée de souvenirs, tous plus clairs les uns que les autres, tous, sans exception, rattachés à ce jeune bridé contre qui elle se nichait. Elle les revoyait, leurs soirées légères, leurs bêtises, leurs rires… puis le vide énorme que leur séparation avait laissé dans sa vie. C’est sans une tache de flou, que l’agonie de le perdre remontait en elle, alors que ses doigts se serraient sur le tissu de son chandail, à lui. S’il était un spectre, une fabulation, elle redoutait de le voir se dissiper… de devoir se retrouver à nouveau sans son oxygène, après avoir eu droit à une grande bouffée d’air… après tout ce temps. Encore incertaine de ne pas rêver, elle tentait par tous les moyens de tirer un sens aux paroles qu’il prononçait, mais franchement, elle ne voyait que ses lèvres bouger et devait user de toute sa matière grise pour mettre un sens à sa proposition. Lorsqu’enfin, elle comprit qu’il lui offrait son divan et qu’elle hocha la tête en guise d’approbation, elle ne tarda pas à corroborer qu’elle était conne, probablement trop, gâchant leurs retrouvailles d’aveux bien superflus sur sa vie conjugale, ou le désastre que celle-ci avait été.
Son mec. Dès l’instant où elle aborda verbalement l’existence de ce spécimen, Lucy remarqua les traits de son ami se figer, son sourire, seul vestige de chaleur dans l’air glacé du soir, eut tôt fait de s’évaporer. Et ça, c’était encore endurable, cette étincelle qui s’était éteinte dans ses iris lui avait fait l’effet d’un coup de poignard, inattendu, douloureux. Elle n’avait jamais, pas une seule seconde, supporté de lui faire du mal, pas même une seule seconde, et bien malgré elle, elle le savait, même dans cet état, elle l’avait blessé. Son cœur se serra douloureusement dans son poitrail, sa respiration entièrement coupée par la panique grandissante de le perdre à nouveau, son emprise s’était faite plus serrée sur son bras, alors qu’elle mordillait nerveusement sa lèvre en l’observant, ne sachant ni quel mot ajouter, ni lequel retirer, quel que soit la suite, elle perdait…Elle regrettait d’avoir parlé de Philip, pire encore, elle regrettait Philip. Elle avait dégluti, difficilement, creusant la tombe de son égo d’autres conneries. Comme si dire plus de bêtises la sauverait…
Sans compter cette étrange sensation de culpabilité qui l’avait prise aux tripes alors que des explications tout aussi débiles franchissaient ses lèvres, bien loin de rattraper ses bêtises… Si elle avait eu la moindre trace de sobriété, elle aurait certainement regretté ses aveux, dans son état, en le voyant fermer les yeux et soupirer, un brin embêté par ses paroles un peu crues, elle avait pouffé de rire, serrant d’avantage son bras contre elle en gonflant ses joues, mécontente alors qu’il la reprenait d’un : « On en reparlera quand tu seras sobre, d'accord ? ». Lucy avait eu cette petite moue de gamine qu’on gronde, adorable, avant de le fixer de ses iris océaniques, à nouveau perdu dans les méandres de la boisson, flous. « Meh. T’es pas drôle. » Ça s’était, si elle s’en souvenait sobre. Laissant à contre cœur le jeune coréen se défaire de son emprise, elle cligna plusieurs fois des yeux, pinçant les lèvres, en se concentrant très forts sur ses paroles……….. Il avait dit Big Mac… Eh? Pourquoi il reculait? « Si je te promets de te trouver un big mac, tu me promets de plus te balader toute seule quand t'es bourrée ? Je dois aller chercher mes affaires. Est-ce que tu peux m'attendre ici ? J'en aurai pas pour longtemps. » oui, sa langue avait passé sur sa lèvre inférieure, comme une bête affamée alors qu’elle assurait d’une voix enjouée qu’elle attendrait là en le regardant s’éloigner.
Le hic, c’est que lorsque Jack fut hors de son champ de vision, elle s’adossa au mur et se mit à fixer la ruelle déserte à sa recherche. Elle se frotta les yeux, tentant de se souvenir… sans succès. Elle était seule, elle était soule, et ça faisait d’avantage de sens que cette rencontre paranormale. Jack… Ça ne serait pas la première fois qu’elle l’imaginait, mais ça avait été tellement clair… Lucy serra les dents, sentant ses yeux picoter, les larmes y grimpant alors qu’elle posait ses fesses sur le béton du sol, se recroquevillant. Ça n’allait pas. Ça faisait longtemps que ça n’allait pas, mais à quel nouveau sous-sol des enfers était-elle tombé pour imaginer son vieil ami au milieu d’une ruelle douteuse. Ses doigts s’était mis à tortiller une mèche de cheveux, alors qu’elle restait plantée là, les vertiges ayant fait un retour en puissance. Elle avait posé sa tête contre ses genoux, lorsque des bruits de pas attirèrent son attention. D’un bond – maladroit certes – elle retentit sur ses pieds, assez pour le voir revenir, ses affaires en main, son spectre. Cette fois-ci, elle ne figea pas, elle n’hésite pas, elle se jeta carrément dans ses bras. Qu’il soit réel ou pas, elle s’en foutait. « JACK !! » Ses mains s’étaient posées sur ses joues, les emprisonnant alors qu’elle lui souriait, probablement trop tendrement. « Mon Jack. » À elle, à personne d’autre.
« Pars plus ok? Plus jamais. » Ses mains glacées avaient pressées d’avantages ses joues dans un : « Et je vais te dire un secret. » Maladroitement, elle s’était penchée vers lui, chuchotant sans une once de discrétion, malgré la main qui se voulait ‘’isoler’’ sa bouche de l’oreille ou elle tenait de confier son secret, cette bourrée : « Sans toi, je suis brisée tu sais. » petit rire d’ivrogne, elle avait titubé d’un pas, le relâchant, le sol s’agitait sous ses pieds, sa vision se brouillait… ça n’allait pas, son cœur battait vite, trop vite. Et pourtant, elle avait soupiré, en tentant de se reprendre. « Tu sais, quand on me saute, je ferme les yeux et c’est toujours lui que je vois. » elle l’avait fixé sans le voir, les verres ayant plus ou moins raisons de son équilibre et de son jugement, mais sa voix était drôlement franche, alors qu’elle ajoutait : « Mon Jack. » … Et dans un élan de romantisme subit, son corps s’était crispé une seconde l’autre, elle remettait son souper contre le mur de la ruelle. Vraiment, la femme de sa vie. Le geste de rencontre romantique à raconter à leurs enfants!
… Tout ce qui lui restait de cher. Son esprit était un véritable champ de bataille, non seulement les raisons qui l’avaient poussées à se retrouver, ivre morte, dans ce bar ce soir-là tentaient de se frayer un chemin dans les méandres de ses pensées déjà embuée d’alcool, mais elle se heurtait avec violence à un raz-de-marée de souvenirs, tous plus clairs les uns que les autres, tous, sans exception, rattachés à ce jeune bridé contre qui elle se nichait. Elle les revoyait, leurs soirées légères, leurs bêtises, leurs rires… puis le vide énorme que leur séparation avait laissé dans sa vie. C’est sans une tache de flou, que l’agonie de le perdre remontait en elle, alors que ses doigts se serraient sur le tissu de son chandail, à lui. S’il était un spectre, une fabulation, elle redoutait de le voir se dissiper… de devoir se retrouver à nouveau sans son oxygène, après avoir eu droit à une grande bouffée d’air… après tout ce temps. Encore incertaine de ne pas rêver, elle tentait par tous les moyens de tirer un sens aux paroles qu’il prononçait, mais franchement, elle ne voyait que ses lèvres bouger et devait user de toute sa matière grise pour mettre un sens à sa proposition. Lorsqu’enfin, elle comprit qu’il lui offrait son divan et qu’elle hocha la tête en guise d’approbation, elle ne tarda pas à corroborer qu’elle était conne, probablement trop, gâchant leurs retrouvailles d’aveux bien superflus sur sa vie conjugale, ou le désastre que celle-ci avait été.
Son mec. Dès l’instant où elle aborda verbalement l’existence de ce spécimen, Lucy remarqua les traits de son ami se figer, son sourire, seul vestige de chaleur dans l’air glacé du soir, eut tôt fait de s’évaporer. Et ça, c’était encore endurable, cette étincelle qui s’était éteinte dans ses iris lui avait fait l’effet d’un coup de poignard, inattendu, douloureux. Elle n’avait jamais, pas une seule seconde, supporté de lui faire du mal, pas même une seule seconde, et bien malgré elle, elle le savait, même dans cet état, elle l’avait blessé. Son cœur se serra douloureusement dans son poitrail, sa respiration entièrement coupée par la panique grandissante de le perdre à nouveau, son emprise s’était faite plus serrée sur son bras, alors qu’elle mordillait nerveusement sa lèvre en l’observant, ne sachant ni quel mot ajouter, ni lequel retirer, quel que soit la suite, elle perdait…Elle regrettait d’avoir parlé de Philip, pire encore, elle regrettait Philip. Elle avait dégluti, difficilement, creusant la tombe de son égo d’autres conneries. Comme si dire plus de bêtises la sauverait…
Sans compter cette étrange sensation de culpabilité qui l’avait prise aux tripes alors que des explications tout aussi débiles franchissaient ses lèvres, bien loin de rattraper ses bêtises… Si elle avait eu la moindre trace de sobriété, elle aurait certainement regretté ses aveux, dans son état, en le voyant fermer les yeux et soupirer, un brin embêté par ses paroles un peu crues, elle avait pouffé de rire, serrant d’avantage son bras contre elle en gonflant ses joues, mécontente alors qu’il la reprenait d’un : « On en reparlera quand tu seras sobre, d'accord ? ». Lucy avait eu cette petite moue de gamine qu’on gronde, adorable, avant de le fixer de ses iris océaniques, à nouveau perdu dans les méandres de la boisson, flous. « Meh. T’es pas drôle. » Ça s’était, si elle s’en souvenait sobre. Laissant à contre cœur le jeune coréen se défaire de son emprise, elle cligna plusieurs fois des yeux, pinçant les lèvres, en se concentrant très forts sur ses paroles……….. Il avait dit Big Mac… Eh? Pourquoi il reculait? « Si je te promets de te trouver un big mac, tu me promets de plus te balader toute seule quand t'es bourrée ? Je dois aller chercher mes affaires. Est-ce que tu peux m'attendre ici ? J'en aurai pas pour longtemps. » oui, sa langue avait passé sur sa lèvre inférieure, comme une bête affamée alors qu’elle assurait d’une voix enjouée qu’elle attendrait là en le regardant s’éloigner.
Le hic, c’est que lorsque Jack fut hors de son champ de vision, elle s’adossa au mur et se mit à fixer la ruelle déserte à sa recherche. Elle se frotta les yeux, tentant de se souvenir… sans succès. Elle était seule, elle était soule, et ça faisait d’avantage de sens que cette rencontre paranormale. Jack… Ça ne serait pas la première fois qu’elle l’imaginait, mais ça avait été tellement clair… Lucy serra les dents, sentant ses yeux picoter, les larmes y grimpant alors qu’elle posait ses fesses sur le béton du sol, se recroquevillant. Ça n’allait pas. Ça faisait longtemps que ça n’allait pas, mais à quel nouveau sous-sol des enfers était-elle tombé pour imaginer son vieil ami au milieu d’une ruelle douteuse. Ses doigts s’était mis à tortiller une mèche de cheveux, alors qu’elle restait plantée là, les vertiges ayant fait un retour en puissance. Elle avait posé sa tête contre ses genoux, lorsque des bruits de pas attirèrent son attention. D’un bond – maladroit certes – elle retentit sur ses pieds, assez pour le voir revenir, ses affaires en main, son spectre. Cette fois-ci, elle ne figea pas, elle n’hésite pas, elle se jeta carrément dans ses bras. Qu’il soit réel ou pas, elle s’en foutait. « JACK !! » Ses mains s’étaient posées sur ses joues, les emprisonnant alors qu’elle lui souriait, probablement trop tendrement. « Mon Jack. » À elle, à personne d’autre.
« Pars plus ok? Plus jamais. » Ses mains glacées avaient pressées d’avantages ses joues dans un : « Et je vais te dire un secret. » Maladroitement, elle s’était penchée vers lui, chuchotant sans une once de discrétion, malgré la main qui se voulait ‘’isoler’’ sa bouche de l’oreille ou elle tenait de confier son secret, cette bourrée : « Sans toi, je suis brisée tu sais. » petit rire d’ivrogne, elle avait titubé d’un pas, le relâchant, le sol s’agitait sous ses pieds, sa vision se brouillait… ça n’allait pas, son cœur battait vite, trop vite. Et pourtant, elle avait soupiré, en tentant de se reprendre. « Tu sais, quand on me saute, je ferme les yeux et c’est toujours lui que je vois. » elle l’avait fixé sans le voir, les verres ayant plus ou moins raisons de son équilibre et de son jugement, mais sa voix était drôlement franche, alors qu’elle ajoutait : « Mon Jack. » … Et dans un élan de romantisme subit, son corps s’était crispé une seconde l’autre, elle remettait son souper contre le mur de la ruelle. Vraiment, la femme de sa vie. Le geste de rencontre romantique à raconter à leurs enfants!
Re: #1 / when all else is wrong, you've always felt right Mer 1 Mai - 11:16
You were caught on the crossfire of childhood and stardom, blown on the steel breeze. Come on you target for faraway laughter, come on you stranger, you legend, you martyr, and shine ! You reached for the secret too soon, you cried for the moon. Shine on you crazy diamonds - ft. @"Lucy Wolfe" :coeur2:
WHEN ALL ELSE IS WRONG, YOU'VE ALWAYS FELT RIGHT ▵ LUCK #1
Jack paniquait. Sérieusement. Si imaginer la brune dans les bras de quelqu'un d'autre était déjà bien assez dur comme ça, il se retrouvait impliqué dans une rupture compliquée. Putain, il n'avait pas besoin d'un énième conflit. S'il avait toujours vécu en ermite, c'était exactement pour éviter ce genre de merdes. À partir de l'instant où il avait lui avait offert son clic-clac, le coréen aurait toujours cette image de vautour, de profiteur aux yeux de Philip. Qu'est-ce qu'il ferait si ce connard débarquait à l'improviste à l'appartement ? Au mieux, ils ne seraient que tout les deux, au pire, Lucy serait là pour assister à un règlement de compte que son ami n'avait rien fait pour mériter, à part vouloir donner un coup de main. Il se sentait coupable avant même qu'on ne l'accuse. Pire, il se persuadait de mériter ce qui lui tombait dessus. Comme s'il ne pourrait pas être juste heureux de retrouver Lucy, qu'il fallait forcément souffrir à côté. La moue de la jeune femme eut au moins le mérite de lui arracher un sourire, bien qu'elle ait l'air franchement déçu.
« Meh. T'es pas drôle. »
Oh Lucy, il ne l'avait jamais été.
« Et toi tu ressembles à un hamster. »
Maintenant, il se retrouvait obligé de la lâcher et de la laisser seule, alors qu'elle avait déjà bien assez de mal à comprendre ce qu'il racontait. Le brun s'en voulait. Que la panique et la peur prennent le dessus sur la joie de la retrouver. Il n'avait pas été aussi heureux depuis longtemps, peut-être depuis qu'il avait été accepté à UCLA. Pourtant, ces saloperies d'hormones, ces sentiments négatifs qui l'empêchaient toujours d'apprécier les choses de la vie simplement, lui courraient toujours le long de la colonne vertébrale. Comme une ombre, il avait disparu à l'intérieur du O'Haras pour réapparaître aussitôt, ne répondant que par un grognement plaintif à ses collègues inquiets de le voir passer en courant. Ouais, Jack, courir, c'était pas son truc.
Pourtant, accompagné du fracas le porte en ferraille qui se fermait derrière lui, son retour fut rapide. Bordel, de la retrouver avachie sur le trottoir alors qu'il n'était parti si peu de temps, ça lui avait fait un choc. Il s'était rapproché pour s'assurer que tout allait bien, mais trop peu discret, elle le repèrait aussitôt.
« JACK !! »
Mouvement de recul instinctif, malheureusement inefficace. Il laissa glisser son sac sur le bitume alors qu'elle lui retombait littéralement dessus. La peau douce de ses mains lui arracha un soupir. C'était à son tour, de sentir ses yeux le brûler sans trop savoir pourquoi. Leurs retrouvailles, il les avait imaginées exactement comme ça, l'alcool et la rupture en moins.
« Mon Jack. »
Ok. La petite brune savait exactement où trouver la porte de son coeur : c'était juste trop mignon, ce sourire qu'elle lui lançait. Il essaya de lui retourner, aussi honnêtement que possible. Mais elle était drôlement tordue, la grimace heureuse du garçon. Lucy semblait apprécier ce moment, il ne pouvait pas lui gâcher, même si elle l'oubliait en désaoûlant.
« Pars plus ok? Plus jamais. Et je vais te dire un secret. »
Comme si c'était lui, qui était parti à New York. Il ne put retenir son visage, qui se durcissait progressivement. Penchée comme elle l'était sur son oreille, Jack espérait qu'elle ne le remarquerait pas.
« Sans toi je suis brisée tu sais. »
Jack aurait aimé sourire, mais il n'avait plus envie de se forcer. Ça ne leur apporterait rien. Il se contentait de soutenir son regard avec une certaine mollesse. Il aurait aimé la croire, et c'est ce qu'il aurait fait quelques années plus tôt. Elle avait toujours su rebondir, bien mieux que lui en tout cas. Lucy, au moins, pouvait faire semblait d'être heureuse, là où le coréen n'avait jamais été un bon menteur. Il préférait rester silencieux.
« Tu sais quand on me saute, je ferme les yeux et c'est toujours lui que je vois. »
Grosse grimace. Comment lui dire de s'arrêter là sans être vexant ? Que sa vie sexuelle ne le regardait pas ? Il serrait la mâchoire, trop lâche pour la regarder dans les yeux. Non, son attention s'était abaissée vers sa bouche. Vers ses lèvres qui bougeaient subtilement au rythme de ses mots, de sa respiration. Oh, gosh.
« Mon Jack. »
Enfin, il commençait à comprendre qu'elle parlait peut-être de lui. Que ses aveux parfumés au scotch le concernait autant que son ex. Ou peut-être que c'était juste le contact de sa peau qui commençait finalement à faire son effet ? Non, la voix de Lucy, l'intonation avec laquelle elle ponctuait son prénom, c'était ça sa faiblesse. Il ne remarquait que maintenant qu'elle l'avait lâché et tenta un rapprochement discret, aussitôt interrompu par le tremblement du corps de la jeune femme. Il fallait s'y attendre, elle avait vomit contre le mur.
Et la panique qui revenait en courant. Jack préféra la laisser se soulager sans intervenir - au moins, ce ne serait pas sur son parquet. En vérité, à part lui sortir la petite bouteille d'eau plus ou moins pétillante qui traînait dans son sac, le serveur ne savait pas trop quoi faire.
« Aawh- Lucy ... Ça va aller ? Tu veux un peu d'eau ? »
Il avait ensuite attendu patiement qu'elle ne se redresse et soit en état de bouger.
« Besoin d'aide pour avancer ? »
Aussi maladroit qu'il l'avait toujours été, Jack lui avait tendu la main. Elle finirait bien par la saisir, en particulier vu son état, et ils pourraient enfin prendre le chemin de l'appart. L'un comme l'autre, ils avaient juste besoin d'une bonne nuit de sommeil.
« Meh. T'es pas drôle. »
Oh Lucy, il ne l'avait jamais été.
« Et toi tu ressembles à un hamster. »
Maintenant, il se retrouvait obligé de la lâcher et de la laisser seule, alors qu'elle avait déjà bien assez de mal à comprendre ce qu'il racontait. Le brun s'en voulait. Que la panique et la peur prennent le dessus sur la joie de la retrouver. Il n'avait pas été aussi heureux depuis longtemps, peut-être depuis qu'il avait été accepté à UCLA. Pourtant, ces saloperies d'hormones, ces sentiments négatifs qui l'empêchaient toujours d'apprécier les choses de la vie simplement, lui courraient toujours le long de la colonne vertébrale. Comme une ombre, il avait disparu à l'intérieur du O'Haras pour réapparaître aussitôt, ne répondant que par un grognement plaintif à ses collègues inquiets de le voir passer en courant. Ouais, Jack, courir, c'était pas son truc.
Pourtant, accompagné du fracas le porte en ferraille qui se fermait derrière lui, son retour fut rapide. Bordel, de la retrouver avachie sur le trottoir alors qu'il n'était parti si peu de temps, ça lui avait fait un choc. Il s'était rapproché pour s'assurer que tout allait bien, mais trop peu discret, elle le repèrait aussitôt.
« JACK !! »
Mouvement de recul instinctif, malheureusement inefficace. Il laissa glisser son sac sur le bitume alors qu'elle lui retombait littéralement dessus. La peau douce de ses mains lui arracha un soupir. C'était à son tour, de sentir ses yeux le brûler sans trop savoir pourquoi. Leurs retrouvailles, il les avait imaginées exactement comme ça, l'alcool et la rupture en moins.
« Mon Jack. »
Ok. La petite brune savait exactement où trouver la porte de son coeur : c'était juste trop mignon, ce sourire qu'elle lui lançait. Il essaya de lui retourner, aussi honnêtement que possible. Mais elle était drôlement tordue, la grimace heureuse du garçon. Lucy semblait apprécier ce moment, il ne pouvait pas lui gâcher, même si elle l'oubliait en désaoûlant.
« Pars plus ok? Plus jamais. Et je vais te dire un secret. »
Comme si c'était lui, qui était parti à New York. Il ne put retenir son visage, qui se durcissait progressivement. Penchée comme elle l'était sur son oreille, Jack espérait qu'elle ne le remarquerait pas.
« Sans toi je suis brisée tu sais. »
Jack aurait aimé sourire, mais il n'avait plus envie de se forcer. Ça ne leur apporterait rien. Il se contentait de soutenir son regard avec une certaine mollesse. Il aurait aimé la croire, et c'est ce qu'il aurait fait quelques années plus tôt. Elle avait toujours su rebondir, bien mieux que lui en tout cas. Lucy, au moins, pouvait faire semblait d'être heureuse, là où le coréen n'avait jamais été un bon menteur. Il préférait rester silencieux.
« Tu sais quand on me saute, je ferme les yeux et c'est toujours lui que je vois. »
Grosse grimace. Comment lui dire de s'arrêter là sans être vexant ? Que sa vie sexuelle ne le regardait pas ? Il serrait la mâchoire, trop lâche pour la regarder dans les yeux. Non, son attention s'était abaissée vers sa bouche. Vers ses lèvres qui bougeaient subtilement au rythme de ses mots, de sa respiration. Oh, gosh.
« Mon Jack. »
Enfin, il commençait à comprendre qu'elle parlait peut-être de lui. Que ses aveux parfumés au scotch le concernait autant que son ex. Ou peut-être que c'était juste le contact de sa peau qui commençait finalement à faire son effet ? Non, la voix de Lucy, l'intonation avec laquelle elle ponctuait son prénom, c'était ça sa faiblesse. Il ne remarquait que maintenant qu'elle l'avait lâché et tenta un rapprochement discret, aussitôt interrompu par le tremblement du corps de la jeune femme. Il fallait s'y attendre, elle avait vomit contre le mur.
Et la panique qui revenait en courant. Jack préféra la laisser se soulager sans intervenir - au moins, ce ne serait pas sur son parquet. En vérité, à part lui sortir la petite bouteille d'eau plus ou moins pétillante qui traînait dans son sac, le serveur ne savait pas trop quoi faire.
« Aawh- Lucy ... Ça va aller ? Tu veux un peu d'eau ? »
Il avait ensuite attendu patiement qu'elle ne se redresse et soit en état de bouger.
« Besoin d'aide pour avancer ? »
Aussi maladroit qu'il l'avait toujours été, Jack lui avait tendu la main. Elle finirait bien par la saisir, en particulier vu son état, et ils pourraient enfin prendre le chemin de l'appart. L'un comme l'autre, ils avaient juste besoin d'une bonne nuit de sommeil.
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Re: #1 / when all else is wrong, you've always felt right Mer 1 Mai - 11:17
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D’ordinaire, lorsqu’elle était aussi torchée, au point d’en oublier son nom et sa vie merdique, Lucy accueillait avec bénédiction le gouffre noir et impénétrable que devenait son esprit, elle appréciait avec une sorte de béatitude la perdition, l’abandon le plus absolu, et les quelques heures de silence que son esprit torturé se voyait octroyé. Pourtant, ce soir-là, alors que ses doigts venaient de libérer un visage qu’elle n’avait pas espéré revoir, alors que sa peau brûlait encore de ce contact trop bref, de ce besoin quasi-primaire de sentir sa présence comme une marque au fer rouge, elle regretta de s’être laissé aller à ce point. La perte de contrôle, les tremblements, la nausée qui la prenait par vague, elle aurait voulu les repousser un peu, juste un peu, pour qu’on la laisse savoure sa chimère, sa vision, qui avait su plus que toute bouteille, mettre un baume sur son âme. Son cœur tambourinait avec acharnement dans son poitrail, chaque atome de son corps hurlait pour une proximité prolongée, et pourtant elle en fut incapable, trop faible pour lutter, trop défoncée pour éviter de souiller le sol de béton comme la dernière des connes. Comment était-elle tombée aussi bas. Elle ferait une introspection plus tard, si elle avait suffisamment de souvenirs clairs pour s’y adonner… Ayant fini de vider son estomac déjà vide – et de gâcher toute ses chances avec le coréen, elle se redressa difficilement, la mine malade. Elle n’en était plus à sa première cuite, ces temps-ci, mais il était rare qu’elle soit aussi démolie, elle tenait mieux la boisson normalement.
Peut-être que dans quelques années, si elle parvenait à sortir la tête hors de l’eau, à retomber sur ces pieds et à chasser ce mal-être constant qui composait son quotidien, notre demoiselle réaliserait que d’avoir une « normalité » à utiliser comme comparable, lorsqu’il est question des effets de l’alcool, était un signe avant-coureur de son addiction et de la gravité de celle-ci. Peut-être. La voix du jeune homme la fit cligner des yeux, se retourner lentement vers lui en l’observant d’un regard absent… La remise en question avortée. Pour l’instant, elle posait une main molle contre le mur du bar, réussissant de peine et de misère à contrôler des tremblements de son corps, jusqu’à ce que la voix de son ami la ramène à la réalité. « Aawh – Lucy… Ça va aller? Tu veux un peu d’eau? » Elle avait honte, honte d’être aussi faible, honte qu’il la voit comme ça, honte de n’avoir rien d’autre au lui offrir qu’une loque à peine capable de mettre un pied devant l’autre. Ses doigts se refermèrent sur la bouteille d’eau qui lui tendait, alors qu’elle soupira un : « … Ok. » avant de l’ouvrir avec difficulté et de rincer sa bouche comme si ça pourrait sauver quoi que ce soit. Ça n’allait pas, le sol s’agitait à une vitesse folle et, malgré ses tremblements, elle avait l’impression d’être en pleine immolation, sa peau brûlante réclamant plus de sommeil, plus d’eau… et un peu de pitié pour son pauvre foie. Elle soupira, passant son avant-bras sur sa bouche pour essuyer les gouttelettes d’eau.
L’instant d’après, elle le regardait approcher, et ses iris océaniques se posèrent sur sa main qu’elle saisit sans une seule hésitation, ses doigts retrouvant leur place de prédilection entre les siens. Elle serrait cette main avec la force du désespoir, appuyant son petit corps tremblant contre le sien en avançant sans se plaindre, reconnaissante pour cette présence, pour cette aide. Savait-il ô combien elle avait été seule avant? « Ça va aller. C’est juste que ça tourne. » une seconde, elle s’était immobilisée, avant de prendre plus appuis sur son bras en soupirant, sa tête se posant contre son épaule en une tentative de ne pas perdre pied. Ses yeux brûlaient de larmes retenues, et elle peinait à arrêter la cacophonie de son pauvre cœur, trop choqué pour cesser sa fanfare de célébration. Un pied devant l’autre, c’est tout ce qu’elle pouvait faire, le laissant la guider, tentant de ne pas trop être pénible. Et pourtant, après plusieurs minutes de déplacement, elle avait couiné, les effets de sa beuverie se dissipant pour laisser place à cette cuisante envie de disparaitre.
C’était toujours comme ça, le vide laissait place au malheur, mais aucune de ces deux étapes ne serait claires demain, elle se sentait simplement misérable parce que rien au monde ne pouvait l’aider à aller mieux. Rien… sauf peut-être lui. Elle avait relevé ses iris sur Jack, ou le mec qui l’escortait et lui ressemblait drôlement, ou un fantôme, ça ferait. « Je n’aurais jamais du partir. » de NYC? Non, vu la façon dont le regardait à présent, comme son plus grand trésor, comme une œuvre d’art qu’elle voulait mémoriser en totalité, brûler sur ses rétines… N’était-ce pas déjà le cas? Elle le voyait partout. « … J’voulais pas que tu me vois comme ça… » Le pas qu’elle avait entamé était chancelant, elle avait manqué de perdre pied et s’était accrochée à lui, juste un peu, pour ne pas s’allonger sur le sol de tout son long. « … J’suis une vraie merde. » elle avait serré les poings, pris une grande inspiration, les iris bleutés humides de larmes retenues. « je… je voulais revenir…. Mais je savais pas… je.. » Demander pardon, elle ne savait pas y faire. Lucy avait soupiré, tout tournait tellement… Elle aurait voulu être mieux pour Jack, à croire qu’elle s’était volontairement infligé cette vie chiante pour être certaine de ne jamais être entière, de ne jamais passer à autre chose, de ne jamais se poser avec un autre. De toute façon, si elle était totalement franche, chose qu’elle essayait d’éviter, quand elle imaginait son futur, il y était toujours. Chaque. Fichue. Fois.
Lucy avait soupiré, passant une main sur son front moite. Oh, l’alcool. Elle tremblait comme une feuille et pourtant, son corps entier était brûlant, elle aurait voulu retirer sa peau tellement elle crevait de chaud. « … J’ai chaud… » Non sans blague? Ça caillait pourtant dehors en pleine nuit! « Tiens moi ça. » Elle lui avait tendu son sac à main, sans trop réfléchir. Elle était mentalement morte. Assez apparemment, pour penser que c’était une idée brillante de se tortiller pour retirer sa veste de dévoiler la robe noire qui dénudait scandaleusement son dos (elle s’était quand même fringuée pour un diner en amoureux, pas pour une rupture et une soulerie…). L’instant d’après, elle semblait tout à fait partie pour se désaper en pleine rue. Vraiment, la grande classe!
Peut-être que dans quelques années, si elle parvenait à sortir la tête hors de l’eau, à retomber sur ces pieds et à chasser ce mal-être constant qui composait son quotidien, notre demoiselle réaliserait que d’avoir une « normalité » à utiliser comme comparable, lorsqu’il est question des effets de l’alcool, était un signe avant-coureur de son addiction et de la gravité de celle-ci. Peut-être. La voix du jeune homme la fit cligner des yeux, se retourner lentement vers lui en l’observant d’un regard absent… La remise en question avortée. Pour l’instant, elle posait une main molle contre le mur du bar, réussissant de peine et de misère à contrôler des tremblements de son corps, jusqu’à ce que la voix de son ami la ramène à la réalité. « Aawh – Lucy… Ça va aller? Tu veux un peu d’eau? » Elle avait honte, honte d’être aussi faible, honte qu’il la voit comme ça, honte de n’avoir rien d’autre au lui offrir qu’une loque à peine capable de mettre un pied devant l’autre. Ses doigts se refermèrent sur la bouteille d’eau qui lui tendait, alors qu’elle soupira un : « … Ok. » avant de l’ouvrir avec difficulté et de rincer sa bouche comme si ça pourrait sauver quoi que ce soit. Ça n’allait pas, le sol s’agitait à une vitesse folle et, malgré ses tremblements, elle avait l’impression d’être en pleine immolation, sa peau brûlante réclamant plus de sommeil, plus d’eau… et un peu de pitié pour son pauvre foie. Elle soupira, passant son avant-bras sur sa bouche pour essuyer les gouttelettes d’eau.
L’instant d’après, elle le regardait approcher, et ses iris océaniques se posèrent sur sa main qu’elle saisit sans une seule hésitation, ses doigts retrouvant leur place de prédilection entre les siens. Elle serrait cette main avec la force du désespoir, appuyant son petit corps tremblant contre le sien en avançant sans se plaindre, reconnaissante pour cette présence, pour cette aide. Savait-il ô combien elle avait été seule avant? « Ça va aller. C’est juste que ça tourne. » une seconde, elle s’était immobilisée, avant de prendre plus appuis sur son bras en soupirant, sa tête se posant contre son épaule en une tentative de ne pas perdre pied. Ses yeux brûlaient de larmes retenues, et elle peinait à arrêter la cacophonie de son pauvre cœur, trop choqué pour cesser sa fanfare de célébration. Un pied devant l’autre, c’est tout ce qu’elle pouvait faire, le laissant la guider, tentant de ne pas trop être pénible. Et pourtant, après plusieurs minutes de déplacement, elle avait couiné, les effets de sa beuverie se dissipant pour laisser place à cette cuisante envie de disparaitre.
C’était toujours comme ça, le vide laissait place au malheur, mais aucune de ces deux étapes ne serait claires demain, elle se sentait simplement misérable parce que rien au monde ne pouvait l’aider à aller mieux. Rien… sauf peut-être lui. Elle avait relevé ses iris sur Jack, ou le mec qui l’escortait et lui ressemblait drôlement, ou un fantôme, ça ferait. « Je n’aurais jamais du partir. » de NYC? Non, vu la façon dont le regardait à présent, comme son plus grand trésor, comme une œuvre d’art qu’elle voulait mémoriser en totalité, brûler sur ses rétines… N’était-ce pas déjà le cas? Elle le voyait partout. « … J’voulais pas que tu me vois comme ça… » Le pas qu’elle avait entamé était chancelant, elle avait manqué de perdre pied et s’était accrochée à lui, juste un peu, pour ne pas s’allonger sur le sol de tout son long. « … J’suis une vraie merde. » elle avait serré les poings, pris une grande inspiration, les iris bleutés humides de larmes retenues. « je… je voulais revenir…. Mais je savais pas… je.. » Demander pardon, elle ne savait pas y faire. Lucy avait soupiré, tout tournait tellement… Elle aurait voulu être mieux pour Jack, à croire qu’elle s’était volontairement infligé cette vie chiante pour être certaine de ne jamais être entière, de ne jamais passer à autre chose, de ne jamais se poser avec un autre. De toute façon, si elle était totalement franche, chose qu’elle essayait d’éviter, quand elle imaginait son futur, il y était toujours. Chaque. Fichue. Fois.
Lucy avait soupiré, passant une main sur son front moite. Oh, l’alcool. Elle tremblait comme une feuille et pourtant, son corps entier était brûlant, elle aurait voulu retirer sa peau tellement elle crevait de chaud. « … J’ai chaud… » Non sans blague? Ça caillait pourtant dehors en pleine nuit! « Tiens moi ça. » Elle lui avait tendu son sac à main, sans trop réfléchir. Elle était mentalement morte. Assez apparemment, pour penser que c’était une idée brillante de se tortiller pour retirer sa veste de dévoiler la robe noire qui dénudait scandaleusement son dos (elle s’était quand même fringuée pour un diner en amoureux, pas pour une rupture et une soulerie…). L’instant d’après, elle semblait tout à fait partie pour se désaper en pleine rue. Vraiment, la grande classe!
Re: #1 / when all else is wrong, you've always felt right Mer 1 Mai - 11:17
You were caught on the crossfire of childhood and stardom, blown on the steel breeze. Come on you target for faraway laughter, come on you stranger, you legend, you martyr, and shine ! You reached for the secret too soon, you cried for the moon. Shine on you crazy diamonds - ft. @"Lucy Wolfe" :coeur2:
WHEN ALL ELSE IS WRONG, YOU'VE ALWAYS FELT RIGHT ▵ LUCK #1
Lucy accepta la bouteille sans broncher. L'eau gazeuse n'aurait pas le mérite de diminuer le poids de l'alcool dans son sang, mais au moins de lui rincer la bouche.
« ... Ok. »
En lui prenant la main, il s'attendait bien sûr à ce qu'en retour, elle s'y accroche. À ce point-là par contre, Jack ne l'avait pas vu venir. Après tout de qu'elle avait ingéré, il aurait du deviner qu'elle ne maîtriserait plus sa force. C'était, au final, sa seule assurance tangible de ne pas dormir dehors, cette nuit. Que la personne qui lui offrait son canapé était véritablement son ami de lycée, bien qu'elle n'en soit toujours pas persuadée.
« Ça va aller. C’est juste que ça tourne. »
Enfin, elle s'appuie sur son bras pour une bonne partie du chemin. Pour la première fois depuis qu'elle a reconnu Jack, la brune est véritablement silencieuse pendant de trop longues minutes. Si chacun de ses pas semble être une lutte intérieure, ils progressent bien plus vite que le jeune homme aurait pu espérer. Il se retient d'un compliment qui pourrait paraître déplacé : la féliciter sur sa capacité à marcher à peu près droit lui semblait en effet assez réducteur.
Quelques instants dans le calme relatif de la grande ville et de ses quartiers nocturnes, et Lucy interrompait les réflexions relativement profondes du garçon. C'est vrai ça, comment arrivait-elle à marcher saoule, et avec de si hauts talons ? C'était de la sorcellerie, à ses yeux.
« Je n’aurais jamais du partir. »
Son regard le laissa sans défense, sans voix.
« … J’voulais pas que tu me vois comme ça… »
« Lucy je serais toujours heureux de te voir, même ce soir. Surtout ce soir, en fait. »
Il se veut rassurant, sa voix est honnête. Oui, il est sincèrement heureux de la revoir, presque autant qu'il est inquiet de sa consommation d'alcool. Il aurait bien tenté de la réconforter un peu plus, mais ses mains se resserrent sur son bras, il n'a pas le temps de répondre.
« … J’suis une vraie merde. »
« Non, c'est faux. »
Comprenant parfaitement l'origine de son sentiment de culpabilité, le brun s'était arrêté pour la regarder dans les yeux alors qu'il l'écoutait attentivement. Il ne savait pas comment lutter avec les idées moroses de Lucy : il avait l'intuition que chaque mot, chaque phrases qu'il prononcerait de travers ou qui exprimerait mal sa pensée, ne servirait qu'à faire fondre la jeune femme en larmes. À nouveau, il commence à marcher, toujours avec son amie suspendue à son bras.
« je… je voulais revenir…. Mais je savais pas… je.. »
Il aurait aimé l'écouter jusqu'à ce qu'elle extériorise enfin pour de bon. Même si ça devait durer toute une vie, il l'aurait écoutée sans lui couper la parole.
À nouveau, le fantôme de l'alcool vint les interrompre. Ce fut à cet instant précis que Jack décida de vider toutes les bouteilles qu'il avait à l'appart, pour limiter les risques bien qu'il ne se doute pas encore de l'étendue du problème.
« ... J'ai chaud ... »
Il la regarde s'arrêter, les yeux ronds. Chaud, en janvier ? Ça, c'était de la vraie cuite.
« Tiens moi ça. »
Il ne comprends pas assez rapidement pour la retenir, et la voilà en train de lutter avec ses propres vêtements, à gesticuler comme si une araignée orpheline s'y était faufilée.
« Non Lucy- ... »
Maintenant, il avait plus l'impression de babysitter une enfant ne comprenant pas encore le principe de pudeur, que de raccompagner une amie de lycée jusqu'à chez lui. Il prends le temps de soupirer, et même de facepalmer avant de réagir. La fatigue commençait à l'accabler, mais Lucy était vraiment trop drôle ainsi pour qu'il ne prenne pas le temps d'en rire quelques instants avant de tenter une réprimande.
« Tu gardes tes fringues. »
Échec cuisant, tentative d'autorité ratée. Il reprends presqu'aussitôt, toujours en riant et tout en venant se poser pile en face de la brune.
« Déjà que t'en as pas beaucoup... »
Sur ces mots, Jack posa les mains de part et d'autre des épaules de son amie, autant pour remettre en place ses bretelles que pour la ramener sur Terre et l'immobiliser sans trop lutter. Il lui avait alors rendu son sac, sachant pertinemment que la douceur serait le seul moyen de négocier avec Lucy, en particulier saoule. Jack l'attira donc juste à côté de lui, puis en profita pour glisser une main sur sa taille. Ainsi, il pourrait la guider, l'aider à marcher tout en l'empêchant subtilement de retenter de se déshabiller - et au passage réchauffer un peu sa main droite, qui caressait distraitement le tissu de sa robe. Il aurait pu la forcer à remettre son manteau, mais il craignait trop qu'elle ne se mette en colère, ou qu'elle lui fasse une scène en pleine rue. Déjà qu'il avait eut le culot de se moquer d'elle, il n'allait pas trop pousser.
Tout doucement, il prends la parole d'un ton qui se voulait rassurant, et qui contrastait étrangement avec ses mots.
« Maintenant t'arrête tes conneries, ou je serai obligé de t'assomer et de te traîner jusqu'à la maison. Ok ? »
Malgré tout, le garçon n'arrive pas à être menaçant, ou ne serait-ce que crédible. Ils avaient déjà presque fait la moitié du chemin, et de mémoire, il y avait un MacDo au coin de la prochaine rue. Aussi, pour lui changer les idées, Jack indiqua d'un coup de tête un néon jaune et rouge perdu au loin, entre quelques blocs de béton.
« Tu veux toujours ton Big Mac ? »
« ... Ok. »
En lui prenant la main, il s'attendait bien sûr à ce qu'en retour, elle s'y accroche. À ce point-là par contre, Jack ne l'avait pas vu venir. Après tout de qu'elle avait ingéré, il aurait du deviner qu'elle ne maîtriserait plus sa force. C'était, au final, sa seule assurance tangible de ne pas dormir dehors, cette nuit. Que la personne qui lui offrait son canapé était véritablement son ami de lycée, bien qu'elle n'en soit toujours pas persuadée.
« Ça va aller. C’est juste que ça tourne. »
Enfin, elle s'appuie sur son bras pour une bonne partie du chemin. Pour la première fois depuis qu'elle a reconnu Jack, la brune est véritablement silencieuse pendant de trop longues minutes. Si chacun de ses pas semble être une lutte intérieure, ils progressent bien plus vite que le jeune homme aurait pu espérer. Il se retient d'un compliment qui pourrait paraître déplacé : la féliciter sur sa capacité à marcher à peu près droit lui semblait en effet assez réducteur.
Quelques instants dans le calme relatif de la grande ville et de ses quartiers nocturnes, et Lucy interrompait les réflexions relativement profondes du garçon. C'est vrai ça, comment arrivait-elle à marcher saoule, et avec de si hauts talons ? C'était de la sorcellerie, à ses yeux.
« Je n’aurais jamais du partir. »
Son regard le laissa sans défense, sans voix.
« … J’voulais pas que tu me vois comme ça… »
« Lucy je serais toujours heureux de te voir, même ce soir. Surtout ce soir, en fait. »
Il se veut rassurant, sa voix est honnête. Oui, il est sincèrement heureux de la revoir, presque autant qu'il est inquiet de sa consommation d'alcool. Il aurait bien tenté de la réconforter un peu plus, mais ses mains se resserrent sur son bras, il n'a pas le temps de répondre.
« … J’suis une vraie merde. »
« Non, c'est faux. »
Comprenant parfaitement l'origine de son sentiment de culpabilité, le brun s'était arrêté pour la regarder dans les yeux alors qu'il l'écoutait attentivement. Il ne savait pas comment lutter avec les idées moroses de Lucy : il avait l'intuition que chaque mot, chaque phrases qu'il prononcerait de travers ou qui exprimerait mal sa pensée, ne servirait qu'à faire fondre la jeune femme en larmes. À nouveau, il commence à marcher, toujours avec son amie suspendue à son bras.
« je… je voulais revenir…. Mais je savais pas… je.. »
Il aurait aimé l'écouter jusqu'à ce qu'elle extériorise enfin pour de bon. Même si ça devait durer toute une vie, il l'aurait écoutée sans lui couper la parole.
À nouveau, le fantôme de l'alcool vint les interrompre. Ce fut à cet instant précis que Jack décida de vider toutes les bouteilles qu'il avait à l'appart, pour limiter les risques bien qu'il ne se doute pas encore de l'étendue du problème.
« ... J'ai chaud ... »
Il la regarde s'arrêter, les yeux ronds. Chaud, en janvier ? Ça, c'était de la vraie cuite.
« Tiens moi ça. »
Il ne comprends pas assez rapidement pour la retenir, et la voilà en train de lutter avec ses propres vêtements, à gesticuler comme si une araignée orpheline s'y était faufilée.
« Non Lucy- ... »
Maintenant, il avait plus l'impression de babysitter une enfant ne comprenant pas encore le principe de pudeur, que de raccompagner une amie de lycée jusqu'à chez lui. Il prends le temps de soupirer, et même de facepalmer avant de réagir. La fatigue commençait à l'accabler, mais Lucy était vraiment trop drôle ainsi pour qu'il ne prenne pas le temps d'en rire quelques instants avant de tenter une réprimande.
« Tu gardes tes fringues. »
Échec cuisant, tentative d'autorité ratée. Il reprends presqu'aussitôt, toujours en riant et tout en venant se poser pile en face de la brune.
« Déjà que t'en as pas beaucoup... »
Sur ces mots, Jack posa les mains de part et d'autre des épaules de son amie, autant pour remettre en place ses bretelles que pour la ramener sur Terre et l'immobiliser sans trop lutter. Il lui avait alors rendu son sac, sachant pertinemment que la douceur serait le seul moyen de négocier avec Lucy, en particulier saoule. Jack l'attira donc juste à côté de lui, puis en profita pour glisser une main sur sa taille. Ainsi, il pourrait la guider, l'aider à marcher tout en l'empêchant subtilement de retenter de se déshabiller - et au passage réchauffer un peu sa main droite, qui caressait distraitement le tissu de sa robe. Il aurait pu la forcer à remettre son manteau, mais il craignait trop qu'elle ne se mette en colère, ou qu'elle lui fasse une scène en pleine rue. Déjà qu'il avait eut le culot de se moquer d'elle, il n'allait pas trop pousser.
Tout doucement, il prends la parole d'un ton qui se voulait rassurant, et qui contrastait étrangement avec ses mots.
« Maintenant t'arrête tes conneries, ou je serai obligé de t'assomer et de te traîner jusqu'à la maison. Ok ? »
Malgré tout, le garçon n'arrive pas à être menaçant, ou ne serait-ce que crédible. Ils avaient déjà presque fait la moitié du chemin, et de mémoire, il y avait un MacDo au coin de la prochaine rue. Aussi, pour lui changer les idées, Jack indiqua d'un coup de tête un néon jaune et rouge perdu au loin, entre quelques blocs de béton.
« Tu veux toujours ton Big Mac ? »
(c) crackle bones
Re: #1 / when all else is wrong, you've always felt right Mer 1 Mai - 11:18
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ft. Jack & Lucy :coeur:
La jolie brunette s’était redressée, de peine et de misère, dans ce qui lui semblait être une parfaite représentation de son existence : pénible, ardue, chaque pas était un combat et, là où elle aurait dû prendre de l’assurance, réduire le niveau de difficulté, chaque nouvelle tentative était plus demandant que la précédente. Son esprit embrouillé tentait avec acharnement de lui offrir un peu de réconfort, de la forcer à reconnaitre son environnement, à se souvenir d’actions basique telles que marcher, mais rien n’était gagné. Sa gorge brûlait de trop d’alcool ingéré, et son foie semblait supplier un cessez le feu, tant le poison qu’il devait contenir excédait ses capacités. Dans ce tourbillon de confusion et de désespoir, dans ce tsunami de honte et d’abandon, on fut toutefois assez clément pour lui tendre une bouée, une illusion plus doucereuse que les autres, plus désirable, en l’incarnation d’un regard bridé et d’une voix capable de lui retourner les entrailles, de faire vibrer des cordes de son âme qu’elle ignorait avoir un jour appartenues à un instrument. Elle n’aurait pu dire s’il avait amélioré ses compositions depuis leurs adolescences, mais une chose était certaine, il avait cette façon digne des plus grands musiciens de donner vie à cette partie d’elle qu’elle croyait inerte, de raviver cette mélodie au fond de son être… cet espoir qu’un jour, peut-être, ça irait mieux.
Sa voix avait au moins le mérite de la rassurer, et en l’entendant à nouveau s’élever, elle avait forcé un sourire sincère et douloureux. « Lucy je serais toujours heureux de te voir, même ce soir. Surtout ce soir, en fait. » à nouveau, sa gorge se nouait et les larmes lui embrouillaient les yeux, larmes qu’elle était, assurément, trop orgueilleuse pour laisser couler. La petit brune avait préféré prendre une grande inspiration et couiner sa honte, sentant à nouveau chaque barrière fondre sous la voix de son ami. « Non. C’est faux. » Il avait toujours eu un accès VIP à son cœur, peu importe combien elle voulait protéger son organe vital des trop grands chocs, des trop grandes émotions, ou s’en approchait sans être repéré, cambrioleur de ses plus grands tourments. Cette facilité qu’il avait toujours eu, à percer ses réticences, elle en avait souvent eu peur. Comment elle, animal blessé, pouvait-elle ouvrir ses bras à un prédateur ? Même plus jeune, elle avait un distinct souvenir d’avoir plongé au plus profond d’elle-même toute forme de sentiments un peu plus qu’amical envers le bridé. C’était un instinct de survie, que de le garder à distance, de ne jamais lui donner la chance de la laisser tomber. Parce qu’assurément, si lui la laissait chuter, elle ne se relèverait pas.
Ses pas d’ivrogne la conduisaient au bout de la ruelle, d’une rue, et elle gardait un regard concentré sur la voie de béton, comme si elle devait user de tous ses neurones pour ne pas chuter. Et c’était probablement le cas, parce que pendant qu’elle réussissait de peine et de misère à ne pas chuter malgré le bourdonnement dans ses oreilles et la danse des dalles sous ses pieds, notre ivrogne avait oublié la plus commune bienséance en tentant de retirer ses fringues en pleine rue. Sobre, elle aurait probablement argumenté, devant le : « Non Lucy- … » de son babysitter, qu’elle n’avait pas spécialement quoi que ce soit à montrer de toute façon, mais dans son état, et avec cette sensation de suffoquer qui la prenait, de ces bouffées de chaleur qui la traversaient, elle l’avait fusillé du regard lorsqu’il tentait d’être un chaperon convenable et de la contraindre à obéir. Heureusement pour lui, il avait calmé la furie en riant, ce qui l’avait fait gonfler les joues, boudeuse, et faire glisser une bretelle de sa robe sur son avant-bras, en plein strip-tease de bourrée. « Maaaais! J’ai chaud Jack! » Oui… ça tu l’as déjà dit idiote! Et vu sa tentative d’arrêter l’hémorragie de bêtise, il ne semblait pas s’en soucier. « Tu gardes tes fringues. » Injustice, damnation! « Déjà que t’en as pas beaucoup… » Qui l’avait poussé à pouffer de rire en s’accrochant à sa veste, une main plus sournoise posée à plat sur son torse alors qu’elle dardait sur lui ses iris bleutés. . « Tu veux pas enlever les tiennes au lieu? » … Lucy Lucy…
Tu serais probablement plus efficace en mode charme si tu n’avais pas pouffé de rire à ta propre blague… Doucement, ses doigts s’étaient pressés un peu plus sur ce torse, alors qu’il luttait pour lui remettre en place sa robe, et l’empêcher de se tortiller. Lucy n’était ni coopérative, ni heureuse de la chose, et pour le punir, elle ne le quittait par du regard, poussant l’affront jusqu’à se mordre la lèvre inférieure dans un air de catin prête à offrir ses services. Bah quoi? Elle voulait l’amadouer… Et son torse était ferme, maintenant qu’elle y touchait, elle avait bien envie de le voir. Un autre souhait qu’il lui refusa en posant une main sur sa taille et en le forçant à avancer. « Maintenant t’arrêtes tes conneries, ou je serai obligé de t’assommer et de te trainer jusqu’à la maison. Ok ? »
Injustice! Sa main à elle, défiante, était allée se poser sur la fesse de son “sauveur” d’un air espiègle alors qu’elle pouffait de rire, avant de s’y presser. « Quelle connerie? » oh ce sourire faussement angélique, elle moue de fille parfaite, il aurait presque était sans erreur tactique si elle n’avait pas laissé sa tête de bourrée se déposer contre l’épaule du coréen. Elle garda un instant un silence boudeur, avant que le saint M doré ne soit invoqué. « Tu veux toujours ton Big Mac? » Elle releva ses iris bleutés vers le coréen, le teint pâle, clairement, manger n’était plus une option. « J’voudrais une douche Maitre Skywalker… » sérieusement? Elle s’était pressée d’avantage contre son bras, son odieuse main désormais une béquille pour se retenir à lui. « Et après j’veux manger de la pizza devant le roi lion. » leur activité favorite fut un temps, elle avait eu un petit rire triste, mettant encore un pas devant l’autre en couinant, comme une supplication. « J’veux rester avec toi ... j’veux pas dormir… après tu seras plus là. » on aurait dit une enfant invoquant son ours en peluche, la peur de le perdre à nouveau lui glaçait le sang. « Pars pas. »
Sa voix avait au moins le mérite de la rassurer, et en l’entendant à nouveau s’élever, elle avait forcé un sourire sincère et douloureux. « Lucy je serais toujours heureux de te voir, même ce soir. Surtout ce soir, en fait. » à nouveau, sa gorge se nouait et les larmes lui embrouillaient les yeux, larmes qu’elle était, assurément, trop orgueilleuse pour laisser couler. La petit brune avait préféré prendre une grande inspiration et couiner sa honte, sentant à nouveau chaque barrière fondre sous la voix de son ami. « Non. C’est faux. » Il avait toujours eu un accès VIP à son cœur, peu importe combien elle voulait protéger son organe vital des trop grands chocs, des trop grandes émotions, ou s’en approchait sans être repéré, cambrioleur de ses plus grands tourments. Cette facilité qu’il avait toujours eu, à percer ses réticences, elle en avait souvent eu peur. Comment elle, animal blessé, pouvait-elle ouvrir ses bras à un prédateur ? Même plus jeune, elle avait un distinct souvenir d’avoir plongé au plus profond d’elle-même toute forme de sentiments un peu plus qu’amical envers le bridé. C’était un instinct de survie, que de le garder à distance, de ne jamais lui donner la chance de la laisser tomber. Parce qu’assurément, si lui la laissait chuter, elle ne se relèverait pas.
Ses pas d’ivrogne la conduisaient au bout de la ruelle, d’une rue, et elle gardait un regard concentré sur la voie de béton, comme si elle devait user de tous ses neurones pour ne pas chuter. Et c’était probablement le cas, parce que pendant qu’elle réussissait de peine et de misère à ne pas chuter malgré le bourdonnement dans ses oreilles et la danse des dalles sous ses pieds, notre ivrogne avait oublié la plus commune bienséance en tentant de retirer ses fringues en pleine rue. Sobre, elle aurait probablement argumenté, devant le : « Non Lucy- … » de son babysitter, qu’elle n’avait pas spécialement quoi que ce soit à montrer de toute façon, mais dans son état, et avec cette sensation de suffoquer qui la prenait, de ces bouffées de chaleur qui la traversaient, elle l’avait fusillé du regard lorsqu’il tentait d’être un chaperon convenable et de la contraindre à obéir. Heureusement pour lui, il avait calmé la furie en riant, ce qui l’avait fait gonfler les joues, boudeuse, et faire glisser une bretelle de sa robe sur son avant-bras, en plein strip-tease de bourrée. « Maaaais! J’ai chaud Jack! » Oui… ça tu l’as déjà dit idiote! Et vu sa tentative d’arrêter l’hémorragie de bêtise, il ne semblait pas s’en soucier. « Tu gardes tes fringues. » Injustice, damnation! « Déjà que t’en as pas beaucoup… » Qui l’avait poussé à pouffer de rire en s’accrochant à sa veste, une main plus sournoise posée à plat sur son torse alors qu’elle dardait sur lui ses iris bleutés. . « Tu veux pas enlever les tiennes au lieu? » … Lucy Lucy…
Tu serais probablement plus efficace en mode charme si tu n’avais pas pouffé de rire à ta propre blague… Doucement, ses doigts s’étaient pressés un peu plus sur ce torse, alors qu’il luttait pour lui remettre en place sa robe, et l’empêcher de se tortiller. Lucy n’était ni coopérative, ni heureuse de la chose, et pour le punir, elle ne le quittait par du regard, poussant l’affront jusqu’à se mordre la lèvre inférieure dans un air de catin prête à offrir ses services. Bah quoi? Elle voulait l’amadouer… Et son torse était ferme, maintenant qu’elle y touchait, elle avait bien envie de le voir. Un autre souhait qu’il lui refusa en posant une main sur sa taille et en le forçant à avancer. « Maintenant t’arrêtes tes conneries, ou je serai obligé de t’assommer et de te trainer jusqu’à la maison. Ok ? »
Injustice! Sa main à elle, défiante, était allée se poser sur la fesse de son “sauveur” d’un air espiègle alors qu’elle pouffait de rire, avant de s’y presser. « Quelle connerie? » oh ce sourire faussement angélique, elle moue de fille parfaite, il aurait presque était sans erreur tactique si elle n’avait pas laissé sa tête de bourrée se déposer contre l’épaule du coréen. Elle garda un instant un silence boudeur, avant que le saint M doré ne soit invoqué. « Tu veux toujours ton Big Mac? » Elle releva ses iris bleutés vers le coréen, le teint pâle, clairement, manger n’était plus une option. « J’voudrais une douche Maitre Skywalker… » sérieusement? Elle s’était pressée d’avantage contre son bras, son odieuse main désormais une béquille pour se retenir à lui. « Et après j’veux manger de la pizza devant le roi lion. » leur activité favorite fut un temps, elle avait eu un petit rire triste, mettant encore un pas devant l’autre en couinant, comme une supplication. « J’veux rester avec toi ... j’veux pas dormir… après tu seras plus là. » on aurait dit une enfant invoquant son ours en peluche, la peur de le perdre à nouveau lui glaçait le sang. « Pars pas. »
Re: #1 / when all else is wrong, you've always felt right Mer 1 Mai - 11:19
You were caught on the crossfire of childhood and stardom, blown on the steel breeze. Come on you target for faraway laughter, come on you stranger, you legend, you martyr, and shine ! You reached for the secret too soon, you cried for the moon. Shine on you crazy diamonds - ft. @"Lucy Wolfe" :coeur2:
WHEN ALL ELSE IS WRONG, YOU'VE ALWAYS FELT RIGHT ▵ LUCK #1
Dans ses bras, Jack sentit les muscles de son amie se contracter tandis que son visage se fermait. Il la connaissait trop bien pour ne pas comprendre ce que ça pouvait bien vouloir dire : elle tentait de cacher une tristesse rampante, le genre à pas vous vous endormir la nuit. Ça lui brisait le coeur que, même lorsqu'elle était particulièrement bavarde grâce aux verres qu'elle avait descendus, Lucy reste parfaitement silencieuse alors que c'était juste évident qu'elle allait mal. Et que c'était plus profond que la plaie d'avoir surpris son mec en pleine tromperie. Si, en grandissant, Jack n'avait jamais eut l'opportunité d'apprendre à exprimer sainement ce qu'il ressentait, Lucy avait de son côté apprit à taire les sentiments qui prenaient trop de place, à les étouffer et à les laisser mourir. Deux façons de vivre aussi malsaines l'une que l'autre, mais qui avaient été les piliers de leur amitié, ainsi que de tout ce qu'il y avait à côté. Aussi, avec le temps, il avait apprit à ne pas la forcer à lui parler, même lorsqu'elle était vraiment mal, à la laisser garder son mutisme jusqu'à ce qu'elle en ait elle-même décidé autrement. Cependant, il se réservait le droit de tenter d'en rediscuter plus sérieusement une fois qu'elle serait sobre.
Encore une fois, la brune avait réussi à se soustraire de Jack, avec pour grand projet de se déshabiller ici-même, en plein milieu de la rue. En vérité, vu la difficulté que retirer son manteau semblait lui poser, il aurait pu la laisser faire sans problème. Elle se serait fatiguée avant d'avoir réussi à enlever quoi que ce soit. Et pourtant, il avait cédé. De ses mains froides comme le vent de Janvier, il empêchait ses vêtements de glisser de trop sur sa peau, qui chauffait en effet bien plus que la normale. Il secoua la tête en désapprobation, qu'est-ce qui lui avait prit de se mettre dans un état pareil ? Elle luttait, tandis que le garçon espérait juste que les quelques passants éparses ne prendraient pas cette scène pour ce qu'elle n'était pas. En particulier alors qu'il essayait juste de l'aider, de la protéger des regards curieux qui traversaient la vitrine du fast-food. Il n'y avait plus grand monde à cette heure-là, en particulier quelques jours avant la reprise des cours après les vacances d'hiver, juste assez pour que Jack ne se sente vulnérable.
« Maaaais! J'ai chaud Jack! »
Tout en lui répondant du tac au tac, il regarde Lucy s'accrocher à son bomber, puis sa main qui se pose sur sa chemise dans une tentative désespérée de le convaincre.
« Sauf que si tu te fous à poils, tu vas finir chez les flics. »
En temps normal, elle lui en aurait probablement voulu de la couver ainsi, d'être obligé de lui répondre comme à un enfant en colère. Il ne lui restait plus qu'à espérer qu'elle ne se souviendrait de rien, ou qu'elle ne lui en tiendrait pas rigueur. Et surtout, qu'elle ne lui en voudrait pas de ne pas céder à son regard séducteur. C'était dur de lui résister.
« Tu veux pas enlever les tiennes au lieu? »
« Non. »
Il coupait ainsi court à toute négociation, pas le moins du monde attendri par le sourire de Lucy, bien qu'un peu déstabilisé par son regard. En réalité, Jack aurait été parfaitement réceptif si elle ne riait pas autant de ses propres conneries, ou si elle avait été sobre. Et puis il était censé bosser le lendemain - ou plus tard dans la journée, vu l'heure qu'il était - ils devaient rentrer plus vite que ça si le coréen ne voulait pas être au ralenti pendant tout son prochain service. Ils auraient tout le temps d'enlever leurs vêtements à leur guise, ce une fois que le problème de son ex serait réglé.
Au son de son rire, Jack ne peut cependant retenir un grand sourire amusé. Enfin, elle semblait coopérer : il avait pu entourer sa taille de son bras sans qu'elle ne le repousse.
« Quelle connerie? »
Bordel. Jack attendrait qu'elle soit sobre, avant de lui faire payer. Oh putain oui, ça allait se payer. Les idées de vengeance se bousculaient déjà à l'arrière de sa tête. Avec pour toute réponse un soupir faussement agacé, il reprit la direction de l'appartement. Plus que quelques minutes de marche et ils pourraient enfin dormir, et profiter d'un peu de repos bien mérité.
« J'voudrais une douche Maître Skywalker... »
« Tout ce que vous voudrez, Jabba. »
Nouveau sourire, il est particulièrement fier de sa connerie.
« Et après j'veux manger de la pizza devant le roi lion. »
Après avoir joué de son physique, elle semblait maintenant déterminée à le prendre par les sentiments. Ce qui, malheureusement pour le garçon, ne marchait que trop bien. Sa main sur la hanche de Lucy se resserra, comme pour la réconforter après ce rire qui avait tranché l'air comme une lame. Les souvenirs étaient magnifiques, y repenser étrangement douloureux.
« J'veux rester avec toi ... j'veux pas dormir... Après tu seras plus là. »
« Je te rappelle que tu vas squatter chez moi. Y a bien un moment ou l'autre où je reviendrai. »
De rationaliser, de ramener à la réalité les peurs que Lucy se faisait, pour mieux les balayer d'arguments plutôt solides et logiques, semblait l'option la moins fatiguante pour lutter avec la soûlarde. Il comprenait parfaitement ce qu'elle sous-entendait à peine, et c'était l'alcool qui parlait plus que sa raison. Encore une fois, le brun se fit un honneur de lui en reparler une fois sobre, que ce malaise ne reste pas silencieux ad vitam aeternam.
« Pars pas. »
Et ça recommençait. Merde, Jack se retrouvait déjà à recours de choses rassurantes à lui dire.
« Faudra bien que je retourne au boulot et à l'université. Mais je reviendrai toujours après. »
Une réponse bien terre à terre, limite à côté de la plaque, mais qui indirectement, sonnait comme une promesse.
« Attends, ça fait des années qu'on s'est pas vus. Je vais pas te laisser tomber aussi facilement. »
Ouais, il ne mentait pas en disant qu'il était heureux de la voir, et le lui répétait une fois de plus. Même dans cet état, alors qu'elle semblait le reconnaître seulement à moitié. En réalisant qu'elle aurait pu passer la nuit dehors, seule et saoule, ces retrouvailles lui semblaient parfaites. Aussi parfaites qu'elles pouvaient l'être : il évitait à Lucy des problèmes bien plus conséquents qu'un ex volage.
Encore une fois, la brune avait réussi à se soustraire de Jack, avec pour grand projet de se déshabiller ici-même, en plein milieu de la rue. En vérité, vu la difficulté que retirer son manteau semblait lui poser, il aurait pu la laisser faire sans problème. Elle se serait fatiguée avant d'avoir réussi à enlever quoi que ce soit. Et pourtant, il avait cédé. De ses mains froides comme le vent de Janvier, il empêchait ses vêtements de glisser de trop sur sa peau, qui chauffait en effet bien plus que la normale. Il secoua la tête en désapprobation, qu'est-ce qui lui avait prit de se mettre dans un état pareil ? Elle luttait, tandis que le garçon espérait juste que les quelques passants éparses ne prendraient pas cette scène pour ce qu'elle n'était pas. En particulier alors qu'il essayait juste de l'aider, de la protéger des regards curieux qui traversaient la vitrine du fast-food. Il n'y avait plus grand monde à cette heure-là, en particulier quelques jours avant la reprise des cours après les vacances d'hiver, juste assez pour que Jack ne se sente vulnérable.
« Maaaais! J'ai chaud Jack! »
Tout en lui répondant du tac au tac, il regarde Lucy s'accrocher à son bomber, puis sa main qui se pose sur sa chemise dans une tentative désespérée de le convaincre.
« Sauf que si tu te fous à poils, tu vas finir chez les flics. »
En temps normal, elle lui en aurait probablement voulu de la couver ainsi, d'être obligé de lui répondre comme à un enfant en colère. Il ne lui restait plus qu'à espérer qu'elle ne se souviendrait de rien, ou qu'elle ne lui en tiendrait pas rigueur. Et surtout, qu'elle ne lui en voudrait pas de ne pas céder à son regard séducteur. C'était dur de lui résister.
« Tu veux pas enlever les tiennes au lieu? »
« Non. »
Il coupait ainsi court à toute négociation, pas le moins du monde attendri par le sourire de Lucy, bien qu'un peu déstabilisé par son regard. En réalité, Jack aurait été parfaitement réceptif si elle ne riait pas autant de ses propres conneries, ou si elle avait été sobre. Et puis il était censé bosser le lendemain - ou plus tard dans la journée, vu l'heure qu'il était - ils devaient rentrer plus vite que ça si le coréen ne voulait pas être au ralenti pendant tout son prochain service. Ils auraient tout le temps d'enlever leurs vêtements à leur guise, ce une fois que le problème de son ex serait réglé.
Au son de son rire, Jack ne peut cependant retenir un grand sourire amusé. Enfin, elle semblait coopérer : il avait pu entourer sa taille de son bras sans qu'elle ne le repousse.
« Quelle connerie? »
Bordel. Jack attendrait qu'elle soit sobre, avant de lui faire payer. Oh putain oui, ça allait se payer. Les idées de vengeance se bousculaient déjà à l'arrière de sa tête. Avec pour toute réponse un soupir faussement agacé, il reprit la direction de l'appartement. Plus que quelques minutes de marche et ils pourraient enfin dormir, et profiter d'un peu de repos bien mérité.
« J'voudrais une douche Maître Skywalker... »
« Tout ce que vous voudrez, Jabba. »
Nouveau sourire, il est particulièrement fier de sa connerie.
« Et après j'veux manger de la pizza devant le roi lion. »
Après avoir joué de son physique, elle semblait maintenant déterminée à le prendre par les sentiments. Ce qui, malheureusement pour le garçon, ne marchait que trop bien. Sa main sur la hanche de Lucy se resserra, comme pour la réconforter après ce rire qui avait tranché l'air comme une lame. Les souvenirs étaient magnifiques, y repenser étrangement douloureux.
« J'veux rester avec toi ... j'veux pas dormir... Après tu seras plus là. »
« Je te rappelle que tu vas squatter chez moi. Y a bien un moment ou l'autre où je reviendrai. »
De rationaliser, de ramener à la réalité les peurs que Lucy se faisait, pour mieux les balayer d'arguments plutôt solides et logiques, semblait l'option la moins fatiguante pour lutter avec la soûlarde. Il comprenait parfaitement ce qu'elle sous-entendait à peine, et c'était l'alcool qui parlait plus que sa raison. Encore une fois, le brun se fit un honneur de lui en reparler une fois sobre, que ce malaise ne reste pas silencieux ad vitam aeternam.
« Pars pas. »
Et ça recommençait. Merde, Jack se retrouvait déjà à recours de choses rassurantes à lui dire.
« Faudra bien que je retourne au boulot et à l'université. Mais je reviendrai toujours après. »
Une réponse bien terre à terre, limite à côté de la plaque, mais qui indirectement, sonnait comme une promesse.
« Attends, ça fait des années qu'on s'est pas vus. Je vais pas te laisser tomber aussi facilement. »
Ouais, il ne mentait pas en disant qu'il était heureux de la voir, et le lui répétait une fois de plus. Même dans cet état, alors qu'elle semblait le reconnaître seulement à moitié. En réalisant qu'elle aurait pu passer la nuit dehors, seule et saoule, ces retrouvailles lui semblaient parfaites. Aussi parfaites qu'elles pouvaient l'être : il évitait à Lucy des problèmes bien plus conséquents qu'un ex volage.
(c) crackle bones
Re: #1 / when all else is wrong, you've always felt right Mer 1 Mai - 11:20
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" When all else is wrong, you've always felt right "
ft. Jack & Lucy :coeur:
Ses doigts pianotaient scandaleusement sur le torse de sa nanny du soir, ses iris bleutés scintillants d’une drôle de lueur, comme si quelque part dans les méandres brumeux de sa mémoire, elle se souvenait que cette fourbe tactique de séduction avait déjà fonctionné sur son ami. Ou peut-être, parce que les traits qu’elle retrouvait, qu’elle redécouvrait en version vieillie, améliorée, avaient cette façon bien à eux de lui retourner l’estomac et de faire battre son cœur un peu trop vite, malgré l’abrutissement de l’alcool. Revoir Jack ce soir, c’était un peu comme retrouver une partie d’elle-même, un organe qu’elle n’avait pas conscience qu’on lui avait amputé, le retrouver, c’était respirer à nouveau et elle aurait tout donné pour se perdre dans ses yeux sombres et ne plus jamais être arrachée à ce mirage. Ses phalanges s’étaient pressées d’avantage contre lui, alors qu’un sourire vaguement réjouis éclairait ses traits. S’il restait là, si elle ne concentrait son attention que sur son minois, elle pouvait presque y croire, que ça irait…
Le ton portant catégorique de son chaperon – sur sa demande de striptease improvisée – suffit à lui faire froncer les sourcils, comme si elle tentait de comprendre cet infâme mot qui lui était tellement inconnu. « Non. ». Ses lèvres s’étaient pincées d’un air dur alors qu’elle retroussait son nez comme pour entamer un discours de protestation digne d’une rebelle révolutionnaire. Pourtant, elle se contenta de lui tirer la langue, ultime argument dans une querelle de base, stupide. Mais ça ne voulait pas dire qu’elle n’était pas en guerre! Oh non! Elle l’était! Elle s’insurgeait contre les fringues ce soir, contre ces bouts de tissus qui vous collent à la peau et vous empêchent de sentir la brise de janvier pourtant bien méritée! Elle avait l’impression de s’immoler de l’intérieur et lui, la forçait à rester dans son agonie? Il n’avait donc aucun cœur?!? Encore heureux qu’elle soit défoncée et qu’elle n’ait plus souvenir de cet épisode au petit matin, parce que Lucy détestait se faire contredire, elle n’en faisait généralement qu’à sa tête, et refouler son envie de s’imposer, de décider, c’était certainement le premier pas qui l’avait mené vers ce calvaire qu’était sa vie. Cramponnée au bras de son guide, une main un peu trop exploratrice posée sur son arrière train comme un conquérant découvrant l’Amérique,
Ses pieds avançaient avec peine et misère, alors qu’elle se reposait un peu trop sur lui, pour se soutenir, mais surtout, parce qu’elle appréciait un peu trop la sensation de son corps contre le sien. Même un duo de légo n’auraient pas été d’avantage faits pour s’emboiter que ces deux-là, il arrivait à remplir des vides qu’elle n’était même pas consciente de ressentir. Contre elle, il était son pilier, sa bouée, et elle serait damnée si elle le laissait filer. Jack lui était, finalement, plus cher que tout le reste, plus précieux qu’un diamant, il était dans cette marrée de gens qui se ressemble tous et s’en fichent, la seule personne au monde capable de lui extirper ses pires aveux. Le masque de perfection qu’elle se forçait à mettre, il n’y avait jamais cru, il ne l’avait jamais demandé. Le monstre qu’elle s’imaginait être, derrière toutes ses apparences, cette pauvre fille insécure, seule, il l’avait toujours acceptée, rassurée. Et ça, plus que tout le reste, faisait défaut dans son existence. Ses lèvres s’étaient étirées en un sourire des plus doux, alors qu’elle se laissait guider, appréciait probablement un peu trop cette main sur sa hanche. Ce n’était ni une première, ni une rareté, qu’on la touche comme ça, mais il y avait quelque chose d’unique dans ce contact là…. Parce que c’était lui, parce que c’était ça, à quoi elle comparait tout le reste… Avant de réaliser que c’était l’homme et pas le geste, qui la faisait vibrer.
Ses iris tentaient de se concentrer sur la route, alors qu’elle suppliait en mode grosse geek, pour une douche. « Tout ce que vous voudrez, Jabba. » La rétorque du bridé, toutefois, la fit sursauter d’indignation alors que, dramaturge, elle mettait maladroitement une main sur son cœur en se défendant de sa voix paumée de bourrée : « Jabba?! Tu trouves que j’ai l’air d’une grosse larve molle et graisseuse? » Lucy Lucy… ses mains étaient allées se plaquer sur son buste pas trop généreux, puis sur son propre ventre, comme en quête des bourrelets qu’il aurait pu voir. « Mais touches! J’suis pas grasse! J’suis pas une grosse! » la voilà qui tordait le tissus de sa robe, nouvelle tentative de se l’enlever pour être certaine qu’il ait bien vu qu’elle était pas une obèse morbide! …. Oh Jack, il ne faut jamais dire à une femme qu’elle est grosse! Soupirant finalement, satisfaite, elle s’était remise en route en le suppliant de ne pas se barrer. De ne pas la laisser derrière, plus jamais. « Je te rappelle que tu vas squatter chez moi. Y a bien un moment ou l’autre où je reviendrai. » Œillade perplexe, elle avait maintenu un silence buté, l’encourageant à continuer son plaidoyer.
« Faudra bien que je retourne au boulot et à l’université. Mais je reviendrai toujours après. » Cette fois, la brunette s’était immobilisée, les yeux ronds, comme surprise de savoir qu’il avait une vie réelle. Les fantômes, ça allait à l’université? Si ce Jack était une manifestation de son esprit d’ivrogne, ne pouvait-il pas juste, rester avec elle? D’un ton incertain, elle avait demandé : « Tu vas à la fac? » avant de sourire un instant, fière. Son petit Jack allait à la Fac, c’était tout un accomplissement. Elle avait souris, sur le point de lui demander des précisions avant que son esprit d’ivrogne ne saute du coq à l’âne et qu’elle s’imagine pire encore que son étude. Son ton était sans équivoque. « Non. » Ceci est un kidnapping, elle l’attacherait à son lit, il n’irait nulle part! Super sérieuse, elle l’avait pointé d’un indexe accusateur, comme si ses bêtises faisaient du sens. « Je veux pas. Tu vas aller exhiber tout ton sexappeal – c’est dans ton sang, en toi vis un grand k-pop artiste j’le sais! Et après tu vas plus jamais vouloir revenir. » … Encore heureux qu’elle oublie ça au petit matin…. Elle aurait la honte du siècle. Poursuivant dans son scénario catastrophe, elle lança un :
« Tu vas rencontrer une blonde aux gros seins… et… et … » sa voix s’était coupée, alors qu’elle baissait les yeux dans un : « Et t’auras plus besoin de moi. »
N’était-ce pas ça, justement, sa plus grande peur? Que pour lui aussi, elle ne soit pas assez bien? Elle l’avait fixé avec une étrange lucidité, muette. Il y avait tellement de choses qu’elle aurait voulu lui dire, tellement de secrets qu’elle aurait dû partager à l’époque, qui aurait évité de les brises autant tous les deux… Mais fidèle à elle-même, elle restait muette, même devant sa tentative de la rassurer. « Attends, ça fait des années qu’on en s’est pas vus. Je vais pas te laisser tomber aussi facilement. » … Et pourquoi pas. Elle l’avait bien fait, elle. Lucy s’était cramponnée à son bras fort, se nichant tout contre lui, et avait entrepris de marcher. Il y a tellement de mots qu’elle aurait voulu lui dire… mais ça sonnait tellement arrogant, maintenant. Elle lui avait fait du mal, elle n’était pas conne au point de l’ignorer, elle n’avait aucun droit de demander à ce qu’il lui pardonne. Dieu seul sait qu’il était déjà plus gentil qu’elle le méritait. Finalement, ils avaient fini par s’arrêter devant ce qui semblait être un bloc d’appartement. Elle avait demandé, tout bas. « T’es sur que je dérange pas? Je peux dormir dehors… »
Le ton portant catégorique de son chaperon – sur sa demande de striptease improvisée – suffit à lui faire froncer les sourcils, comme si elle tentait de comprendre cet infâme mot qui lui était tellement inconnu. « Non. ». Ses lèvres s’étaient pincées d’un air dur alors qu’elle retroussait son nez comme pour entamer un discours de protestation digne d’une rebelle révolutionnaire. Pourtant, elle se contenta de lui tirer la langue, ultime argument dans une querelle de base, stupide. Mais ça ne voulait pas dire qu’elle n’était pas en guerre! Oh non! Elle l’était! Elle s’insurgeait contre les fringues ce soir, contre ces bouts de tissus qui vous collent à la peau et vous empêchent de sentir la brise de janvier pourtant bien méritée! Elle avait l’impression de s’immoler de l’intérieur et lui, la forçait à rester dans son agonie? Il n’avait donc aucun cœur?!? Encore heureux qu’elle soit défoncée et qu’elle n’ait plus souvenir de cet épisode au petit matin, parce que Lucy détestait se faire contredire, elle n’en faisait généralement qu’à sa tête, et refouler son envie de s’imposer, de décider, c’était certainement le premier pas qui l’avait mené vers ce calvaire qu’était sa vie. Cramponnée au bras de son guide, une main un peu trop exploratrice posée sur son arrière train comme un conquérant découvrant l’Amérique,
Ses pieds avançaient avec peine et misère, alors qu’elle se reposait un peu trop sur lui, pour se soutenir, mais surtout, parce qu’elle appréciait un peu trop la sensation de son corps contre le sien. Même un duo de légo n’auraient pas été d’avantage faits pour s’emboiter que ces deux-là, il arrivait à remplir des vides qu’elle n’était même pas consciente de ressentir. Contre elle, il était son pilier, sa bouée, et elle serait damnée si elle le laissait filer. Jack lui était, finalement, plus cher que tout le reste, plus précieux qu’un diamant, il était dans cette marrée de gens qui se ressemble tous et s’en fichent, la seule personne au monde capable de lui extirper ses pires aveux. Le masque de perfection qu’elle se forçait à mettre, il n’y avait jamais cru, il ne l’avait jamais demandé. Le monstre qu’elle s’imaginait être, derrière toutes ses apparences, cette pauvre fille insécure, seule, il l’avait toujours acceptée, rassurée. Et ça, plus que tout le reste, faisait défaut dans son existence. Ses lèvres s’étaient étirées en un sourire des plus doux, alors qu’elle se laissait guider, appréciait probablement un peu trop cette main sur sa hanche. Ce n’était ni une première, ni une rareté, qu’on la touche comme ça, mais il y avait quelque chose d’unique dans ce contact là…. Parce que c’était lui, parce que c’était ça, à quoi elle comparait tout le reste… Avant de réaliser que c’était l’homme et pas le geste, qui la faisait vibrer.
Ses iris tentaient de se concentrer sur la route, alors qu’elle suppliait en mode grosse geek, pour une douche. « Tout ce que vous voudrez, Jabba. » La rétorque du bridé, toutefois, la fit sursauter d’indignation alors que, dramaturge, elle mettait maladroitement une main sur son cœur en se défendant de sa voix paumée de bourrée : « Jabba?! Tu trouves que j’ai l’air d’une grosse larve molle et graisseuse? » Lucy Lucy… ses mains étaient allées se plaquer sur son buste pas trop généreux, puis sur son propre ventre, comme en quête des bourrelets qu’il aurait pu voir. « Mais touches! J’suis pas grasse! J’suis pas une grosse! » la voilà qui tordait le tissus de sa robe, nouvelle tentative de se l’enlever pour être certaine qu’il ait bien vu qu’elle était pas une obèse morbide! …. Oh Jack, il ne faut jamais dire à une femme qu’elle est grosse! Soupirant finalement, satisfaite, elle s’était remise en route en le suppliant de ne pas se barrer. De ne pas la laisser derrière, plus jamais. « Je te rappelle que tu vas squatter chez moi. Y a bien un moment ou l’autre où je reviendrai. » Œillade perplexe, elle avait maintenu un silence buté, l’encourageant à continuer son plaidoyer.
« Faudra bien que je retourne au boulot et à l’université. Mais je reviendrai toujours après. » Cette fois, la brunette s’était immobilisée, les yeux ronds, comme surprise de savoir qu’il avait une vie réelle. Les fantômes, ça allait à l’université? Si ce Jack était une manifestation de son esprit d’ivrogne, ne pouvait-il pas juste, rester avec elle? D’un ton incertain, elle avait demandé : « Tu vas à la fac? » avant de sourire un instant, fière. Son petit Jack allait à la Fac, c’était tout un accomplissement. Elle avait souris, sur le point de lui demander des précisions avant que son esprit d’ivrogne ne saute du coq à l’âne et qu’elle s’imagine pire encore que son étude. Son ton était sans équivoque. « Non. » Ceci est un kidnapping, elle l’attacherait à son lit, il n’irait nulle part! Super sérieuse, elle l’avait pointé d’un indexe accusateur, comme si ses bêtises faisaient du sens. « Je veux pas. Tu vas aller exhiber tout ton sexappeal – c’est dans ton sang, en toi vis un grand k-pop artiste j’le sais! Et après tu vas plus jamais vouloir revenir. » … Encore heureux qu’elle oublie ça au petit matin…. Elle aurait la honte du siècle. Poursuivant dans son scénario catastrophe, elle lança un :
« Tu vas rencontrer une blonde aux gros seins… et… et … » sa voix s’était coupée, alors qu’elle baissait les yeux dans un : « Et t’auras plus besoin de moi. »
N’était-ce pas ça, justement, sa plus grande peur? Que pour lui aussi, elle ne soit pas assez bien? Elle l’avait fixé avec une étrange lucidité, muette. Il y avait tellement de choses qu’elle aurait voulu lui dire, tellement de secrets qu’elle aurait dû partager à l’époque, qui aurait évité de les brises autant tous les deux… Mais fidèle à elle-même, elle restait muette, même devant sa tentative de la rassurer. « Attends, ça fait des années qu’on en s’est pas vus. Je vais pas te laisser tomber aussi facilement. » … Et pourquoi pas. Elle l’avait bien fait, elle. Lucy s’était cramponnée à son bras fort, se nichant tout contre lui, et avait entrepris de marcher. Il y a tellement de mots qu’elle aurait voulu lui dire… mais ça sonnait tellement arrogant, maintenant. Elle lui avait fait du mal, elle n’était pas conne au point de l’ignorer, elle n’avait aucun droit de demander à ce qu’il lui pardonne. Dieu seul sait qu’il était déjà plus gentil qu’elle le méritait. Finalement, ils avaient fini par s’arrêter devant ce qui semblait être un bloc d’appartement. Elle avait demandé, tout bas. « T’es sur que je dérange pas? Je peux dormir dehors… »
Re: #1 / when all else is wrong, you've always felt right Mer 1 Mai - 11:21
You were caught on the crossfire of childhood and stardom, blown on the steel breeze. Come on you target for faraway laughter, come on you stranger, you legend, you martyr, and shine ! You reached for the secret too soon, you cried for the moon. Shine on you crazy diamonds - ft. @"Lucy Wolfe" :coeur2:
WHEN ALL ELSE IS WRONG, YOU'VE ALWAYS FELT RIGHT ▵ LUCK #1
Jack n'eut d'autre choix que de laisser la main un peu trop baladeuse de l'ivrogne se balader sur son jean. Après qu'elle lui ait tiré la langue comme l'enfant qu'elle était, il ne pouvait se risquer à une nouvelle provocation qui pourrait passer pour une déclaration de guerre. Et puis, s'il pouvait tenter de le cacher à son amie, il lui était impossible de se mentir à lui-même : les mains de Lucy lui avaient manqué. Terriblement. En particulier dans ses cheveux, à travers ses mèches qui en voyaient alors de toutes les couleurs. Comme quand ils étaient gamins et que sa tignasse changeait encore de couleur comme eux d'humeur, et qu'elle y passait ses doigts lentement, avec délicatesse. Peut-être ne l'avait-elle pas reconnu immédiatement, plus tôt dans la soirée, parce qu'elle ne l'avait quasiment jamais vu revêtir cette teinte corbeau ? Et lui, pourquoi lui cherchait-il encore et toujours des excuses ?
Non, ce soir, il se contenterait de ses mains égarées et de ses protestations vaines, il négocierait pour un peu de douceur une fois qu'elle aurait dormi et désaoulé. Si tant est qu'il en ait le courage, et soit réveillée avant qu'il ne doive retourner au travail, moment qu'il appréhendait déjà.
« Jabba?! Tu trouves que j'ai l'air d'une grosse larve molle et graisseuse? »
Oups, la troisième guerre mondiale était déclarée. Le garçon ne regrettait pas le moins du monde. Au contraire, plus elle tentait de le convaincre de son absence de graisse, plus il riait. Malgré tout ce temps, n'avait-elle pas compris qu'elle était tout simplement parfaite aux yeux de Jack ? Le milieu de la mode dans lequel elle travaillait avait du distordre sa perception des corps humains, pour qj'elle tente de se trpuver des bourrelets inexistants. Ces idées le ramenaient brutalement sur Terre, et s'il adorait l'emmerder, il s'en voulait un peu, en particulier lorsqu'elle recommençait à lutter avec ses vêtements avant même de lui laisser le temps de s'excuser.
« Mais touches! J'suis pas grasse! J'suis pas une grosse! »
Vite, rattrape toi comme tu peux Jack.
« Eh, tu préférais Chewbacca peut-être ? »
Eh, raté.
Une fois son éclat de colère terminé, Jack s'empressa de remettre en place le tissu de sa robe en le tirant vers le bas, comme si ce geste bien trop protecteur l'empêcherait d'attraper froid ou la protégerait de potentiels regards trop curieux. Comme si c'était son devoir de protéger ce corps qu'il redécouvrait par petits bouts, alors qu'autrefois, il le connaissait par cœur. Un sourire blasé lui étira le visage en deux à cette idée. Avait-elle changé ? Était-elle encore amoureuse de l'autre type ? Et se connaissaient-ils encore ? Les divagations de l'esprit fatigué du serveur furent interrompues par une question murmurée, d'une innocence et d'une légèreté étonnante venant d'une Lucy frôlant le coma éthylique.
« Tu vas à la fac ? »
Il ne saisissait pas vraiment cette drôle d'intonation dans sa voix, encore moins ce pétillement dans ses yeux pastels.
« Ouais, à UCLA. »
Jack se retint de préciser son statut plus ou moins précaire de boursier dans l'une des filières les plus prisées de LA. De toute façon, elle avait reprit la parole avant de lui laisser justifier son accès à une université si prestigieuse et clairement hors de ses moyens.
« Non. »
Il hausse un sourcil. De son index, elle semble le menacer, il ne lui en faut pas plus pour le laisser complètement perplexe. Très facilement perturbé, ce gamin.
« Je veux pas. Tu vas aller exhiber tout ton sexappeal – c’est dans ton sang, en toi vis un grand k-pop artiste j’le sais! Et après tu vas plus jamais vouloir revenir. Tu vas rencontrer une blonde aux gros seins... et... »
« Quoi ? »
Jack n'avait put retenir cette exclamation déconcertée, avec un craquement involontaire dans sa voix d'habitude si grave.
Avec son coréen tout rouillé et son léger cheveux sur la langue, l'option de faire carrière grâce à sa voix ne lui avait même pas traversé l'esprit. Il n'avait pas besoin de ça pour matérialiser ses sentiments, les touches d'un piano lui suffisaient. Toute sa vie, il avait pensé que ce serait largement assez. Se serait-il trompé de voie ? Et puis niveau physique, il était à la ramasse. Il n'avait ni le visage, ni le talent pour la danse et encore moins le charisme pour lancer un boysband. À vrai dire, il ne comprenait absolument pas d'où pouvait bien venir l'idée de Lucy, ni quel complexe Freudien se cachait derrière ces accusations, qui lui paraissaient alors absolument infondées.
Et puis merde, quel sex-appeal ? On parlait bien du petit brun qui bégayait dès qu'il s'agissait de s'exprimer en public ? Non vraiment, elle l'avait complètement perdu.
« Et t'auras plus besoin de moi. »
Gros soupir.
Il tente de la rassurer comme il peut, de lui répéter qu'il finira toujours par revenir chez lui - duh, mais rien ne semble y faire. Même les arguments les plus logiques et censés, même les promesses les plus discrètes. La jeune femme reste silencieuse, bien trop au goût de Jack. Il ressent son malaise sans que l'un ou l'autre n'ait besoin de le verbaliser, et pourtant. Il n'insiste pas : elle est trop saoule pour que ses tentatives de la rassurer portent leurs fruits. Au mieux, elle serait rassurée cinq minutes, au pire, il toucherait une corde sensible qui la ferait déprimer pendant des heures. Sobre aussi, il devait toujours lutter pour la convaincre que tout irait mieux, tôt ou tard. À la place, il profite de la pause de Lucy, au pied du bloc d'immeuble, pour dégainer une clope de sa poche et la glisser entre ses lèvres, n'ayant pas eut l'occasion de finir la précédente. Il luttait avec le vent, armé de son simple briquet, lorsqu'elle se décida enfin à rompre un silence légèrement pesant.
« T'es sûr que je dérange pas ? Je peux dormir dehors... »
Ok. Si Jack avait su garder son calme jusque là, il avait tourné la tête vers la jeune femme pour mieux la dévisager. Comment pouvait-elle raconter autant de conneries en si peu de mots ? Putain, heureusement qu'elle ne savait rien. Que son meilleur ami s'était, lui aussi, retrouvé à la rue. Exactement comme elle, ce soir. Et que lui, n'était pas tombé sur un sauveur miraculeux, à la limite du Deus Ex Machina, le savait-elle ? Que s'il avait arrêté de donner de ses nouvelles, c'était simplement pour ne pas l'inquiéter ? Non, Lucy ne savait pas. Elle ne savait rien, alors comment pourrait-il lui en vouloir ? Son visage ne se détendait pourtant pas, et c'est la mâchoire serrée qu'il lui fit signe de le suivre une fois sa cigarette allumée. Après tout, il habitait au sixième & dernier étage et l'ascenseur étant en panne - comme les trois quarts du temps, l'ascension promettait d'être périlleuse. Il ne lui en avait pas fallu beaucoup pour finir la soirée chafouin, et c'est sans répondre de peur d'être trop cynique, qu'il avait ouvert la porte grinçante de son immeuble.
« Si tu pouvais éviter de réveiller tout mes voisins en montant, ce serait sympa. »
Non, ce soir, il se contenterait de ses mains égarées et de ses protestations vaines, il négocierait pour un peu de douceur une fois qu'elle aurait dormi et désaoulé. Si tant est qu'il en ait le courage, et soit réveillée avant qu'il ne doive retourner au travail, moment qu'il appréhendait déjà.
« Jabba?! Tu trouves que j'ai l'air d'une grosse larve molle et graisseuse? »
Oups, la troisième guerre mondiale était déclarée. Le garçon ne regrettait pas le moins du monde. Au contraire, plus elle tentait de le convaincre de son absence de graisse, plus il riait. Malgré tout ce temps, n'avait-elle pas compris qu'elle était tout simplement parfaite aux yeux de Jack ? Le milieu de la mode dans lequel elle travaillait avait du distordre sa perception des corps humains, pour qj'elle tente de se trpuver des bourrelets inexistants. Ces idées le ramenaient brutalement sur Terre, et s'il adorait l'emmerder, il s'en voulait un peu, en particulier lorsqu'elle recommençait à lutter avec ses vêtements avant même de lui laisser le temps de s'excuser.
« Mais touches! J'suis pas grasse! J'suis pas une grosse! »
Vite, rattrape toi comme tu peux Jack.
« Eh, tu préférais Chewbacca peut-être ? »
Eh, raté.
Une fois son éclat de colère terminé, Jack s'empressa de remettre en place le tissu de sa robe en le tirant vers le bas, comme si ce geste bien trop protecteur l'empêcherait d'attraper froid ou la protégerait de potentiels regards trop curieux. Comme si c'était son devoir de protéger ce corps qu'il redécouvrait par petits bouts, alors qu'autrefois, il le connaissait par cœur. Un sourire blasé lui étira le visage en deux à cette idée. Avait-elle changé ? Était-elle encore amoureuse de l'autre type ? Et se connaissaient-ils encore ? Les divagations de l'esprit fatigué du serveur furent interrompues par une question murmurée, d'une innocence et d'une légèreté étonnante venant d'une Lucy frôlant le coma éthylique.
« Tu vas à la fac ? »
Il ne saisissait pas vraiment cette drôle d'intonation dans sa voix, encore moins ce pétillement dans ses yeux pastels.
« Ouais, à UCLA. »
Jack se retint de préciser son statut plus ou moins précaire de boursier dans l'une des filières les plus prisées de LA. De toute façon, elle avait reprit la parole avant de lui laisser justifier son accès à une université si prestigieuse et clairement hors de ses moyens.
« Non. »
Il hausse un sourcil. De son index, elle semble le menacer, il ne lui en faut pas plus pour le laisser complètement perplexe. Très facilement perturbé, ce gamin.
« Je veux pas. Tu vas aller exhiber tout ton sexappeal – c’est dans ton sang, en toi vis un grand k-pop artiste j’le sais! Et après tu vas plus jamais vouloir revenir. Tu vas rencontrer une blonde aux gros seins... et... »
« Quoi ? »
Jack n'avait put retenir cette exclamation déconcertée, avec un craquement involontaire dans sa voix d'habitude si grave.
Avec son coréen tout rouillé et son léger cheveux sur la langue, l'option de faire carrière grâce à sa voix ne lui avait même pas traversé l'esprit. Il n'avait pas besoin de ça pour matérialiser ses sentiments, les touches d'un piano lui suffisaient. Toute sa vie, il avait pensé que ce serait largement assez. Se serait-il trompé de voie ? Et puis niveau physique, il était à la ramasse. Il n'avait ni le visage, ni le talent pour la danse et encore moins le charisme pour lancer un boysband. À vrai dire, il ne comprenait absolument pas d'où pouvait bien venir l'idée de Lucy, ni quel complexe Freudien se cachait derrière ces accusations, qui lui paraissaient alors absolument infondées.
Et puis merde, quel sex-appeal ? On parlait bien du petit brun qui bégayait dès qu'il s'agissait de s'exprimer en public ? Non vraiment, elle l'avait complètement perdu.
« Et t'auras plus besoin de moi. »
Gros soupir.
Il tente de la rassurer comme il peut, de lui répéter qu'il finira toujours par revenir chez lui - duh, mais rien ne semble y faire. Même les arguments les plus logiques et censés, même les promesses les plus discrètes. La jeune femme reste silencieuse, bien trop au goût de Jack. Il ressent son malaise sans que l'un ou l'autre n'ait besoin de le verbaliser, et pourtant. Il n'insiste pas : elle est trop saoule pour que ses tentatives de la rassurer portent leurs fruits. Au mieux, elle serait rassurée cinq minutes, au pire, il toucherait une corde sensible qui la ferait déprimer pendant des heures. Sobre aussi, il devait toujours lutter pour la convaincre que tout irait mieux, tôt ou tard. À la place, il profite de la pause de Lucy, au pied du bloc d'immeuble, pour dégainer une clope de sa poche et la glisser entre ses lèvres, n'ayant pas eut l'occasion de finir la précédente. Il luttait avec le vent, armé de son simple briquet, lorsqu'elle se décida enfin à rompre un silence légèrement pesant.
« T'es sûr que je dérange pas ? Je peux dormir dehors... »
Ok. Si Jack avait su garder son calme jusque là, il avait tourné la tête vers la jeune femme pour mieux la dévisager. Comment pouvait-elle raconter autant de conneries en si peu de mots ? Putain, heureusement qu'elle ne savait rien. Que son meilleur ami s'était, lui aussi, retrouvé à la rue. Exactement comme elle, ce soir. Et que lui, n'était pas tombé sur un sauveur miraculeux, à la limite du Deus Ex Machina, le savait-elle ? Que s'il avait arrêté de donner de ses nouvelles, c'était simplement pour ne pas l'inquiéter ? Non, Lucy ne savait pas. Elle ne savait rien, alors comment pourrait-il lui en vouloir ? Son visage ne se détendait pourtant pas, et c'est la mâchoire serrée qu'il lui fit signe de le suivre une fois sa cigarette allumée. Après tout, il habitait au sixième & dernier étage et l'ascenseur étant en panne - comme les trois quarts du temps, l'ascension promettait d'être périlleuse. Il ne lui en avait pas fallu beaucoup pour finir la soirée chafouin, et c'est sans répondre de peur d'être trop cynique, qu'il avait ouvert la porte grinçante de son immeuble.
« Si tu pouvais éviter de réveiller tout mes voisins en montant, ce serait sympa. »
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Re: #1 / when all else is wrong, you've always felt right Mer 1 Mai - 11:22
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" When all else is wrong, you've always felt right "
ft. Jack & Lucy :coeur:
Maintenant qu’il l’avait guidé jusqu’ici, maintenant qu’elle avait péniblement marché le long des rues de LA, assez longtemps pour sentir ses muscles la torturer, assez loin pour ne pas pouvoir ne serait-ce que songer à retourner sur ses pas, elle regrettait son choix. Elle avait dû manquer cruellement de jugement pour s’imaginer qu’elle avait le moindre droit de demander de l’aide à son vieil ami. Ne l’avait-elle pas laissé derrière, des années plus tôt, sans une explication, sans une excuse? … Bon, elle convenait qu’à l’âge qu’elle avait à l’époque, et au milieu du tsunami qu’était sa famille dysfonctionnelle, elle avait dû plier bagage rapidement, fuir avant d’être rattrapée… Mais ça ne justifiait pas le silence radio, l’abandon. Là, devant ce bloc, appuyée sur le bridé qui n’avait pas changé, qui demeurait sa meilleure béquille, elle se sentait presque honteuse, ingrate, d’avoir encore besoin de lui des années plus tard. Ses iris bleutés s’étaient posés sur le visage du jeune musicien, alors que le petit bout de femme étudiait ses traits, remarquait que ceux-ci s’étaient crispés, au moins aussi rapidement que la culpabilité qui grimpaient en elle. Elle demeura silencieuse.
Il y avait tant de questions qui demeuraient sans réponses entre eux, tant de confidences qu’ils devraient se faire, pour remplir le néant des dernières années, et plus elle le dévisageait, plus elle constatait que cette conversation n’aurait rien de réjouissait. À croire que la chance n’avait tournée pour aucun d’entre eux, que ce mal-être qui les avait si longtemps caractérisé ne s’était pas dissipé par la séparation, à la limite, c’était juste pire. Feignant une moue boudeuse à son instruction sur les voisins, elle avait secoué la tête dans un : « J’suis silencieuse! Une souris! » … Ou un éléphant? Oh, dans son état, si elle réussissait à ne pas trébucher, ça serait déjà un succès! Lucy l’avait suivi, d’un pas hésitant, avant de s’appuyer un peu plus sur le mur pour que sa carcasse chancelante puisse avancer sans trop de dégâts. Sa main s’était appuyée sur la rampe d’escalier, ses doigts s’y étaient crispés. La simple obligation de grimper lui semblait insurmontable. Pourtant, remarquant que son ami entamait sa montée, elle força un pied, puis l’autre, bien instable, motivée à l’escalade à venir.
Lucy prit une grande inspiration, hochant la tête à son ordre, lui emboitant le pas dans les escaliers étroits du bloc. Malgré tout ce qu’elle aurait pu dire, tout ce qu’elle aurait voulu préciser pour tenter de justifier cette angoisse qui grandissait dans son esprit, elle demeura silencieuse. C’était lâche de sa part, mais elle avait envie de repousser cette conversation, ces excuses, le plus loin possible. Elle redoutait que d’ouvrir cette boite de pandore ne réduise à néant leur complicité, que de raviver de vieilles blessures ne suffise à les éloigner… et là, maintenant, elle avait plus que besoin de sa présence, il était, après tout, la première bonne chose qui lui arrivait depuis des lustres… depuis toujours. Ses yeux clairs dévisageaient son guide, alors que son cœur se tordait d’imaginer le perdre. Une marche, puis une autre, ses doigts se serrèrent sur la rampe, instable loque humaine. L’alcool semblait avoir décidé de se dissiper, au moins en partie, et une fatigue brutale s’empara d’elle. Si bien que lorsqu’enfin, ils atteignirent la porte de l’appartement, elle frottait ses yeux d’un poing las, baillant sans gêne.
Lucy s’était approchée du bridée, posant sa joue contre son bras, les yeux mi-clos. Nouveau bâillement. « Tu vas me border? » son petit corps s’était appuyé plus certainement sur celui du coréen, ses yeux déjà presque fermés. Allait-elle vraiment s’endormir dans le couloir? Probablement. Ses bras s’étaient glissés autour de la taille du jeune homme, sa tête toujours contre son bras, et elle l’avait serré contre elle, tout doucement. Comme si elle redoutait que si elle fermait les yeux trop longtemps, il ne serait plus là. Son étreinte s’était fait plus certaine, son minois s’appuyant un peu plus contre son épaule. Quelques secondes plus tard, la fatigue la gagnait. S’endormir debout? Oui.
Il y avait tant de questions qui demeuraient sans réponses entre eux, tant de confidences qu’ils devraient se faire, pour remplir le néant des dernières années, et plus elle le dévisageait, plus elle constatait que cette conversation n’aurait rien de réjouissait. À croire que la chance n’avait tournée pour aucun d’entre eux, que ce mal-être qui les avait si longtemps caractérisé ne s’était pas dissipé par la séparation, à la limite, c’était juste pire. Feignant une moue boudeuse à son instruction sur les voisins, elle avait secoué la tête dans un : « J’suis silencieuse! Une souris! » … Ou un éléphant? Oh, dans son état, si elle réussissait à ne pas trébucher, ça serait déjà un succès! Lucy l’avait suivi, d’un pas hésitant, avant de s’appuyer un peu plus sur le mur pour que sa carcasse chancelante puisse avancer sans trop de dégâts. Sa main s’était appuyée sur la rampe d’escalier, ses doigts s’y étaient crispés. La simple obligation de grimper lui semblait insurmontable. Pourtant, remarquant que son ami entamait sa montée, elle força un pied, puis l’autre, bien instable, motivée à l’escalade à venir.
Lucy prit une grande inspiration, hochant la tête à son ordre, lui emboitant le pas dans les escaliers étroits du bloc. Malgré tout ce qu’elle aurait pu dire, tout ce qu’elle aurait voulu préciser pour tenter de justifier cette angoisse qui grandissait dans son esprit, elle demeura silencieuse. C’était lâche de sa part, mais elle avait envie de repousser cette conversation, ces excuses, le plus loin possible. Elle redoutait que d’ouvrir cette boite de pandore ne réduise à néant leur complicité, que de raviver de vieilles blessures ne suffise à les éloigner… et là, maintenant, elle avait plus que besoin de sa présence, il était, après tout, la première bonne chose qui lui arrivait depuis des lustres… depuis toujours. Ses yeux clairs dévisageaient son guide, alors que son cœur se tordait d’imaginer le perdre. Une marche, puis une autre, ses doigts se serrèrent sur la rampe, instable loque humaine. L’alcool semblait avoir décidé de se dissiper, au moins en partie, et une fatigue brutale s’empara d’elle. Si bien que lorsqu’enfin, ils atteignirent la porte de l’appartement, elle frottait ses yeux d’un poing las, baillant sans gêne.
Lucy s’était approchée du bridée, posant sa joue contre son bras, les yeux mi-clos. Nouveau bâillement. « Tu vas me border? » son petit corps s’était appuyé plus certainement sur celui du coréen, ses yeux déjà presque fermés. Allait-elle vraiment s’endormir dans le couloir? Probablement. Ses bras s’étaient glissés autour de la taille du jeune homme, sa tête toujours contre son bras, et elle l’avait serré contre elle, tout doucement. Comme si elle redoutait que si elle fermait les yeux trop longtemps, il ne serait plus là. Son étreinte s’était fait plus certaine, son minois s’appuyant un peu plus contre son épaule. Quelques secondes plus tard, la fatigue la gagnait. S’endormir debout? Oui.
Re: #1 / when all else is wrong, you've always felt right Mer 1 Mai - 11:23
You were caught on the crossfire of childhood and stardom, blown on the steel breeze. Come on you target for faraway laughter, come on you stranger, you legend, you martyr, and shine ! You reached for the secret too soon, you cried for the moon. Shine on you crazy diamonds - ft. @"Lucy Wolfe" :coeur2:
WHEN ALL ELSE IS WRONG, YOU'VE ALWAYS FELT RIGHT ▵ LUCK #1
L'Ascencion est douloureuse, lente et miraculeusement silencieuse. Jack n'est pas un alpiniste très aguerri, il a complètement oublié les cordes qui auraient pu aider Lucy dans son escalade, la guider à travers le brouillard. Plusieurs fois, il s'était retourné dans un élan de solidarité, peut-être pour aller la chercher et la porter jusqu'en haut, ou encore aller réparer ce foutu ascenceur lui-même. Peu importe, il se retournait tout les trois marches et demies, surpris à chaque fois de voir à quel point elle réussissait à se débrouiller malgré l'alcool, malgré l'injonction de ne pas faire de bruit. Clairement, elle n'avait pas besoin de lui, aussi il ne s'était pas imposé.
Au son d'un baillement sans retenue, le serveur avait enfin poussé la porte de son appartement avant de se faire de nouveau assaillir par Lucy. Visiblement aimantée à son bras, elle tenta un dernier câlin et un « Tu vas me border? » qui retournèrent l'estomac de Jack, puis tomba de sommeil. Pas littéralement, trop bien calée contre son ami pour finir par terre, ses yeux s'étaient juste clos et son corps, complètement détendu. « Et merde. », qu'il soupira.
Ce fut une galère sans nom de porter la jeune femme jusqu'au sofa, de déplier ce dernier assez doucement pour ne pas la réveiller alors qu'elle rêvait déjà dessus, mais surtout de trouver quelque chose qui puisse servir de couette. Tout ça, avec la clope coincée entre les lèvres. Au final, il lui avait trouvé un plaid duveteux qui datait de l'époque où le garçon vivait encore chez ses parents, et qui ferait parfaitement l'affaire en attendant de lui acheter une vraie couette.
Avec un soupir, attristé de ne pas pouvoir lui offrir mieux qu'un canapé tout con, Jack avait fini par fuir dans sa chambre de peur que l'odeur de la fumée ne la réveille. Par chance, la fatigue cumulée d'une semaine trop studieuse et d'un week-end de travail non-stop l'avait assommé avant même qu'il ne pense à la rejoindre dans son clic-clac grinçant.
Au son d'un baillement sans retenue, le serveur avait enfin poussé la porte de son appartement avant de se faire de nouveau assaillir par Lucy. Visiblement aimantée à son bras, elle tenta un dernier câlin et un « Tu vas me border? » qui retournèrent l'estomac de Jack, puis tomba de sommeil. Pas littéralement, trop bien calée contre son ami pour finir par terre, ses yeux s'étaient juste clos et son corps, complètement détendu. « Et merde. », qu'il soupira.
Ce fut une galère sans nom de porter la jeune femme jusqu'au sofa, de déplier ce dernier assez doucement pour ne pas la réveiller alors qu'elle rêvait déjà dessus, mais surtout de trouver quelque chose qui puisse servir de couette. Tout ça, avec la clope coincée entre les lèvres. Au final, il lui avait trouvé un plaid duveteux qui datait de l'époque où le garçon vivait encore chez ses parents, et qui ferait parfaitement l'affaire en attendant de lui acheter une vraie couette.
Avec un soupir, attristé de ne pas pouvoir lui offrir mieux qu'un canapé tout con, Jack avait fini par fuir dans sa chambre de peur que l'odeur de la fumée ne la réveille. Par chance, la fatigue cumulée d'une semaine trop studieuse et d'un week-end de travail non-stop l'avait assommé avant même qu'il ne pense à la rejoindre dans son clic-clac grinçant.
FIN
(c) crackle bones
Re: #1 / when all else is wrong, you've always felt right Mer 1 Mai - 15:21
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