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#A1 / House of cards
#A1 / House of cards Mer 1 Mai - 12:31
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*** *** ***
La journée avait pourtant débuté aux antipodes de ce baiser, déjà, elle était dans les bras d’un autre, à peine cinq heures plus tôt! Sans plus de cérémonie pour la carcasse essoufflée allongée à côté d’elle sur le canapé d’un salon assez miteux, le jeune Wolfe avait remonté ses sous-vêtements, rabaissé sa jupe et tenté de faire quelque chose de potable avec les boutons de son chemisier. Ses traits étaient distants, impassibles, on aurait pu croire qu’elle venait de faire un truc aussi banal que de se brosser les dents tellement elle semblait blasée de la partie de jambes en l’air pourtant torride qu’elle venait de se claquer. Enfin… un seul coup d’œil sur le mec à ses côtés – son petit ami depuis quelques mois déjà, qui devait bien avoir un bon dix ans de plus que ses seize ans, lui confirma que ça avait été plus plaisant pour l’un que l’autre… Est-ce qu’il somnolait? Quel porc! Elle ne put réprimer le rictus de dégoût qui contorsionna ses traits… pourquoi elle faisait ça? C’était toujours pareil, peu importait le connard qu’elle laissait poser ses mains sur sa peau, ses lèvres sur les siennes, elle ne ressentait rien, elle les laissait faire uniquement pour savourer cette sensation bien trop éphémère d’être désirée, d’être assez bien pour quelqu’un… Ça, et puis le logement gratuit quand ça devenait invivable à la maison, son père buvait de plus en plus, les coups, les cris, pleuvaient de jours en jours, elle pouvait bien laisser un minable se vider en échange d’un coin silencieux, loin de l’enfer qu’elle appelait maison. Maussade, elle tenta de sa dégager de cette main lourde sur sa cuisse … fallait qu’elle rentre, le reste du clan Wolfe était en visite chez la belle-famille pour le week-end, elle avait un marathon de Back to the futur à se taper avec le bridé de sa vie, ça ne se ratait pas
Tentant de se lever, elle fut retenu par son hôte et sa voix rauque post-coït – le genre qui trahis l’absence de neurone fonctionnelle : « Pars pas… J’ai un truc à te dire. » … Quoi encore. Elle avait soupiré, ses iris glacés trouvant le visage de son ainé, attentive. Ce qu’il l’énervait… c’était toujours pareil, depuis quelques semaines, il agissait étrangement. À lui texter des trucs de fragiles, à poser une main sur sa taille en public, une vraie gonzesse jalouse! Occupée à se demander quelle connerie il allait lui sortir cette fois, elle ne s’était pas attendue à le voir se redresser, ni ce sourire niais. À quoi il jouait là? Il avait cette gueule de mec qui vous fait un super cadeau … Lucy, ça lui retournait plutôt l’estomac. Ce qu’il allait dire, elle eut envie de lui hurler de ne pas le formuler, que ça gâcherait tout, que ça foutrait en l’air leur entente… pourtant, aussi certainement qu’une condamnation, il l’avait dit. « Je t’aime. » Menteur. Elle s’était figée, dégoutée, méprisante, pourquoi se moquait-il? Les sentiments, elle n’y croyait pas, on l’avait tordu trop jeune, on l’avait chiffonnée, brisée, et elle qui se haïssait tant, comment pouvait-elle prétendre être appréciée par quelqu’un d’autre. D’un bond, elle s’était redressée, déjà à des milles de cette conversation qu’elle avait clos d’un : « On devrait arrêter de se voir. T’es pas un si bon coup. Bye » elle avait attrapé son sac et, sans un seul regard en arrière, s’était tirée de cet appartement minable. Qu’il hurle son nom, elle s’en balançait bien, elle était loin de se sentir coupable. Les aveux, c’était comme des brûlures au fer rouge, ça lui était insupportable, elle préférait fuir, fuir aussi loin que possible et ne jamais se retourner. Lucy Wolfe ne tomberait jamais amoureuse, jamais, elle ne ferait l’erreur de s’imaginer s’enticher. C’était une faiblesse qu’elle ne pouvait s’offrir.
Elle aurait peut-être dû le larguer après qu’il l’ait raccompagné, en bus, rentrer c’était chiant. Lorsqu’elle mit enfin les pieds dans leur appartement familial, elle ne se fit pas prier pour désinfecter sa personne sous la douche la plus brûlante du siècle. Comme si elle voulait retirer de sa peau la moindre trace de ce minable. Puis, elle enfila un short des plus simples, un T-Shirt trop grand et ne pris même pas la peine de faire quelque chose avec sa tignasse humide, Jack s’en fichait de toute manière. Et puis par la canicule de LA, s’ils étaient pour écouter des films écrasés sur son lit, elle préférait encore avoir ses cheveux fraichement lavés pour la rafraichir. Réunissant bonbons et rafraichissement, ainsi que son vieil ordinateur et sa collection de films piratés, la brunette se mit à attendre son ami, il avait dit qu’il viendrait vers 14h00 … Suffisait qu’elle pense à lui pour que ça toque à la porte, immédiatement, ses lèvres s’étaient étirées dans un sourire franc, et elle avait trottiné de ses pieds nus vers la porte du logement. Le salon était pathétique, elle avait perdu l’envie de ramasser les bouteilles vides de son père… Ouvrant la porte, elle se jeta immédiatement au cou du bridé dans un : « Jack Frost! » … en ébouriffant ses cheveux qu’il avait un jour eu l’idée de porter blond. Elle pouffa de rire, déposant un baiser sonore sur sa joue avant de l’attirer de force dans le logement. « T’as deux minutes de retard ! Tu sais ce que ça veut dire, je choisis le premier film! » Le truc, avec Lucy, c’est qu’elle parlait beaucoup, probablement trop, surtout quand elle était excitée, tirant son ami vers sa chambre, comme si c’était le truc le plus normal et le plus anodin du monde, elle finit par poser ses fesses au pied du lit, en l’observant un instant. « Tu sais, j’pense que je vais devenir lesbienne. Les mecs c’est vraiment des cons. » Elle avait cette façon de lui parler de ses histoires, en râlant, et en impliquant toujours clairement qu’il ne faisait pas partie de la catégorie ‘’mec’’ dans ses généralisation insultantes. « C’est quand même vraiment pas pratique que leur queue soit pas détachable, j’me passerais bien de leur numéro de beau charmeur et de tous les mensonges de merde… Pas toi? » Comment cette conversation avait-elle pu finir par une bêtise… Qui sait.
Re: #A1 / House of cards Mer 1 Mai - 12:32
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« Eomma ? » que l'adolescent avait appelé, une fois son tshirt, noir et un rien trop grand trop grand pour lui, enfilé. Pas de réponse. Avec un soupir, il était sorti de sa chambre, son eastpack sur le dos et le skate dans la main. Ne la voyant toujours pas, il avait un poussé la voix. « Eomma ! » « KiTae ! » Un sourire se dessina sur le visage du garcon, qui se dirigea vers la cuisine d'où venait la voix un tantinet moqueuse de sa mère. Elle ne l'appelait Jack que lorsqu'il faisait une bêtise, et en ce début d'après-midi, elle semblait d'excellente humeur. Ça devait venir du japonais qu'ils s'étaient commandé, pour leur déjeuner, ou peut-être qu'elle avait finit de corriger son tas de copies. Pourtant, lorsqu'il entra dans la petite pièce aux murs orangés, ce fut pour la trouver les mains pleines de pelures de légumes. Merde. « Tu commences déjà le kimchi ? » qu'il demanda, de son coréen maladroit. Ce plat demandait un travail monstrueux, et il se sentait particulièrement mal de l'abandonner ainsi. Pourtant, elle lui avait sourit avec douceur. « Oui, mais tu peux y aller. La dernière fois que tu as essayé de cuisiner, tu as presque mis le feu à l'immeuble. » Son fils l'aimait de tout son cœur, mais la professeur de littérature avait tendance à se moquer de lui assez facilement. Avec une moue, il s'était plaint d'un « Eommaaa... » qui arracha un rire à SunHae. Elle renchérit aussitôt, tout en jetant les pelures de légumes. « Chut. Va prendre ton bus avant de te mettre en retard. » La petite brune s'était ensuite lavé les mains dans l'évier, avant de faire signe à son fils de venir dans ses bras. Il ne se fit pas prier pour venir réclamer le bref câlin qu'elle lui offrait, ni la main délicate qui venait remettre ses cheveux en place. « Je préfère le roux, c'était plus naturel. » Même à 16 ans, il restait son grand gamin. Elle s'amusait énormément de ses expériences capillaires. « c'est pas de ma faute si le vert veut pas partir.. » Bien que depuis son entrée au lycée, où il s'était trouvé un groupe d'amis, ils se voient beaucoup moins, SunHae ne pouvait qu'être heureuse de le voir enfin s'ouvrir à ses camarades, même si cette éloignement lui pesait sur la poitrine. « t'es sûre que t'as pas besoin d'aide ? » « Oui. Maintenant, va-t'en, Lucy va t'attendre. » Un soupir agacé, un high five, et l'adolescent partait.
« Jack Frost! » Un roulement d'yeux plus tard, et la petite brune se jetait sur lui. Peut-être que maman avait raison et que KiTae, c'était quand même vachement mieux que Jack. En posant une main timide dans son dos pour la réceptionner correctement, il répliqua. « LSD. » Moins ridicule, mais moins flatteur. Référence à la chanson des Beatles qu'il lui chantonnait toujours pour l'agacer, Lucy in the Skies with Diamonds. Les théories étaient nombreuses, à son sujet. Les initiales qui recomposaient le nom d'une drogue, les inspirations ou la prémonition de la rencontre de Yoko Ono et Lennon, entre autres. Mais Jack ne se sentait pas vraiment de les aborder avec la jeune fille aux yeux caléidoscope, pas aujourd'hui. Pas lorsqu'elle déposait un baiser sonore sur sa joue, arrachant au garçon une grimace faussement dégoutée et qu'elle secouait ses cheveux, récemment teints couleur pistache. « T’as deux minutes de retard ! Tu sais ce que ça veut dire, je choisis le premier film! » Petit soupir exaspéré alors qu'il se laissait trainer à l'intérieur, aussi motivé que lorsqu'il allait en cours. « Moi aussi je suis ravi de te voir. » Il n'avait fait absolument aucun commentaire sur le rangement approximatif des Wolfe sur le chemin de sa chambre. Ne pouvant s'empêcher de remarquer les cadavres de bouteilles dispersés un peu partout, il grimaça. Lucy avait prit l'habitude de l'inviter dès que ses parents n'étaient pas là, autant dire qu'il passait par conséquent beaucoup de temps chez eux, sans pour autant avoir jamais rencontré ses parents. Mais rares étaient les jours où les bouteilles s'accumulaient au point qu'il ne puisse pas les compter avec ses doigts. Avec un pincement de cœur, il pensa à chez lui. Il connaissait, son père buvait beaucoup aussi. Une habitude gardé de son temps en Corée du Sud, combinée aux prix relativement bas des échoppes du coin, et on obtenait deux belles carcasses de patriarches.
Assis à côté de la jeune femme, au pied de son lit pour mieux pouvoir regarder sa télé, la discussion avait rapidement bifurqué vers des sujets plus légers. « Tu sais, j’pense que je vais devenir lesbienne. Les mecs c’est vraiment des cons. » Le lycéen n'avait pas répondu, incertain de pouvoir l'aider avec son coming-out, le sien n'ayant pas encore été fait non plus. Il essayait de ne pas prendre pour lui ces remarques dignes d'une collégienne venant de se faire larguer, mais c'était compliqué. Soit il comptait dans ce tas abstrait de connards, soit, elle ne le considérait pas vraiment comme un "mec". Peu importe ce que ça voulait dire, c'était vexant. « C’est quand même vraiment pas pratique que leur queue soit pas détachable, » le coréen avait écarquillé les yeux, horrifié « j’me passerais bien de leur numéro de beau charmeur et de tous les mensonges de merde… Pas toi? » Il cligna des yeux quelques instants, le temps de se sortir de la tête l'image d'un pénis dévissable, comme pouvait l'être un meuble Ikea. Le sujet qu'elle tentait d'aborder était encore bien trop sensible, pour le pianiste. L'affaire était encore toute fraîche, les rumeurs qui avaient suivi au lycée, encore plus. Jack s'était entiché d'un certain Peter, un des remplaçants de l'équipe de football américain de leur établissement. Ils avaient couché ensemble une première fois, puis deux. Et le mot s'était répandu dans tout le lycée, poussant Peter - ce grand homme, à rompre tout lien avec Jack, à nier toute relation comme si elle eut été honteuse. « Mouais. » qu'il avait conclu, souhaitant juste changer de sujet.
Lucy avait finalement réussi à se décider pour un film que Jack ne put lui refuser, elle semblait bien trop enthousiaste pour qu'il ne réclame de regarder autre chose. Cependant, il ne pouvait rester tranquille, soulevant toutes les incohérences qu'il remarquait à l'écran ou dans le scénario, soulignant chaque comportement un peu con des personnages. Il ne devait rester que vingt minutes de film, lorsqu'il se tu et se souvint - enfin - de ce qu'il était allé acheter avant d'arriver chez Lucy. Victorieux, il avait sorti les paquets de bonbons de son sac à dos. Après avoir lancé les dragibus à Lucy, et gardé le mélange de bonbons piquants pour lui, il avait reprit place à côté de son amie. Se sentant particulièrement généreux, il jeta un regard joueur à Lucy. « Ouvre la bouche. » Pendant qu'elle s'exécutait, Jack ouvrit son sachet et glissa un crocodile, recouvert de sucre acidulé, entre ses lèvres. Ils échangèrent un sourire, un regard un peu plus long qu'à l'accoutumé alors que le pianiste était venu essuyer les quelques grains de sucre qui s'étaient collés contre sa joue. Un sourire, et puis, plus rien.
Lorsqu'il rouvrit les yeux, le goût acidulé lui chatouillait encore les lèvres. « W-wow. » « wow ? » L'adolescent avait cligné des yeux, fixant ceux de Lucy avec une certaine incompréhension. Il venait vraiment de se passer .. ça ? Vraiment ?
Et si ?.. Ses sourcils s'étaient légèrement froncés, sa main s'était posée à plat à côté de la hanche de son amie alors que la fraîcheur du parquet embrasait sa main. Jack s'était un peu plus incliné, cette fois-ci parfaitement conscient de ce qu'il allait faire. Une bêtise, probablement. Elle l'attirait comme un aimant, cette connerie imminente. Alors il cherchait dans le regard de Lucy quelque chose qui le stopperait, un indice subtil qui suffirait à lui recoller les pieds sur Terre - avec de la super glue, de préférence. Rien, elle devait avoir autant de mal à y croire que lui. À nouveau, il rapprochait son visage du sien, ne s'arrêtant que lorsqu'il sentit leurs lèvres se frôler. Une hésitation le coupa dans son élan, mais puisque son amie ne tentait pas non plus de se soustraire à cette proximité incongrue, il s'était lancé.
Dans son ventre, son estomac tomba, comme sautant à l’élastique. Il rebondissait, à chaque inspiration, chaque mouvement un peu trop brusque. Le garçon était timide, le baiser restait chaste bien qu'il ne s'éternise un peu. Mais bordel, il s'était lancé. Lui-même n'en revenait pas. Quand l'air lui manqua, il se recula et le temps d'un regard vers Lucy suffit pour qu'il prenne une couleur pivoine. En un clin d'oeil, il s'était mis à paniquer, son cœur battant trop fort dans sa poitrine pour le laisser penser. Bégayant, il s'était confondu en excuses maladroites telles que « excuse-moi-je-suis désolé je- » puis s'était contorsionné pour récupérer son téléphone et ses affaires pour les enfouir dans son sac. Il n'avait jamais apprit comment gérer ses crises de panique, mais il savait définitivement comment foutre ses amitiés en l'air. « vaut mieux que je m'en aille » qu'il soupira, soudainement immobile et le regard un peu triste, dans le vague. « Tu m'en veux ? »
Re: #A1 / House of cards Mer 1 Mai - 12:32
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… Parce qu’il n’avait jamais jugé, jamais, pas une seule seconde, il ne l’avait pas regardé avec un certain dédain, ou pire, avec une pitié injustifiée, comme si elle était une pauvre loque qu’il regarderait de haut…. Voir l’incompréhension et la compassion, dans les yeux de ses proches, était la pire insulte à sa fierté. Et ce bridé-là, qu’elle guidait dans le fouille quasi-total de sa demeure, il était probablement la seule personne au monde avec qui elle avait l’impression d’être assez bien, de ne pas avoir à justifier une vie de mauvais karma. Avec lui, c’était facile, naturel voir, de se confier, de tourner en dérision ce qu’ils ne pouvaient pas changer et même, lorsqu’elle se butait, incapable de mettre en mot un mal qui la rongeait, il lui offrait un silence réconfortant… S’il était là, elle avait la certitude de pouvoir faire face à n’importe quel démon. Au fond, ce n’était pas vraiment une surprise, que leur journée vacille dans la bêtise, vu la proximité troublante qu’ils entretenaient. Comme ce film, qu’ils s’étaient mis et qu’il avait passé une heure à critiquer alors qu’écrasée contre lui, la tête mollement posée sur son épaule, ses jambes par-dessus les siennes, elle n’aurait pas eu un tel abandon devant un de ses amants. Mais avec Jack c’était… facile? Jusqu’à ce qu’elle ne perde totalement la carte…
Sa mauvaise foi aurait pu blâmer les bonbons, une tentative d’attraper celui qu’il lui tenait, un mauvais enlignement, pour justifier les lèvres qu’elle avait posée sur les siennes. Une bien minable défense, considérant le regard un peu trop insistant qu’elle avait eu pour sa bouche avant de passer à l’acte, comme si elle réalisait, pour la première fois, ô combien elles étaient attirantes, ses lèvres. Jack n’était pas spécialement son genre, enfin, pas qu’elle ait un genre pour commencer… mais au fils des mois, des délires, des moments passés ensemble, elle s’était prise à le regarder un peu différemment, à le comparer à ses conquêtes, à regretter chez les autres des traits qu’il avait lui … ses joues rondes, ses yeux bridés, cet air un peu gêné… toujours est-il qu’il n’avait pas vraiment eu l’intention de se jeter sur lui, de tout foutre en l’air… Ou d’aimer autant les effets de son écart de conduite. Le baiser avait été court, de base, comme une chute, ou un écart temporaire, pourtant, la décharge électrique qu’il avait laissé dans tout son corps, les battements frénétiques et incompréhensifs de sa pompe à sang, avaient de quoi pardonner cet égarement. Autant que le regard paumé qu’elle lui avait lancé, rouge pivoine, en réalisant sa bêtise, le souffle encore court de l’avoir fait. Trop troublée pour protester, et trop égarée pour l’arrêter. Le sol s’ouvrait devant elle et, à son grand damne, elle y sautait à pieds joints. Cette main posée sur sa hanche ne l’aida pas, pas plus que les lèvres qui répondirent à sa prière silencieuse et se posèrent à nouveau sur les siennes…
C’était juste pour valider non? Juste pour confirmer que la sensation était la même, que la sérénité qui la possédait n’était pas un effet de son imagination. Ses doigts fins, délicats, se posèrent sur l’avant-bras du pianiste, comme pour le retenir, comme pour adoucir la chute qu’elle subissait, parce que quoi qu’elle en dise, sans le savoir, elle était irrémédiablement tombée sous son charme à l’instant même où il l‘avait embrassé, comme si elle était précieuse… comme si elle était spéciale. Une éternité plus tard, elle le libérait, clignant des yeux, encore un peu perdue dans le moment, dans l’éphémère instant où elle ne venait pas de foutre une amitié en l’air… Non parce que, Jack, il était gay non? Elle reposa ses iris bleutés sur lui, blessée par le recul qu’il avait pris, choquée de le voir se confondre en excuse. « Excuse-moi-je-suis désolé je- » elle avait haussé la tête, les sourcils froncés, profondément songeuse. Alors qu’un : « Hein? » lui échappait. De quoi tentait-il de se faire pardonner? Il ne lui avait pas fait mal… Distraitement, elle avait posé ses doigts sur ses lèvres, comme incrédule de ce qui venait de se passer.
La claque de réalité fut des plus brutales, alors qu’il ramassait ses trucs. « vaut mieux que je m’en aille. » cette fois, elle c’était relevée, d’un bond. Il regrettait. Il lui en voulait, elle aurait dû savoir que c’était une mauvaise idée, qu’il ne la voyait pas comme ça… « Quoi? Eh mais a-attend! » sans trop comprendre quelle mouche l’avait piqué, elle se retrouvait sur ses pieds, en proie à une panique sans nom, une peur qui deviendrait omniprésente… de le perdre, de le voir s’éloigner. Elle ne comprenait pas, Lucy, pourquoi il prenait la fuite ainsi. « Tu m’en veux? » Ses iris azurés, s’éclaircirent de compréhension. Ah. L’incertitude, la panique. Elle aurait dû être plus attentive… elle le connaissait par cœur, son Jack …. Il était au bord de la crise c’était ça? Calmement, comme on approcherait un animal craintif, elle s’était mise entre lui et la porte, le dévisageant avec une douceur inouïe. Sa voix, elle tentait de la niveler, de la rendre plus délicate. « Pourquoi je t’en voudrais Jack? » elle avait penché la tête, mordillant sa lèvre, nerveuse, timide, le rouge lui montant aux joues. Elle n’était pas prude, la Lucy, mais étrangement, devant lui, elle était gênée, avait peur qu’il la repousse, encore. Sans oser le quitter des yeux, elle avait ajouté, en un couinement coupable. « J-je …. J’ai aimé ça. » et un soupire timide, elle s’était mise à regarder ses pieds, comme si la panique la gagnait aussi, comme si, elle réalisait que peut-être, c’était elle qui s’y était mal prise. « C’est ma faute? C’était nul? J’embrasse si mal ? Je t’ai pas mordu pourtant… j’aurais pas dû te sauter dessus je….. c’est à moi de m’excuser… » nouveau couinement, entre deux conneries prononcées. « J’en avais juste envie… » Ah la franchise, elle ne l’avait toujours réservée que pour lui.
Re: #A1 / House of cards Mer 1 Mai - 12:33
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La deuxième fois qu'il s'était élancé dans le vide, l'adolescent n'avait plus peur. Aveuglé par cette impression de savoir à quoi il s'abandonnait, il avait sauté le pas. Sans hésiter, mais en laissant le choix à Lucy. Elle céda, à son tour, au goût acidulé qu'avaient prit leurs bouches respectives. À cette main téméraire sur sa hanche, au soupir d'aise que le jeune garçon poussa à son contact. Il savait ce qu'il faisait, elle comptait parmis ses meilleurs amis. Alors, il cultivait cette douceur, ces souffles qui s'échangeaient avec un respect qui leur était encore inconnu. Il l'embrassait, lentement. Fier de chaque frisson qu'il lui soutirait, de chaque mouvement de lèvres qu'elle lui accordait.
Ils auraient put rester indéfiniment ainsi, à se contenter de caresses et de baisers chastes - ils se coupaient déjà bien assez la respiration ainsi. Pourtant, la panique. Elle était arrivée, avait empoigné le cerveau de Jack pour le secouer dans tout les sens, multiplier par dix ses précédentes inquiétudes, et l'arracher aux bras de Lucy. « Hein? » Il s'affola un peu plus. Ne comprenait-elle pas ? Ou n'en avait-elle rien à faire ? Désordonné, il ramassa ses affaires et se leva, laissant volontairement les sachets de bonbons traîner à côté d'elle.
« Quoi? Eh mais a-attend! » Il se figea sur ses pieds un instant, la regardant se redresser à son tour. Il tenta, échec cuisant, d'éviter de croiser son regard. De ne pas voir les émotions sur son visage translucide, mais elle paniquait. Lucy aussi, semblait abasourdie par leur écart. Alors il avait fait un pas vers la porte, avant de s'arrêter. Il devait être sûr, avant de s'éclipser, qu'ils pourraient reprendre leur amitié comme si de rien n'était. Qu'elle ne lui en voulait pas, et officieusement, qu'elle ne le laisserait pas.
Le pianiste était brisé. Autant qu'un adolescent puisse l'être. Il venait de se faire larguer comme une merde, son père rentrait dans un état frôlant un peu plus le coma éthylique tout les soirs, et sa mère était fatiguée. L'homophobie constante, silencieuse et aggressive qu'il subissait dans son établissement n'avait rien à voir avec la douleur que de voir la santé de sa mère se dégrader. Ses amis étaient son seul échappatoire, il ne pouvait se permettre d'en perdre une pour des conneries pareilles.
La petite brune était venue se coincer entre la porte et lui. Elle le regardait, de ses yeux bleus pétillants, lui parlait doucement. Ces derniers avaient attiré l'attention de Jack, le distrayant presque de ses idées noires, bien sa mâchoire soit toujours aussi serrée. S'il ne comprenait pas le stratagème lancé pour le calmer, il appréciait cette effusion de douceur. « Pourquoi je t’en voudrais Jack? » Le musicien aurait eut de nombreuses réponses, toute plus justes les unes que les autres. De l'avoir touchée sans son accord, de l'avoir embrassée alors qu'elle n'en avait clairement plus envie. D'avoir foutu leur amitié en l'air, aussi, ou d'avoir interrompu le film. Pourtant, il se taisait, la regardait juste, les yeux désolés alors que sa peau pastel rougissait comme si l'on venait de la tâcher à l'aquarelle.
« J-je …. J’ai aimé ça. » Ses yeux bruns s'écarquillèrent, et sa bouche s'entreouvrit. Elle ne se sentait pas coupable ? Un léger sourire l'anima, alors qu'il profitait de son regard baissé pour s'approcher d'un pas et poser ses mains sur les épaules de l'adolescente. Lentement, il les massa en l'écoutant sans l'interrompre. « C’est ma faute? C’était nul? J’embrasse si mal ? Je t’ai pas mordu pourtant… j’aurais pas dû te sauter dessus je….. c’est à moi de m’excuser… » Il soupira légèrement, continuant de malaxer ses épaules. Lorsqu'il l'avait vu commencer à s'emballer, sa panique déjà bien atténuée, s'était envolée. « J’en avais juste envie… » Le coréen avait alors pouffé de rire, emportant avec sa voix grave toute atmosphère pesante dans la pièce. Ses yeux en amande avaient prit la forme d'un croissant de lune, alors que quelques mèches dépeignées tombaient devant.
Difficilement, Jack reprit son sérieux. « chut. moi aussi, j'ai aimé. Et j'en ai rien à faire de tes excuses. » Il était vaincu, elle était vraiment trop mignonne. À l'époque, il ne faisait pas encore une tête de plus que Lucy, mais la toisait déjà de quelques petits centimètres, et ne se gênait jamais pour lui rapeller sa petite taille. D'un sourire en coin et comme la convaincre - un peu lui-même aussi - que cette bêtise ne changerait rien, il avait déposé un baiser affectueux sur son front. Pas d'ambiguïté, absolument aucune dans ce geste amical. Rien de plus qu'un bisou entre potes pour rappeler à Lucy sa taille de nain de jardin. Victorieux, il se recula rapidement, pour mieux fouiller dans son sac à dos et en sortir un dvd. « Et moi, j'ai juste envie de regarder Scary Movie ! » qu'il avait déclaré en imitant la voix et l'intonation de sa meilleure amie. Elle lui laissait une fenêtre pour continuer cette relation amicale, et l'adolescent était déterminé à la saisir.
Pourtant, une fois sa place en face de la télévision retrouvée, et Lucy étrangement blottie contre lui, il n'avait réussit à se concentrer sur le film qu'il connaissait pourtant par coeur. Il avait passé un bras autour des épaules de l'adolescente, mais ce n'était juste pas assez. Il grimaça, récitant de temps une des nombreuses répliques cultes du film d'horreur pour se convaincre que tout allait bien. Et puis, il s'était redressé. Légèrement, pour ne pas trop déranger Lucy. Il avait ensuite regardé leurs jambes, emmêlées, étudiant la meilleure option pour l'attirer encore un peu plus près. Après de nombreux schémas mentaux, tous plus foireux les uns que les autres, il décida de faire ce que son estomac lui hurlait. D'une main légère, posée sur la cuisse droite de Lucy, et d'un regard qui cherchait son autorisation, il l'avait rapprochée. Jusqu'à ce son genoux ne se pose au sol alors qu'ils se faisaient face, et qu'elle se retrouve maintenant à califourchon au dessus de ses jambes à lui, maudissant ce short qui l'obligeait à toucher, à caresser sa peau nue. C'était normal, de s'asseoir ainsi sur ses potes, non ? Quelques instants, Jack l'avait regardée en restant aussi neutre qu'il le pouvait. Sa main lâcha enfin sa cuisse pour venir jouer avec son pouce, qu'il tordait dans tout les sens. Il soupira, baissa les yeux, brisant le silence d'une voix coupable. « T'en as toujours envie ? » Parce que, bordel, lui était absolument incapable de passer à autre chose, et cherchait simplement à se faire rassurer. À ce qu'elle lui donne une opportunité de fondre, à nouveau, dans ses bras. À ce qu'elle ne s'empare à nouveau de ses lèvres, sans que la surprise ne lui vole l'instant. « moi j'ai envie.. » qu'il murmurra, ultme caprice d'enfant.
Re: #A1 / House of cards Mer 1 Mai - 12:34
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« Et moi, j’ai juste envie de regarder Scary Movie ! » Instinctivement, la petite brune avait levé les yeux au ciel, un rictus amusé aux lèvres, pas franchement surprise qu’il opte pour ce film-là, encore! En temps normal, elle n’aurait pas loupé une pareille chance de râler, de lui décrocher un coup de coude bagarreur pour corriger l’imitation ratée qu’il osait faire d’elle, cependant, sur le moment, la simple idée de rompre la minime distance qu’il existait entre eux lui semblait risquée. Un film connu, une moquerie amicale, n’était-ce pas une main tendue pour oublier leur erreur précédente, pour passer sous silence cet aveuglement momentané et revenir à des bases plus solides en tant qu’amis? Une chance inouïe d’oublier ce baiser au goût acidulé, d’enterrer définitivement cet écart et tous les risques d’emmerdes y étant associés? C’était pourtant l’évidence même, que cette illusion n’aboutirait qu’à un fiasco, que la peur quasi-panique qu’il lui tourne le dos, qu’il s’éloigne comme il avait été si prompt à le faire, ne la quitterait plus dès le moment où elle serait assez bête pour risquer leur amitié fusionnelle. Non, il avait raison, de prendre un pas de recul, et ça serait suicidaire de ne pas faire de même. Aussi, elle s’était contentée de reculer d’un pas, encore envoutée par ce qu’ils devaient par tous les moyens supprimer de leur mémoire et de rétorquer, d’un ton taquin : « Encore? T’es complètement accro mon pauvre. Mais je veux bien t’accorder ce caprice … mais je choisis la garniture de nos pizza tantôt! … » … c’était la chose à faire non? La décision rationnelle, mature… alors pourquoi diable était-elle aussi déçue? C’était quoi, ce pincement désagréable au niveau de son battant, comme si on venait de l’empoigner et de le serrer brutalement. Étrange.
Experte de déni – chaque autre sphère de sa vie étant, par ailleurs, une supercherie peu subtile, elle préféra ne rien dire et ne surtout pas trop analyser l’inexplicable sensation qui l’avait traversé alors qu’ils reprenaient place devant la télévision. D’instinct, ou par habitude, elle s’était nichée contre l’adolescent, son minois reprenant sa place de choix contre son épaule, ses iris azurés obstinément rivés sur l’écran où des personnages défilaient. Pourtant, ses pensées étaient à des années lumières de ce classique cinématographique, alors qu’un tas de questions se bousculaient dans une joute incessante de ses neurones en panique. Était-ce bien saint, que cette position de bretzel fusionnelle qu’ils adoptaient toujours ? Bordel, ils étaient aussi enlacés que des écouteurs au fond d’un sac, leurs jambes jetées l’une par-dessus l’autre, cramponnés l’un à l’autre, comme si la moindre diminution de surface tactile risquait de les tuer. C’était vraiment amical ? Putain comment avait-elle pu ne jamais réaliser qu’elle ne se tortillait pas ainsi autour de ses autres potes? Mais… c’était Jack, son jumeau, son inséparable… c’était normal non? Toutes ses questions lui donnaient le tournis et pourtant, elle ne délogeait pas sa petite personne de son étreinte, espérant silencieusement qu’il ne pouvait pas entendre la cacophonie des battements de son organe vital, pas encore remis de ses émotions. Ça, et le rouge qui lui montait aux joues, alors qu’elle jetait des regards furtifs vers les lèvres du coréen, comme Ève devant le fruit défendu.
… C’était peine perdue pour le film, tout ce qui défilait dans sa tête, c’était un top 100 des scénarios les plus improbables dans lesquels elle pourrait goûter à nouveau à ses lèvres, sans affronter la crise de panique qui s’en suivrait. Mais toute ces possibilités, elles étaient débiles, risquée, elle allait s’immoler toute entière si elle plongeait tête première vers cette connerie monumentale. Pourtant, plus que de porter attention aux répliques qu’il lançait en même temps que l’écran, elle se concentrait sur cette joute mentale éreintante. Était-ce les bonbons, qui avaient rendu ce baiser si différent, si spécial… assurément l’effet de surprise, comme dans tout film d’horreur, l’imprévu amplifiait les sensations… Si elle recommençait, en pleine conscience de ses gestes, ça serait banal, nul au possible, comme tous les autres mecs qu’elle avait laissé l’embrasser… non? Ses iris bleutés s’étaient posés sur sa mâchoire, alors qu’elle déglutissait en silence, pas trop certaine des mensonges dont elle tentait de se convaincre. Merde, est-ce qu’il pouvait voir sur ses traits, l’envie oppressante qu’elle avait de recommencer? … Est-ce que ça avait de l’importance, quand la seule chose à laquelle elle pouvait réfléchir, depuis ce premier saut périlleux, c’était l’addiction que ça avait causé?
Paumée dans ce tourbillon d’émotions, elle se s’était retrouvée prisonnière de la réalité qu’en sentant une main se poser sur sa cuisse nue, son pauvre cœur stoppant net, alors qu’elle pouvait sentir un frisson narguer son dos, jusqu’au creux de ses reins. Merde. Elle n’était pas aussi prude, pourquoi ça lui faisait cet effet? L’adolescente n’avait opposé aucune résistance, alors qu’il la pressait à se redresser un peu, à grimper à califourchon sur lui dans une démonstration des plus amicales – des amis… très proches. « … J-jack? » les joues rougies, elle s’était mordue la lèvre, son regard baissant instinctivement vers la bouche de son vis-à-vis alors que ses mains délicates aux ongles d’une teinte aubergine avaient trouvées refuge sur son torse, se serrant involontairement à son T-Shirt dans une tentative minable de ne pas se jeter sur lui. Merde. Avait-il toujours été aussi mignon, son Jack ? Avait-elle était aveugle pendant tout ce temps, pour ne pas remarquer sa carrure un peu plus masculine que lors de leur première rencontre, son visage poupon, ces yeux en demi-lune pour lesquels elle se découvrait un fétiche? Lorsqu’il ouvrit la bouche, elle releva ses iris vers lui. « T’en as toujours envie? » Quoi? Eh? Elle écarquilla les yeux, pas spécialement terrorisée juste… est-ce que c’était si évident? Elle avait dégluti péniblement, avant qu’il n’ajoute, tout aussi timide qu’elle : « Moi j’ai envie. » … Cette fois-ci, la jeune Wolfe avait laissé ses lèvres s’étirer dans un sourire des plus francs, doux, ce genre d’adoration candide qu’elle montrait rarement, et encore, jamais, un aveu inavoué de vulnérabilité. Ses iris s’étaient mis à briller d’une lueur espiègle, heureuse, une seconde, alors que ses doigts se serraient sur son T-Shirt et qu’elle l’attirait un peu plus près d’elle, sa voix joueuse alors qu’elle osa un aveux : « … j’ai cru que tu demanderais jamais. »
Tout doucement, comme si elle avait peur de le brusquer, de le faire fuir, elle s’était rapprochée de lui, ses longues mèches sombres taquinaient son visage, son souffle en unisson avec le sien, sa main droite grimpant lentement sur son torse pour caresser sa gorge du bout des doigts et relever son minois vers elle avec une infime tendresse, comme s’il eut été une œuvre d’art qu’elle admirait en redoutant de l’abîmer, un trésor unique qu’on lui confiait. « … juste une autre fois… pour pouvoir se concentrer sur le film après…ok? » Une fois, elle avait effleuré ses lèvres des siennes, ses doigts narguant sa mâchoire comme si elle voulait en retenir la topographie, le choyer juste un peu, avant de tout risquer, avant qu’elle ne se décide à rompre la minime distance et à poser ses lèvres le plus délicatement du monde sur les siennes, chastement au possible. Lucy n’avait jamais vraiment connu la douceur ou même la tendresse, sa famille en était dépourvue… et elle avait une si piètre estime d’elle-même que les connards qu’elle se ramassait avaient d’avantage comme réflexe de leur arracher ses fringues que de s’assurer qu’elle était à l’aise. Jack, c’était différent, il suffisait de voir comment son souffle s’emportait de cette simple pression sur ses lèvres. Après ce qui lui avait semblé à la fois une éternité et trop bref, elle s’était décalée, le souffle anormalement court, son front posé sur le sien. Elle pouvait sentir la flamme grimper en elle, la priver de tout jugement. Normalement, elle n’avait plus envie, après un baiser… cette fois… dans un murmure, elle confessa sa faiblesse d’un : « Jack… finalement… peut-être dix fois… ? … Trente? » Ou cent? Ou pour le reste de ses jours parce que putain, comment un baiser pouvait la mettre dans cet état! Que diable lui avait-il fait! Sans attendre sa bénédiction, elle avait pressé une main sur son torse et l’avait embrassé de nouveau. Une alarme hurlait dans son crâne, elle foutait leur complicité en l’air, elle risquait tout, et s’ils cessaient de s’apprécier? Et si elle devenait complètement dingue? Elle aurait voulu le choyer de baisers innocents, laisser cette démonstration toute prude lui prouver qu’il était important, différent… spécial, pourtant, quelque part dans ce second baiser, elle avait approfondi l’échange, tout naturellement, cédant à cette pulsion, à cette addiction nouvellement découverte pour ses lèvres. Lorsqu’elle du respirer, pressée contre lui, elle avait murmuré un pitoyable et brûlant : « … ou on a pas du tout à écouter le film… on l’a vu cent fois… » oh qu’elle aurait aimé être certaine de pouvoir s’en passer après… mais force était d’avouer, comme une drogue, Lucy ne cesserait jamais d’en avoir envie… de ses étreintes, même après huit cent baisers.
Re: #A1 / House of cards Mer 1 Mai - 12:36
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Ce paradoxe, les deux concernés étaient les seuls à ne pas le voir. Ou à le renier. Leur amitié était trop précieuse pour se poser des questions : les deux adolescents avaient le même vécu, les mêmes problèmes au quotidien. Ils étaient, pour l'autre, un allié précieux, une preuve tangible et respirant que non, ils ne se retrouveraient jamais seul face à leur soucis. Ils n'en parlaient pas vraiment, esquivaient tout sujet un peu trop fâcheux avec élégance, mais ils se comprenait. Par des regards, des sourires qui s'étaient transformés en câlins, en caresses réconfortantes qu'ils n'échangeaient avec personne d'autre. Et cette proximité, si personne ne la voyait encore comme un problème, elle commençait tout de même à opresser le garçon. Depuis quelques temps, ces contacts indolores lui laissaient un goût de plus en plus amer à chaque fois qu'ils se terminaient. La voix fluette de l'irlandaise vint brutalement le sortir de ses songes. « Encore? T’es complètement accro mon pauvre. Mais je veux bien t’accorder ce caprice … mais je choisis la garniture de nos pizza tantôt! … » Le pianiste roula des yeux, avant de répliquer d'un « wazzaaaaa ! » accompagné de la grimace assortie. Ce qu'il pouvait aimer ce film, encore plus en compagnie de Lucy. Et ça faisait une éternité qu'ils n'avaient pas vu le premier. Bon joueur, il haussa les épaules. Il n'était pas spécialement compliqué, et de toute façon, ils finiraient par échanger leurs part de pizzas comme des cartes pokémon. « tant qu'il y en a une épicée, ça me va. »
Le silence n'était pas quelque chose d'habituel, entre eux. Surtout pas devant une comédie comme celle-ci. Jack s'en inquiétait, tenter d'alléger l'atmosphère de quelques unes des répliques les plus connues du film, de glisser de temps en temps un bonbon entre les lèvres de Lucy - en prenant soin de ne pas laisser ses doigts les frôler. Il s'imposait une respiration lente, qui l'aidait à ralentir son rythme cardiaque et à relativiser. Une astuce que son prof de piano lui avait donné, tout petit, pour gérer son trac avant une performance, ou avant de jouer devant ses parents.
Mais Lucy se maîtrisait bien moins que lui. Il voyait, dans le reflet de la télévision, la teinte particulièrement rouge de ses joues, comparées aux siennes. Il ressentait sa nervosité, la tension de ses muscles à travers la main qu'il avait posée sur sa taille. Et lorsqu'il sentait le regard de l'adolescente se poser un peu trop longuement sur lui, ou sur son visage, Jack resserait la pression de sa main, ou tirait un peu sur son tshirt. Pour la déconcentrer, pour ne pas être le seul à lutter.
Enfin, lorsqu'il la surprit à le fixer un peu plus longuement, Jack ne détourna pas les yeux. Qu'est-ce qu'elle regardait, précisément ? Son cou, peut-être ? S'était-elle transformée en vampire sans le mettre au courant ? Il poussa un soupir, à mi chemin entre l'agacement, et le soulagement. Elle allait le détester, mais l'asiatique était presque convaincu de comprendre ce qu'il se cachait derrière ce regard insistant. Avec une habilité qui les avait tout les deux surpris, il l'avait attirée sur ses genoux à une distance respectable. Ils étaient juste amis, après tout. « … J-jack? » Ce dernier lui adressa un grand sourire, appréciant qu'elle ne le désigne pas par un de ses surnoms ridicules. Ses yeux, jusqu'alors fixés sur le visage de Lucy, se perdirent vers ses mains, posées sur son tshirt noir en parfaite excuse pour ne pas la regarder en face quand il reprit la parole. La réaction de la jeune fille ne se fit pas attendre et comme une dose de morphine, le soulagement avait détendu Jack de part en part. « … j’ai cru que tu demanderais jamais. » Il la laissa se rapprocher pendant qu'il posait, délicatement, ses mains de chaque côté de son short en jean. Une petite moue s'invita sur son visage alors qu'elle caressait sa gorge. « eeh, toi aussi tu pouvais demander ! » qu'il avait gromellé tout en se pliant aux mouvements que ces mains minuscules lui réclamaient. « … juste une autre fois… pour pouvoir se concentrer sur le film après…ok? » Il acquiesça d'un soupir d'aise, d'un léger hochement de tête ponctué d'un sourire. Et puis, leurs lèvres s'étaient frôlées, délicieuses. Il n'en fallut pas plus pour faire disparaître toute conviction de l'esprit de Jack, dont la mâchoire s'était animée malgré l'emprise délicate de Lucy. « quel film ? » Nouveau sourire, en coin ce coup-ci. Il se rapprocha un peu, pour l'inviter à clôre définitivement toute distance.
Jack était encore un jeune garçon. Innocent, plein d'espoir. À travers ce baiser pourtant chaste, il imaginait tout un tas de choses. Principalement, la possibilité d'avoir trouvé quelqu'un qui tenait assez à lui pour ne pas vouloir ternir son amitié. D'être normal, de ressentir lui aussi cette attirance magnétique envers quelqu'un de l'autre sexe. « Jack… finalement… peut-être dix fois… ? … Trente? » Avant même d'avoir eut le temps de sourire, il était de nouveau assailli. Pour son plus grand plaisir, un rictus victorieux trancha même son visage malgré l'échange. Il dura, en toute innocence, quelques instants. Jusqu'à ce que, par un heureux petit accident, leurs langues ne se frôlent. Par inadvertance, puis par envie. Un désir qui brûlait dans le ventre du coréen, qui se retenait à s'en faire mal. Ils en avaient envie, tout les deux. C'était une évidence, mais ils avançaient à l'aveugle. Comme sur une corde de funambule, chaque mouvement trop brusque pouvait entraîner une chute mortelle. Finalement, elle s'était détachée de lui, le laissant reprendre difficilement son souffle. « … ou on a pas du tout à écouter le film… on l’a vu cent fois… » Jack cligna des yeux quelques instants, encore sonné, avant de répondre volontairement à côté. « Tu me fais un peu penser à Doofy.. » il garda son sérieux, décidé à la taquiner, comme entre de bons potes. « tu cachais bien ton jeu de criminelle. Mais je t'ai démasquée ! » Ses mains se ressèrrent sur ses hanches alors qu'il l'attirait, ni vu ni connu, tout près de lui, fixant d'un regard brumeux les lèvres rosées de l'adolescente. « Dis, tu me montrera ce que tu fais avec ton aspirateur ? » qu'il lâcha avec un grand sourire, le souvenir de cette scène lui arracha même un petit rire alors que d'une main, discrètement glissée dans cou de Lucy, il rejetait sa tête brune vers l'arrière pour s'offrir un accès de choix vers sa nuque.
Maintenant qu'elle était assise sur son bassin, il n'avait aucun scrupules à venir s'emparer d'une de ses petites mains, encore posée sur son torse, et entamer un mouvement descendant vers son jean. À cet âge, avec ses hormones en ébullition et cette position sans équivoque, Lucy ne pouvait plus nier l'effet qu'elle avait sur le corps du coréen. Peut-être qu'il aurait dut s'en occuper, avant de l'inviter à s'asseoir dessus, mais Jack tenta tout de même de la rassurer, s'il y en avait encore besoin. « si ça va trop vite, tu me dis stop, d'accord ? » Sa main libre vint alors s'approprier la manche de son tshirt trop grand, trop blanc. Comme un tableau, comme la peau de Lucy, l'adolescent voulait s'amuser à le tâcher de couleurs, alors il tira sur le bout de tissu pour dévoiler son épaule, vierge de toute peinture. Un peu de rose, comme sur ses joues lorsqu'il tentait, de ses mots maladroits, de la séduire. Un peu de rouge, comme ses lèvres délicates qu'il prenait un malin plaisir à torturer. Un peu de bleu, qu'il laissait bien malgré lui contre ses clavicules, au creux de son cou. Il avait eut ce besoin instinctif de laisser sa marque, de graver son nom sur cette peau diaphane qu'il n'avait pourtant aucun droit de revendiquer.
Re: #A1 / House of cards Mer 1 Mai - 12:37
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« Tu me fais un peu penser à Doofy… tu cachais bien ton jeu de criminelle. Mais je t’ai démasquée ! Dis, tu me montreras ce que tu fais avec ton aspirateur? » Cette fois, la jeune brunette avait pouffé de rire, frappant tout délicatement son bras de son petit poing, sans force, comme pour le punir de se moquer d’elle, ou pour détourner son attention de ses pommettes délicieusement rosées par leur précédentes joutes moins verbale qu’elle crevait d’envie de poursuivre. Après la « punition », ses phalanges s’étaient à nouveau posées sur lui, ses doigts serrant la manche de son T-Shirt alors qu’elle s’était offert le luxe d’une moue râleuse, pour le taquiner à son tour. « Tu sais… j’crois que je peux faire mieux qu’un aspirateur. Et puis, t’es qu’un tricheur. Avec des techniques d’interrogatoires pareilles aussi… et venant de toi… c’est difficile de résister… » Était-elle-même consciente du sous-entendu dans sa phrase lancée sans une arrière-pensée? Non, probablement pas, ils étaient potes, amis, voilà pourquoi il la troublait tant de franchir cette ligne invisible… rien à voir avec la moindre once de faiblesse pour ses yeux cafés ou l’emportement dans sa cage thoracique. Absolument pas! Ses iris jusque-là rivés aux siens avaient guidés leur regards commun jusqu’aux mains qu’il venait se poser sur sa taille, et une teinte cramoisie avait à nouveau coloré son minois alors que ses lèvres s’étiraient en un sourire espiègle, ses doigts pianotant lentement sur son torse pour le narguer d’une longue caresse, diamétralement opposée à la timidité que trahissait sa bouille couleur pivoine. « … Tu seras indulgent si j’te dis que ce crime n’était pas prémédité …? » Oh Lucy, si ta tactique était de jouer les innocentes et les prudes, peut-être qu’il aurait été préférable de ne pas presser ton bassin contre le sien pour le torturer un peu plus… Mettre un frein à cet écart, plutôt que de rompre la nano-distance qui les séparait, pour s’assurer de l’emprise qu’elle avait sur lui, ce jour-là, avec ce rictus faussement pure. Pas très crédible… encore moins lorsque ses doigts s’étaient pressés plus certainement sur son torse et que ses lèvres avaient repris possession des siennes. « … Mais je suis une récidiviste... » qu’elle avait soufflé, moqueuse.
C’était d’un naturel, avec Jack, les voix dans sa tête qui lui hurlaient normalement de tourner les talons, d’abandonner le projet, elle ne les entendait plus, c’était à la fois libérateur et paralysant, plus que tous les cons avant lui. Son sourire amusé s’élargis en remarquant le chemin touristique qu’il faisait prendre à sa main et, avant même d’avoir payé son laisser-passer pour le parc d’attraction Jack-ô-max qu’on lui offrait, ses doigts s’étaient pressés contre le bas de son ventre, bravant jusqu’au bas de son T-Shirt pour narguer sa peau alors qu’elle se collait d’avantage conte lui, pas peu fière de ce qu’elle découvrait en pressant son bassin contre le sien. Elle s’était toujours dit qu’il était gay, son Jack … alors de lui tirer ce genre de réaction ne pouvait que l’amuser… au moins autant que sa voix fit virer au rouge son minois. « Si ça va trop vite, tu me dis stop, d’accord ? » … Était-ce con, de sentir son cœur se serrer, parce que c’était la première putain de fois qu’on lui demandait? Stupide, d’être étrangement touché qu’il en ait quelque chose à foutre? Elle avait dégluti, ses iris azurés rivés aux siens un instant, alors qu’elle soufflait, avec un sourire. « … Ok. Sauf que si tu veux gagner cette partie de Monopoly, faut passer “GO” et réclamez votre Lucy. » … Classique, se moquer quand au fond, elle était un peu vulnérable.
… De la part du coréen, pourtant, ça avait suffi à compresser un peu plus sa cage thoracique, à accentuer cette désagréable sensation de pincement dans son poitrail, jusqu’alors inconnue qui lui coupait si bien le souffle et lui donnait l’impression de suffoquer. Elle qui avait pourtant eu une quantité surprenante de partenaires pour ce type de jeux d’équipe se trouvait entièrement prise au dépourvu par les simples mots de son inséparable, tout bonnement incapable de couiner quoi que ce soit alors que ses lèvres venaient narguer son épaule et lui arracher un frisson qui résonna jusque dans son ventre. Comment une simple pression sur sa peau immaculée arrivait-elle à lui faire perdre le cap à ce point-là… en quoi était-ce différent… spécial? Le cou qu’elle avait incliné vers l’arrière, pour lui accorder un meilleur accès à son épaule, déjà soumise à ses lèvres, et qui par le fait même, permis à ses perles azurées de remarquer la réflexion de sa porte de chambre grande ouverte dans la fenêtre au-dessus de sa table de chevet, suffit à satisfaire cette question. Elle n’avait eu besoin que d’un coup d’œil au couloir jonché de bouteilles vides, vestiges d’une soirée ordinaires chez les Wolfes, pour que la réalisation la foudroie aussi furtivement qu’un éclair : Jack était spécial. Ce qu’elle recherchait désespérément dans d’autres bras, plus acharnées qu’une archéologue, c’était ce sentiment éphémère d’être désirée, choisie, cette illusion minable que l’espace d’une étreinte, quelqu’un tenait à elle… Mais ce mirage, il ne durait jamais, d’ordinaires, les premières minutes écoulées, alors qu’il ne restait dans un silence pesant que les sons sans équivoques de ses partenaires elle finissait toujours par fuir, par fermer les yeux et attendre que ça s’arrête. La réalisation était plus douloureuse que le mensonge, et de constater fois après fois, son insatisfaction face à l’acceptation incomplète qu’on lui offrait lui tordait les entrailles…
Cette-fois, c’était différent. Les lèvres qui se posaient sur sa peau, l’adolescent qui exprimait aussi ouvertement du désir pour elle, il ne se voilait pas la face. Ses travers, ses emmerdes, sa famille déficiente et toutes les hontes qu’elle cachait au reste du monde, il en était conscient. Jack, il avait un portrait complet, tordu et brisé d’elle, et malgré tout, il narguait sa peau comme on marquerait une bête, au fer rouge, ses baisers qui la hanteraient bien longtemps après qu’il ait cessé de les lui offrir…. Et si ça détruisait tout? Et si, de découvrir cette partie-là d’elle, la seule qu’elle lui ait caché jusqu’à ce jour, démolissait leur complicité? Une panique s’empara d’elle et délicatement, elle le repoussa, juste un peu, sans descendre de son perchoir. « … Jack. Attends! » les perles bleutées qui s’étaient rivées sur son minois étaient emprunte d’une vulnérabilité qu’elle n’avait pas encore appris à lui dissimuler. Son souffle était court, elle regrettait déjà d’avoir mis un frein temporaire à ce dérapage. « … Même si j’suis absolument nulle, ton pire coup à vie…. T’arrêteras jamais d’être mon meilleur ami hein? Tu le jures? » d’une main, elle était venue caresser sa joue, tendrement, suppliante. Dans sa tête, le fait de franchir cette ligne invisible n’était pas une entrave à leur amitié, mais la dernière chose au monde qu’elle voulait, ce qu’elle redoutait le plus, c’était de le perdre. « … Promet vite ok ? Promis?… parce que j’ai vraiment envie de continuer… » Ah, la belle époque, quand elle croyait encore dure comme fer tous les mots qui franchissaient ses lèvres. Comme pour l’encourager – ou pour faiblir elle-même, son autre main s’était pressée sur son ventre et s’en était prise à l’attache de son Jeans, alors qu’elle scellait cette « promesse » d’un baiser fiévreux. Pas question de perdre son Jack pour une telle bêtise… elle aurait sans doute dû remarquer, entre deux battements frénétiques de son cœur, que céder à cette pulsion, c’était signer un allé-simple pour l’enfer de leurs vies d’adulte… et pourtant … elle choisirait milles fois l’enfer, si c’était pour l’avoir à ses côtés.
Re: #A1 / House of cards Mer 1 Mai - 12:38
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Ce fut le musicien qui brisa l'échange avec douceur, laissant Lucy se reculer avant de tenter une petite blague. Il en avait besoin, pour relativiser ce qui était en train de se passer sous ses yeux sans qu'il n'arrive à l'arrêter. Pour se persuader que rien ne changerait, qu'ils ne faisaient qu'ajouter cette activité à la liste de leurs distractions préférées. Au moins, la jolie brune ne le prenait pas trop mal, et son rire cristallin avait résonné dans tout l'appartement alors qu'il soupirait un petit « Aïe-euh.. » L'éclat de rire de la jeune femme lui avait cependant réchauffé la poitrine. Jamais, il n'aurait crû se sentir aussi bien avec Lucy assise sur ses genoux. « Tu sais… j’crois que je peux faire mieux qu’un aspirateur. Et puis, t’es qu’un tricheur. Avec des techniques d’interrogatoires pareilles aussi… et venant de toi… c’est difficile de résister » Il avait arrêté d'écouter dès qu'elle lui évoqua sa supériorité à n'importe quel aspirateur. Jack avait du mal à réaliser qu'elle venait vraiment de faire ce sous-entendu là. Alors qu'un sourire distrait ornait son visage, son regard se posa sur les lèvres de Lucy, agitées par des mots qu'il ne comprenait absolument pas. « … Tu seras indulgent si j’te dis que ce crime n’était pas prémédité …? » Son imagination, en totale roue libre, agitait le garçon d'un frisson prolongé. Dans sa tête, les images s'animaient d'elles-mêmes, noyant toute concentration dans un flot visuel de couleurs chaire et de lèvres carmins. Il ne comprit pas immédiatement la question, laissée en suspend, mais répondit tout de même d'un « oui, oui » distrait. Un sourire en coin, une légère fossette dans sa joue ronde pendant que Lucy se rapprochait de nouveau, dans un silence délicieux que le pianiste fut le premier à briser d'un grognement guttural qu'il eut préféré retenir. D'un mouvement de bassin, elle venait de lui rappeler leur position, . Ses mains s'étaient refermées sur sa taille, ses sourcils légèrement froncés.
Nouvel échange, que Jack tenta de temporiser au moins assez pour continuer cette discussion qui ne faisait plus aucun sens. « … Mais je suis une récidiviste... » Il ne se souvenait du moment où ils avaient commencé à parler de son casier judiciaire, et plissa un peu les yeux pour chercher à comprendre. À défaut de trouver une réplique intelligente, il poussa un soupir plaintif contre ses lèvres. La moindre de ses mimiques, chacun des mouvements de ses mains sur son tshirt faisait tourner l'asiatique en bourrique. Son visage prenait, lentement, une teinte rosée qui contrastait avec la couleur mentholée de ses cheveux. Timide, Jack avait dû s'armer de tout son courage pour s'emparer d'une des mains de Lucy, nouer ses doigts aux siens et la guider vers l'excroissance, qui le gênait rien qu'un peu, dans son jean. Elle s'était arrêtée à la fin de son tshirt, avait glissé sa paume contre sa peau brûlante. Bien moins loin que l'adolescent, impatient, n'osait l'espérer. Alors, il s'était inquiété. Plus que de raison, assez pour qu'il ne s'éloigne le temps d'échanger un regard sérieux et quelques mots, une tentative de se rassurer mutuellement. « … Ok. Sauf que si tu veux gagner cette partie de Monopoly, faut passer “GO” et réclamez votre Lucy. » Parfaite distraction de ce qu'il avait décelé dans la mine de Lucy. Une étrange émotion, qui lui déformait les traits d'une façon qu'il n'avait jamais vue auparavant. Jusqu'à ce qu'elle ne lui réponde, avec un grand sourire, il s'était même persuadé d'avoir dit quelque chose de travers. Jack se fendit alors d'un sourire, répliquant d'une voix douce, un peu rauque. « Ok, je te réclame. Maintenant. » Et il l'avait attirée contre lui sans plus de cérémonies.
Avec Lucy, tout était si facile. Une véritable évidence. Le tshirt glissait sur son épaule sans qu'il n'ait besoin d'y repenser à deux fois, son visage semblait sculpté pour s'emboiter dans le creux de son cou. Ses mains trouvaient leur chemin seules sur le corps de sa Galatée, glissaient contre sa peau diaphane, se pressaient sur sa taille ou sur ses hanches comme sur un bloc de marbre. Elle aussi, s'était si facilement prise au jeu qu'elle se pliait aux mouvements du coréen avant même qu'il ne les entame. Jack s'amusait à narguer de baisers la naissance de sa mâchoire lorsqu'elle le repoussa, étrangement paniquée. « Jack. Attends! » L'intéressé soupira, ramena ses mains contre son ventre et baissa les yeux. Persuadé d'avoir fait une bêtise, il s'attendait juste à se faire engueuler. « … Même si j’suis absolument nulle, ton pire coup à vie…. T’arrêteras jamais d’être mon meilleur ami hein? Tu le jures? » Le pianiste fronça les sourcils, puis cligna plusieurs fois des yeux avant de la regarder, sans comprendre. « … Promet vite ok ? Promis?… parce que j’ai vraiment envie de continuer… » Elle venait vraiment de lui dire qu'il était son meilleur ami ? Le garçon était véritablement touché, Lucy faisait rarement de tels aveux. Pas sûr que ça plaise au reste des misfits, il avait pourtant sourit avec une certaine tendresse. « Lucy, c'est promis. » En haussant un sourcil, il enchaîna d'un « Et toi, tu promet ? » avant de pouffer rire, alors qu'il voyait du coin de l'oeil une main manucurée se rapprocher dangereusement de sa braguette. « Pourquoi est-ce que tu serais le pire coup de ma vie ? » L'idée lui paressait si absurde qu'il ne tentait même pas de retenir son hilarité. Elle ne lui avait pas laissé plus de temps pour se moquer, l'interrompant d'un baiser qu'aucun des deux adolescents ne semblait vouloir maîtriser. Toute douceur avait été jetée aux oubliettes, tandis qu'il mordillait légèrement la lèvre inférieure de l'irlandaise. Il posa ses mains ballantes sur celles de Lucy, déterminées à s'acharner sur le bouton de son jean, et les immobilisa le temps d'évoquer un sujet un peu plus sérieux, entre deux souffles rauques. « Lucy, une seconde. J'ai pas de.. pas de capotes. » Le pianiste grimaça, désolé, s'imaginant déjà que tout s'arrêterait là, sur cette note frustrante. Alors, il caressait le dos des mains de l'adolescente : ce n'était pas ce léger soucis qui allait changer quoi que ce soit entre eux.
Re: #A1 / House of cards Mer 1 Mai - 12:39
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En interrogatoire, elle blâmerait assurément l’air ambiant sur son épaule dénudée pour le frisson qu’elle ne put réprimer, pour le couinement brûlant qu’Il lui avait arraché pourtant, elle aurait eu bien du mal à nier la flamme qui prenait naissance dans son ventre et la poussait à se jeter sur lui, à approfondir leurs baisers, à s’approprier chaque parcelle de sa personne comme si elle était soudainement devenue collectionneuse de ses moindres réactions. Elle en perdait la tête, incapable de formuler une pensée cohérente, trop conne pour remarquer que l’euphorie qui l’envahissait était dangereuse. Il voulait d’elle, à ce point-là, et en dépit de tous les travers qu’elle n’avait jamais cru nécessaire de lui cacher. Avec sa vie compliqués, ses craintes, ses défauts, en pleine connaissance de son incapacité chronique à s’attacher, Jack lui faisait quand même l’honneur de la serrer contre lui, de presser des mains désireuses sur sa taille, pendant une fraction de seconde, ce vide béant qu’elle tentait de remplir par tous les moyens depuis des années… il avait disparu. Parce que dans les iris chocolatés qui croisaient les siens, elle avait de la valeur… Et si ça changeait? Elle s’en fichait, de perdre un mec… mais Jack? Dans sa panique, elle l’avait immobilisée, bredouillant ses craintes, comme une vraie fragile, rougissait comme la pire des pucelles. Elle se serait giflée pour une telle démonstration de vulnérabilité, pire encore, pour la vague de soulagement qui l’avait secouée en l’entendant promettre … pour le coup brutal dans son poitrail en le voyant sourire tendrement… pourquoi ça lui faisait ça… « Lucy, c'est promis. Et toi, tu promets? » clignant des yeux, encore troublée par sa pompe à sang en plein concert, elle marmonna, d’un air anormalement doux, ses lèvres se pressant peu de temps après sur les siennes : « Oui, promis. Nous, c’est pour toujours. » … il serait toujours à ses côtés, ça, c’était une certitude. Elle prévoyait bien rendre son dernier souffle avec ses doigts crispés aux siens… une malédiction certaine.
C’était con, de s’en faire à ce point. Ils innovaient juste dans leur divertissement entre amis, rien de plus, ça n’avait pas d’importance, sa performance non? C’était amical. « Pourquoi est-ce que tu serais le pire coup de ma vie ? » alors pourquoi son éclat de rire lui avait fait aussi mal? Pourquoi est-ce qu’elle s’en faisait à ce stade-ci… et s’il aimait seulement les mecs? S’il était déçu de ses piètres performances? S’Il découvrait, en plein ébat, que franchement le peu de poitrine qu’elle avait suffisait à le rebuter… la simple idée qu’il puisse la rejeter lui était intolérable, quand est-ce qu’elle avait commencé à avoir un tel besoin d’être acceptée par le coréen? Qu’il la touche, qu’il la marque… comme si elle devenait soudainement valable sous ses caresses. Elle avait milles raison, de se croire nulle, de ne pas être à la hauteur, pourtant, fière, elle se contenta de rire et de chasser la question d’un : « Pour rien. » Elle avait eu ce petit sourire timide, ses pommettes se teintant d’une nouvelle variété de rose alors qu’elle l’observait de ses iris azurés, étrangement plus clairs lorsque la timidité s’emparait d’elle. La vérité, c’est qu’elle redoutait vraiment, du plus profond de ses entrailles, d’être un mauvais coup, de lui déplaire, et que tout ce qu’il resterait entre eux, après cet aparté, était un malaise ambiant. Parce que quoi qu’elle en dise, quel que soit le nombre (élevé) de partenaires qu’elle ait pu avoir dans sa courte vie, une constante accompagnait ses prouesses horizontales : une indifférence totale pour le plaisir de son partenaire. Lucy, elle se contentait de laisser l’ivresse d’emparer d’elle, de permettre à de pauvres types de tirer un coup en lui donnait une illusion éphémère d’être désirée. Elle ne les regardait pas, ou alors peu, parce que ça aurait rendu l’acte personnel, parce qu’elle se rebutait à la moindre connexion sentimentale avec les pauvres types qu’elle laissait la traiter comme un objet par besoin maladif d’être acceptée… Elle leur touchait à peine, une poupée gonflable eut été plus réceptive quoi que moins flexible… Alors oui, elle redoutait de ne pas savoir y faire pour lui plaire, de ne pas être assez bien, de le décevoir, parce que pour une putain de fois dans sa vie, elle ne voulait pas se contenter d’être un spectateur détaché de l’acte, elle voulait le partager… avec lui, être à la hauteur.
Ses doigts s’étaient pressés plus certainement sur le ventre de l’étudiant, alors qu’un soupire lui échappait en sentant ses lèvres se poser sur les siennes, ses dents la torturer délicieusement, et qu’elle réduisait la distance entre eux, pas moins fière de la confession qu’elle sentait se presser contre son bassin. Elle l’excitait? Elle? Venant de lui, ça avait le don de l’envouter, de savoir qu’il la désirait. Poussée par une pulsion qu’elle ne s’expliquait pas, Lucy s’était acharnée à défaire l’attache de son jeans. Son expédition aurait été un succès n’eut été des mains du pianiste qui immobilisèrent les siennes, forçant ses iris clairs à retrouver les siens, inquiets qu’il ait changé d’idée. « Lucy, une seconde. J'ai pas de... pas de capotes. » Soulagement. Elle laissa un rire soulagé lui échapper, avant que ses lèvres ne s’étirent en une expression amusé, alors qu’elle posait un baiser anormalement tendre contre sa mâchoire, glissant sur sa peau dans un souffle brûlant. « Shhh… T’inquiète. J’en ai dans la table de nuit... » Possédée par dieu sait quelle envie ludique, ses doigts s’étaient libérés des siens et s’étaient emparés du bas de son T-Shirt, s’y agrippant pour le tirer vers le haut, le forçant à relever les bras pour lui retirer, exposer cette peau pâle qu’elle se figea pour admirer. Sa voix était sincère bien que rieuse, alors qu’elle le complimenta en se mordant la lèvre inférieure, timide, à sa façon, bafouant sa propre règle de ne pas faire du sexe quelque chose de personnel! « … Bordel Jack… » ses doigts s’étaient pressés sur son torse qu’elle découvrait soudainement, puis, elle avait soufflé : « … J’crois que t’es mon genre. » Non sans blague? Difficile à croire vu comment elle le dévorait des yeux. Avait-il toujours été aussi attirant? Elle reposa ses perles claires sur son torse où ses lèvres poursuivirent leur exploration, narguant sa clavicule de baisers aussi légers qu’un papillon, avant de marquer sa peau de son sceau pourpre et de se décaler un peu pour observer son œuvre, un sourire espiègle aux lèvres, le visage cramoisis, alors que ses doigts suivaient les lignes délicates de son ventre, avant de s’en prendre à nouveau à l’attache de son Jeans, qu’elle défit cette fois, sans embuches.
La chaleur de ses joues grimpa d’un cran, alors qu’elle se permettait de glisser une main contre portion plus gonflée de son anatomie, entre son Jeans et son sous-vêtement, dernière barrière contre leur bêtise, avant de laisser sa main s’y presser avec envie. Juste le toucher comme ça suffisait à accroitre son rythme cardiaque, à la faire frissonner… à dérober de précieuses convictions de non-attachement dans son esprit. Si c’était lui, si c’était Jack, elle voulait voir la moindre de ses contorsion, comme si ses réactions étaient un buffet ou elle ne cessait de se resservir, en le caressant avent urgence…Le regard rivé sur les traits du bridé… Accro au moindre mouvement sur son minois. Ses doigts s’étaient mis à narguer le bord de son boxer, alors que son autre main s’était perdue dans ses cheveux. D’ordinaire, elle rebutait toute portion de préliminaires qui ne lui procurait aucun plaisir, pourtant, là, maintenant, elle avait d’avantage envie de le toucher que l’inverse. Ses doigts s’étaient finalement aventurés dans son boxer et, ses iris bleutés accrochant les siens, elle avait soufflé un : « … Jack… Je peux? » Avant de laisser ses doigts se refermer sur la preuve tangible de sa masculinité. Plutôt bredouille devant un acte pourtant simple qu’elle n’avait jamais vraiment posé en se souciant du résultat, elle avait demandé, timide : « … T-t-tu me dis comment faire…? J’veux être un bon coup… pour toi » Pour lui. Avec du recul, elle avait été stupide. C’était évident, au moment même où elle s’était préoccupée de son plaisir à lui … c’était déjà spécial.
Re: #A1 / House of cards Mer 1 Mai - 12:40
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Instinct bestial, pulsion d'Eros ou rebond de ses hormones, Jack reniait tout intervenant externe qui eut put le dédouaner de sa responsabilité. Il s'efforçait, se convainquait d'être complètement maitre de lui-même lorsque, prédateur, il sentait la chair encore brulante de Lucy rouler sous ses lèvres. Il savait ce qu'il faisait, et n'aurait probablement jamais regretté si elle ne s'était pas empressée de lui lancer une nouvelle vague de doute au visage. Il n'avait pas fallut plus qu'une promesse pour la rassurer, ou qu'elle ne lui retourne la politesse pour que Jack ne retrouve son sourire. « Oui, promis. Nous, c’est pour toujours. » Pas de réponse. Le petit brun s'était contenté de la regarder avec une certaine tendresse, puis de changer de sujet comme il le pouvait. « Pour rien. » Le musicien roula des yeux. Il avait apprit, avec le temps, que plus il la forcerait à s'expliquer, plus le mensonge qu'elle lui sortirait serait énorme. Toujours était-il que l'adolescent avait du mal à croire qu'elle puisse faire pire que la seule autre expérience qu'il avait au compteur. Même sa main droite avait toujours été un meilleur coup que ce Peter.
Le temps que quelques baisers avait suffit à l'anxiété de Jack pour reprendre le dessus, mais l'élément déclencheur de sa panique furent les mains qui s'agaçaient sur le bouton de son jean. Lorsqu'il avait éloignée l'adolescente, il avait vu se visage se tordre. Merde. Alors qu'elle riait et l'embrassait à nouveau, l'asiatique sentait son cœur se serrer. « Shhh… T’inquiète. J’en ai dans la table de nuit... » Le jeune garçon avait froncé les sourcils, légèrement penché la tête sur le côté. La curiosité prenait le pas sur la réjouissance qu'il aurait du ressentir. « Pourquoi t'en as, si t'as rien à mettre dedans ? » Son incompréhension n'était pas feinte, son innocence non plus. Pourtant, il frôlait la dissonance cognitive : même en essayant, il n'avait put éviter éternellement les ragots qui traînaient au lycée, sur Lucy et sa vie sexuelle plus qu'active. Il n'y avait jamais crû, bien que la principale concernée soit la première à lui en parler. A chaque fois qu'il se passait quelque chose, d'ailleurs. Cette espèce de déni, ces œillères qu'il portait sans les remarquer, elles le protégeaient d'une jalousie vicieuse qui lui nouait l'estomac à chaque fois que l'irlandaise lui parlait de ses conquêtes. Il n'était que son ami, n'avait absolument aucun de droit de regard sur ses fréquentations. Mais bordel, ce que ça pouvait lui faire mal de prendre conscience qu'il ne serait qu'un numéro de plus, sur la liste imaginaire des amants de Lucy. Au moins, ils resteraient amis. C'était déjà ça de pris. Sa moue ne s'effaça pas pendant qu'elle lui retirait son tshirt, plutôt mal à l'aise de se faire ainsi dévisager. Il n'avait rien de spécial, pas d'abdos ou de bronzage de surfeur. Pourtant, comme si elle eut entendu ses angoisses, Lucy avait brisé le silence tout en caressant sa peau d’albâtre. « … Bordel Jack… J’crois que t’es mon genre. » Jack ne put se retenir de pouffer de rire malgré le visage de son amie blottit contre son torse. « Ton genre ? Tu veux bien développer un peu? Parce que je suis pas certain de comment je dois le prendre. » L'une de ses main quitta le short en jean pour se glisser dans les cheveux de la brune, jouer avec les pointes pendant qu'elle marquait sa peau.
« … Jack… Je peux? » Petit sourire, un léger hochement de tête et sa main trouvait son chemin tout en arrachant un frisson au jeune homme. « … T-t-tu me dis comment faire…? J’veux être un bon coup… pour toi » La main qui jouait avec ses cheveux grimpa le long de son cou pour l'inviter à le regarder, et à se calmer quelques instants. « Doucement, Lucy. » Jack n'avait jamais compris l'empressement des américains. « Toi aussi, tu vas devoir me montrer. » Question de culture, on lui avait toujours apprit à prendre son temps, à ne pas laisser l'excitation le submerger. Il était calme, le garçon. Il temporisait en l'embrassant avec délicatesse, avec des caresses comme des plumes le long de sa peau. Finalement, avant de la laisser faire à sa guise, avait murmuré à l'oreille de Lucy, comme s'il avait peur qu'on ne l'entende. « Dis, ce serait pas plus pratique sur ton lit ? » Et avec un grand sourire, ils s'étaient retrouvés pelotonnés sous ses draps.
Ils avaient couché ensemble. Bordel, qu'il se répèterait pendant des semaines. Ce souvenir s'évanouissait déjà sous ses doigts comme une barbe à papa : plus il tentait d'en saisir les nuances, le goût, plus l'expérience se réduisait à quelques mots minables aux concepts bateaux.
Et pourtant, visuellement, les tâches de couleurs se précisaient. La chaleur continuait de résonner dans ses mains, dans son ventre. Il se souvenait parfaitement de la vue qui lui avait été offerte alors que son visage trouvait son chemin au creux des reins de son amante improvisée. De son premier soutient-gorge dégrafé, de la peau lisse de sa poitrine contre ses lèvres, sa langue. Ou du sourire un rien agacé de l'irlandaise, vraisemblablement fatiguée des préliminaires que Jack découvrait avec délice, avec gourmandise. Le coréen s'était plié à chacun des mots qu'elle articulait entre deux soupirs, s'était laissé rouler sur le dos pour à son tour, retirer les derniers bouts de tissu qui le séparaient encore de Lucy.
La suite, il s'en souviendrait toute sa vie. Lucy qui s'était dressée au dessus de lui, la sensation qui l'avait englouti - et qu'il ne retrouverait, plus tard, qu'à travers l'héroïne. Ça ne faisait que du bien. Rien d'autre que les mouvements de bassins mutuels et que leurs mains, dont les doigts s'étaient tant emmêlés qu'il ne savait même plus lesquels lui appartenaient. Oui, Jack voyait encore tout ça, et le verrait probablement toute sa vie. Autant qu'il entendrait, aussi longtemps qu'il respirerait, Lucy qui gémissait son nom. Alors qu'il se redressait pour mieux pouvoir la sentir contre lui, pour mieux l'embrasser au gré de sa respiration chaotique, l'adolescent s'était senti vivant. Ivre des frissons qu'elle lui donnait, des soupirs qu'elle lui volait. Ça avait duré une éternité, ça s'était finit avant même que ça ne commence.
Le coréen était complètement paumé lorsqu'on lui avait arraché ce dernier grognement, lorsqu'il s'était laissé tomber, le dos sur le matelas, et qu'il avait regardé sa partenaire en recherche d'une quelconque réaction à analyser, malgré la fatigue foudroyante.
Après quelques instants de répit et en bon gentleman, Jack s'était empressé d'aller chercher leurs vêtements respectifs, éparpillés aux quatre coins de la pièce. Ses recherches l’amenèrent au pied du lit où était chiffonné un tshirt - pas le sien, qu'il avait peur d'avoir perdu - juste à côté d'une Lucy encore un peu groggy. Cette vue lui arracha un sourire teinté d'une fierté qu'il jugea aussitôt déplacée. Avec un léger soupir, il avait attiré l'attention de l'adolescente. « Eh, Lucy.. » Il lui avait tendu son petit doigt après avoir ramassé son tshirt blanc. « Meilleurs amis ? »
Re: #A1 / House of cards Mer 1 Mai - 12:41
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« … Bordel pour une fois que j’écoute ma mère. » … Lucy, on doit que ton entité maternelle t’ai demandé de mettre une main dans le pantalon du coréen ou de balancer son T-Shirt sur le sol. Hey! Elle lui avait quand même laissé des capotes, c’était à peu près aussi clair que des instructions Ikea, et elle comptait bien la bâtir sa biblio-Jack! Le meilleur modèle. Ce qu’elle n’avait pas anticipé, en revanche, c’était le rythme infernal que prendrait sa pompe à sang alors qu’un énième baiser poursuivait leur conversation silencieuse et que ses lèvres gourmandes en demandaient plus, comme si le peu de distance qui restait entre eux était insoutenable, comme si chaque recoin qu’elle découvrait de lui l’envoutait plus que le dernier, elle allait de surprises en surprises, comme un gamine au matin de Noël. « Ton genre ? Tu veux bien développer un peu? Parce que je suis pas certain de comment je dois le prendre. » ce fut son tout de pouffer de rire, un faible : « Shhhh. » Il suffisait de voir comment elle le dévorait des yeux pour qu’elle n’ait pas besoin de gaspiller des aveux linguistiques. Plus que sa peau chaude sous ses doigts, c’était lui, qui lui plaisait, lui et cette façon qu’il avait de l’enlacer comme si elle était précieuse, si c’était dans ses bras… ça ne la dérangeait pas trop d’être coincée. C’était à la fois déstabilisant, nouveau et étrangement familier, comme si le moindre de leurs mouvements, plutôt que de la terroriser par l’intensité du désir qu’il faisait grimper en elle suffisait à lui confirmer que c’était la chose à faire… ça lui semblait tellement facile avec lui, tellement naturel. Ses perles océaniques s’accrochèrent aux siennes, elle aurait pu se noyer dans ses yeux chocolatés… et peut-être bien qu’elle suffoquait, pour ne pas se formaliser de l’aspect émotif qu’il y avait clairement dans leur écart de conduite… D’ordinaire, ça l’énervait qu’on tente de ralentir le jeu, de faire durer des sensations qui n’avaient rien d’agréables pourtant, lorsqu’il était question du coréen, la simple pression de ses doigts dans sa tignasse suffisait à lui arracher des frissons plus sincères que n’importe quel mots. Son souffle s’emballait, et ses neurones avaient prises un allé simple pour dieu sait quel pays paumé, la laissant sans défense face au rythme cacophonique de sa pompe à sang. Elle a souvenir d’un murmure, d’un : « Dis, ce serait pas plus pratique sur ton lit ? » au quel elle avait répondu d’un sourire timide, anormalement vulnérable, alors qu’une fois de plus, elle pressait ses lèvres sur les siennes pour y couiner un « Ok. » puis… le néant.
Bordel. Ils avaient couchés ensemble. Encore sonnée du tsunami de sensations qui venaient de la submerger, elle était un instant, demeurée allongée sur son lit, son battant acharné à tenter par tous les moyens de s’extirper de sa cage thoracique, alors que son souffle peinait à reprendre un rythme plus normal, sa peau encore brûlante là ou quelques minutes plus tôt, elle était en contact avec celle du coréen, brûlure fantôme qui la poursuivrait jusqu’à la tombe et qu’elle ne cesserait de réclamer, jusqu’à son dernier souffle… Elle avait bien souvenir des frissons qui l’avaient secoués, comme si sa pauvre carcasse réclamait plus de caresses, plus d’attention, et des soupirs qu’elle n’avait pas feint cette fois, trop vulnérable à ses attaques en douceur pour s’empêcher de gémir son nom, encore et encore, comme un invocation, comme une incantation… si seulement elle avait eu conserver cette capacité à l’invoquer des années plus tard, quand le manque serait plus grand. Il avait cette façon de lui donner de l’importance, de la serrer un peu trop fort, un peu trop près, qui la rendait complètement accro… Parce que cette affection mal masquée, elle la lui rendait, comme une vénération tactile, comme un rituel saint. Merde, pourquoi on ne lui avait jamais dit que ça pouvait être ça… que quelqu’un pourrait un jour la faire vibrer à ce point, investir un temps fou à la rendre folle, à déconnecter la moindre de ces cellules grises et à la faire frémir de plaisir et d’anticipation? Plutôt que de fermer les yeux et de penser à autre chose, elle s’était affairée à les ouvrir, comme pour confirmer, encore et encore, que c’était bien Jack, son Jack, qui la faisait tourner en bourrique… Ses principes aux oubliettes, elle s’était abandonnée à cette valse tout en douceur, ses phalanges entremêlées aux siennes, ses lèvres jamais longtemps détachées de leur semblables. Ses iris s’étaient accrochés aux siens, avec une tendresse inhabituelle pour elle, alors qu’elle savourait le sourire du coréen, à la seconde même où ils ne firent qu’un.
Au diable la maladresse des premières fois, les fautes dues à leurs inexpérience commune… c’était… merde, c’était parfait, parce que pendant la minime éternité qu’il lui avait accordé, avant que son corps ne retombe sur le matelas et que la fatigue ne la terrasse, elle s’était sentie vivante, ivre de bonheur, et elle s’était surprise à le serrer fort contre elle, son minois enfouis contre son épaule, comme si inconsciemment, elle savait qu’elle n’aurait jamais la force de le laisser partir. Elle ne revint à elle qu’en entendant son nom, baillant pour toute réponse, en dévisageant la main tendue. « Eh, Lucy.. Meilleurs amis ? » Sans une hésitation, la jeune femme avait noué son petit doigt à celui du coréen, un sourire des plus tendres sur les lèvres alors qu’elle demeurait allongé sur son lit, le cœur en plein émois, l’esprit encore nébuleux des vestiges du plaisir qu’ils venaient de partager. « … Meilleurs amis… » ses lèvres s’étaient étirées dans un sourire en coin. « Dis … » Elle avait trouvé le forcer de le regarder, un sourire victorieux aux lèvres alors que son autre main se saisissait de son avant-bras pour le faire retomber sur le lit avec elle en pouffant de rire. « … Bouges pas. » D’une main, elle avait soulevé la couette pour se glisser en dessus. Puis, sa silhouette frêle, pas plus stressée que ça par l’absence de fringue qu’elle abordait s’était rapprochée de lui, jusqu’à nicher sa tête contre le creux de son cou, avant qu’elle ne laisse retomber la couverture sur leurs corps enlacés. « … Serres-moi un peu. » Hein quoi? Une Lucy qui demande de l’affection ? En même temps… il n’y avait que de lui qu’elle en acceptait. Ses pommettes avaient prises une teinte cramoisies alors qu’elle rattrapait sa faiblesse par un : « … Je fais pas ma fragile hein… Ils font toujours ça dans les films romantiques. J’veux voir si c’est aussi bien … » et vu le bruit immanquable des battements de son battant, c’était probablement mille fois mieux. D’ordinaire, elle aurait déjà remis ses fringues et aurait filé se désinfecter sous une douche brûlante là …. Elle avait envie, juste encore un peu, de rester dans cette bulle d’euphorie, dans leur petits mondes jusqu’à eux, enveloppée dans sa chaleur, le nez dans son cou, ses jambes emmêlées aux siennes, comme à chaque fois qu’ils se mettaient un film, ses doigts s’étaient permis de jouer tendrement avec des mèches mentholées. « C’est pas mal, mais je dois tester encore un peu… » pourtant, elle se n’était pas décollée d’un millimètre, elle aurait dû entendre les signaux d’alarmes… c’était anormal, toute cette tendresse. « Tu sais…on a pris du retard dans notre marathon de films avec tout ça… » et ils avaient encore une boite de capote, aussi… ses lèvres s’étaient étirées en un sourire espiègle, alors qu’elle demandait, sans même réaliser l’énormité de la chose, ils l’avaient fait souvent, s’endormir quelque part ensemble. « Tu restes dormir? » Ses doigts s’étaient mis à caresser distraitement une joue pouponne alors qu’elle cédait à fermer les yeux, juste un peu, juste assez pour se repasser l’heure la plus parfaite de sa misérable vie. Maudit Jack, il venait de démolir aussi facilement des années de détachement, de graver son nom sur une parcelle de son âme qui lui appartiendrait jusqu’à son dernier souffle, quoi qu’elle en dise. Il aurait très bien pu être son premier, tant c’était… unique, spécial… différent. Et alors qu’elle soupirait de sommeil, elle se prit à espérer, un écart qu’elle blâmerait sur le plaisir plus tard, qu’il soit son dernier.
Re: #A1 / House of cards Mer 1 Mai - 12:41
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Son boxer et son tshirt enfilés, le jeune garçon aux cheveux vert amande s'était rapproché de Lucy. Après lui avoir donné ses vêtements, qu'elle ne semblait pas déterminée à porter, il lui avait tendu son petit doigt. C'était, pour lui, une preuve de courage assez conséquente. Debout, loin d'elle, il aurait été si facile de fuir, d'éviter toute confrontation. De tracer un trait définitif sur le début de quelque chose, peu importe ce que ça pouvait bien être, qui ne promettait que de se complexifier. Même s'ils s'étaient promit de ne pas compliquer les choses, il n'avait aucune garantie sur leur avenir, à tout les deux. Elle ne pouvait absolument rien lui promettre, en réalité. Son amitié, surtout. Et après le lycée, est-ce qu'elle voudrait encore se coltiner ce gamin, avec ses couleurs de cheveux étranges ? « … Meilleurs amis… » Pourtant, elle lui avait promit, et dans le ventre du coréen, ça secouait. Autant que la seule fois de sa vie où il avait prit le bateau. Un sourire absent se dessina sur ses lèvres, ses yeux étaient dans le vague lorsqu'elle l'interpella de nouveau. « Dis … » Il haussa un sourcil, déjà inquiet de ce qu'elle lui réservait. En quelques instants, Jack se retrouvait attiré à ses côtés sans possibilité de protester. « qu'est-ce que tu fais ? » qu'il tenta de se plaindre, malgré le rire de Lucy. « … Bouges pas. » Petit soupir. Il s'attendait à tout. Peut-être une construction de forteresse en couette improvisée ? Ou une bataille d'oreillers ? Non, elle aurait au moins eut la décence de lui donner des minutions avant de l'attaquer. Incrédule, le lycéen l'avait regardée se rapprocher de lui jusqu'à se blottir contre son cou. « … Serres-moi un peu. » Si son souffle et ses cheveux le chatouillaient quelque peu, il s'était exécuté. Ses avant bras se refermèrent autour de sa taille pour l'attirer un peu plus contre lui. Sa nudité le perturbait un peu, et si ses mains caressaient délicatement la peau nue de ses hanches, elles ne s'y aventuraient pas outre-mesure. « tout va bien, lsd ? » Elle commençait sérieusement à l'inquiéter. Elle était comme ça avec tout les mecs avec qui elle couchait ? « … Je fais pas ma fragile hein… Ils font toujours ça dans les films romantiques. J’veux voir si c’est aussi bien … » Petit rire. La poitrine de Jack se soulevait contre celle de Lucy alors que ses bras se serraient un peu plus. Il préférait ignorer la référence aux films à l'eau de rose pour se moquer d'elle avec tendresse. « tu fais pas ta fragile ? » Nouveau rire, qu'il n'essayait pas de contenir cette fois-ci. « sur l'échelle de fragilité, t'es à 8,5 sur 10 là. Au moins. »
Quelques secondes de silence, et le verdict tombait. « C’est pas mal, mais je dois tester encore un peu… » Il fronça les sourcils, presque vexé. « juste "pas mal" ? » Il suffisait d'un rien, pour l'offusquer. Mais Jack s'en amusait : c'était si rare de la voir réclamer de l'affection aussi honnêtement, qu'il ne pouvait pas manquer une occasion d'en profiter plus longuement. Ou de recommencer, à l'avenir. « Tu sais…on a pris du retard dans notre marathon de films avec tout ça… Tu restes dormir? » A contre cœur, l'asiatique s'était détaché de l'étreinte pour se redresser, et chercher son sac à dos du regard. « je peux essayer de demander à mes parents, mais je sais pas s'ils accepteront. » Famille coréenne oblige, Jack avait un couvre-feu assez strict et au final, très peu de choses lui étaient permises. Les soirées, par exemple. De toute sa première année de Lycée, ses parents ne lui en avait autorisée qu'une, et il s'agissait du bal organisé dans le gymnase. Alors dormir chez une fille ? Peine perdue. Sans conviction, il était allé chercher son téléphone, un vieux flip flap, pour appeler ses parents après être revenu s'installer contre Lucy. Son père ne décrocha pas, mais le coup de fil au téléphone fixe de l'appartement avait aussi trouvé preneur.
Quelques mots, échangés en coréen. Puis sa mère, curieuse de savoir ce qu'ils avaient regardé avait engueulé Jack d'imposer une énième fois Scary Movie, premier du nom, à son amie. L'adolescent avait finalement prit son courage à deux mains, et lui avait demandé s'il pouvait rester dormir chez Lucy. Comme d'habitude, sa génitrice n'était pas contre l'idée, c'était le patriarche qui posait problème. Pourtant, elle avait cédé : le père travaillait de nuit, et avait prit l'habitude de rentrer assez aviné. Pour peu que SunHae soit déjà endormie à son retour pour qu'il ne pose pas trop de questions, il ne se rendrait compte de l'absence de son fils que le lendemain. Jack s'étonnait encore de l'esprit de maître du mal de sa mère, mais s'en réjouissait. Avec un sourire, il lui dit au revoir et balança son téléphone à l'autre bout du lit. « Ma mère a dit oui, mais à une seule condition. » qu'il annonça, victorieux. Avec un soupir d'aise, il s'était un peu plus blottit contre elle, jouait avec ses mèches de sa main à nouveau libre. « Elle veut que tu viennes à la maison demain, pour goûter à son kimchi. » Son petit sourire en coin ne trompait personne, il savait à quoi s'attendre : l'adolescente connaissait déjà sa mère. Cette dernière était bien trop douce, beaucoup trop rayonnante pour intimider Lucy. Du peu qu'elle lui en avait parlé, l'irlandaise l'avait même plutôt appréciée les quelques fois où elles s'étaient croisées. Ce ne fut pas une surprise qu'elle accepte, mais Jack l'avait tout de même serrée contre lui avec un immense sourire.
Il leur restait tout le reste de l'après-midi - et maintenant, de la nuit - pour continuer leur marathon. Ça pouvait bien attendre. Attendre que les deux gamins s'arrachent à leur étreinte, qu'ils réalisent, enfin, que ces bras leurs seraient toujours ouverts, acquis.
Re: #A1 / House of cards Mer 1 Mai - 15:28
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